Maroc dans Loxias-Colloques


Articles


Loxias-Colloques | 4. Camus: "un temps pour témoigner de vivre" (séminaire)

Coin neutre (Camus / Cerdan)

Le début de cette biographie croisée (les chapitres 1 à 3) a été publié dans un collectif Pourquoi Camus ?, publié chez Philippe Rey en 2013. Le parallèle entre Camus et Cerdan se poursuit dans différents domaines, comme pour Paris ou l’Amérique.

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Loxias-Colloques | 7. Images de l’Oriental dans l’art et la littérature

Les Gnawa en rythmes et en mouvements. Construction et circulation de l’image de l’Autre

Communauté populaire au Maroc, les Gnawa accompagnent ceux qui sont touchés par les génies lors de nuits rituelles. Les sacrements administrés lors de ce culte de possession, se déroulent au rythme d’un répertoire chorégraphique et musical particulier. Depuis quelques années les activités rituelles des Gnawa évoluent dans un espace bien diffèrent, celui du monde du spectacle. Réactualisant un goût amorcé des siècles plus tôt pour les musiques d’ailleurs, la catégorie des musiques du monde inclut les Gnawa dans ses circulations et ses mises en scène. Au travers des dénominations et des catégories descriptives par lesquelles elles furent appréhendées, les Musiques du monde forment un analyseur du rapport à l’altérité.

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Loxias-Colloques | 18. Tolérance(s) II : Comment définir la tolérance?

La tolérance comme discours de l’ineffable dans Le Racisme expliqué à ma fille de Tahar Ben Jelloun

L’écriture de Tahar Ben Jelloun a souvent donné la parole aux exclus et marginaux déployés dans un exil aussi bien intrinsèque qu’extrinsèque. Nombreux sont les romans de Tahar Ben Jelloun qui dénoncent les représentations de la stigmatisation et de l’humiliation au sein de sociétés reflétant les valeurs de la tolérance. Dans ses récits, nous observons une confrontation permanente entre l’espace identitaire du narrateur et l’espace de l’Autre. Les deux espaces se trouvent inévitablement confrontés aux tensions dues à la religion, la culture et la langue. En particulier, Le racisme expliqué à ma fille représente un dialogue entre l’auteur-narrateur et sa jeune fille autour des différentes représentations du racisme ainsi que les méthodes permettant d’y substituer la tolérance. Tahar Ben Jelloun's writing has often given a voice to the excluded and marginalized in exile, whether internal or external. Many of his novels denounce the representations of stigmatisation and humiliation within societies that reflect the values of tolerance. In his stories, we observe a permanent confrontation between the narrator's space of identity and the space of the Other. Both spaces are inevitably confronted with tensions due to religion, culture and language. In particular, Racism Explained to My Daughter represents a dialogue between the author-narrator and his young daughter about the different representations of racism and the methods of replacing it with tolerance

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Loxias-Colloques | 19. Autour d’Henri Bosco : voyageurs et expatriés en Afrique du nord. Textes et images

Voyager ou produire : Henri Bosco au Maroc à travers Humazur

Humazur, la bibliothèque numérique d’Université Côte d’Azur, conçu sur le web sémantique, en donnant accès à des reproductions numériques des manuscrits des œuvres d’Henri Bosco et des ouvrages lui ayant appartenu, offre de nouvelles perspectives de connaissances et d’études de l’œuvre d’Henri Bosco et en particulier de sa période marocaine. Humazur, the digital library of Université Côte d’Azur, designed on the semantic web, is giving access to digital reproductions of the manuscripts of Henri Bosco’s works and books and reviews from his houses. It offers new perspectives of knowledge and studies of the work of Henri Bosco, and in particular of his intellectual life at Marocco.

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« Guide pour le voyageur », « Un guide pour celui qui sait ». Edith Wharton, Voyage au Maroc (1920), Henri Bosco, Des sables à la mer (1950)

Plusieurs voyageurs, militaires ou fonctionnaires coloniaux, ont décrit le Maroc entre la fin XIXe et 1950. Leurs descriptions ont servi de compte rendu de leurs activités et de référence aux voyageurs qui ont marché sur leurs traces. Charles de Foucauld (Reconnaissance au Maroc, 1888), Pierre Loti (Au Maroc, 1890) René de Segonzac (Au cœur de l’Atlas. Mission au Maroc, 1904-1905, 1910) Edmond Doutté (En tribu. Missions au Maroc, 1914), Augustin Bernard (Le Maroc, 1916), par exemple, sont cités par la voyageuse Edith Wharton (1862-1937), invitée dans ce pays par le général Lyautey en 1917. Elle « commence ce livre en affirmant qu’il n’existe pas encore de guide du Maroc », et racontant son propre périple, elle se propose aussi de procurer des éléments d’art, d’histoire, de géographie, et en quelque sorte de servir de guide de voyage culturel à son tour. C’est l’occasion pour elle de réfléchir aussi au processus de colonisation selon son regard de voyageuse. Ce point de vue porté sur un itinéraire rapide est nécessairement différent chez Henri Bosco (1888-1976), dans les Pages marocaines, publiées en 1948 et reprises chez Gallimard en 1950 sous le titre Des sables à la mer : il y présente des réflexions poétiques sur le Maroc où il a longtemps vécu, en y marquant en particulier sa méfiance vis-à-vis du touriste. « Guide pour le voyageur », « Un guide pour celui qui sait » sont deux chapitres du volume : mais ils sont aussi représentatifs de ce genre hybride, cette forme d’essai à tendance lyrique que peut prendre la relation de voyage lorsqu’elle est inspirée par ce que la critique appellera ensuite la « géopoétique ». Dans les deux cas, les récits illustrés (photographies ou dessins) montrent leurs auteurs en correspondance avec les paysages, respectueux des habitants, et désireux de conserver au Maroc son authenticité : même si Wharton chante les louanges de Lyautey, dans le contexte de l’affrontement avec l’Allemagne, on comprend que l’emprise coloniale – qu’elle s’exprime par la force, l’organisation ou le tourisme – n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir. Several travellers, military or colonial officials, described Morocco between the end of the 19th century and 1950. Their descriptions were used as an account of their activities and as a reference for the travellers who followed in their footsteps. Charles de Foucauld (Reconnaissance au Maroc, 1888), Pierre Loti (Au Maroc, 1890) René de Segonzac (Au cœur de l'Atlas. Mission au Maroc, 1904-1905, 1910) Edmond Doutté (En tribu. Missions au Maroc, 1914), Augustin Bernard (Le Maroc, 1916), for example, are quoted by the traveller Edith Wharton (1862-1937), who was invited to this country by General Lyautey in 1917. She “begins this book by stating that there is no guide to Morocco yet”, and recounting her own journey, she also proposes to provide elements of art, history, geography, and in a way to serve as a cultural travel guide in her turn. It is also an opportunity for her to reflect on the process of colonisation from her perspective as a traveller. This point of view on a rapid itinerary is necessarily different in Henri Bosco’s (1888-1976) Pages marocaines, published in 1948 and reprinted by Gallimard in 1950 under the title Des sables à la mer (From the Sands to the Sea): he presents poetic reflections on Morocco, where he lived for a long time, in which he expresses his distrust of the tourist in particular. “Guide pour le voyageur” (A Guide for the Traveller) and “Un guide pour celui qui sait” (A Guide for the the one who knows) are two chapters in the volume: but they are also representative of that hybrid genre, that form of essay with a lyrical tendency that the travel report can take when it is inspired by what critics will later call “geopoetics”. In both cases, the illustrated accounts (photographs or drawings) show their authors in correspondence with the landscapes, respectful of the inhabitants, and eager to preserve Morocco’s authenticity: even if Wharton praises Lyautey, in the context of the confrontation with Germany, one understands that colonial control - whether expressed by force, organisation or tourism - is not the best means to success.

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