Haïti dans Loxias-Colloques


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Loxias-Colloques | 9. Entre Haïti et ailleurs. Louis-Philippe Dalembert

Préface

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là d’où je viens

“je suis né dans un petit paysun grain de sable sur la carte du mondelongtemps je l’ai confondu au tracé de la terrelongtemps j’ai cru que c’était le monde entier je suis né dans un petit paysdans la grande petite villesur le chemin des corbillardscertain après-midi l’un d’eux à pas de tortue longeait notre viehésitant à déposer son clientaux confins de la rue là où celui qui entre doit délaisser toute espérancehormis la certitude de redevenir poussière je ne sais plus quel cerbèrepeu de temps plus tardà moins que ce ne soit avanta troqué le nom de ma ruecontre celui plus flamboy...”

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La littérature de la Caraïbe, de la Grande Caraïbe, ou des Caraïbes ?

Co-organisatrice de la Journée d’Etudes, Renée Clémentine Lucien propose comme introduction une synthétique présentation de la littérature des Caraïbes ou de la Grande Caraïbe.

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Entre l’ici et l’ailleurs : Louis-Philippe Dalembert l’aède vagabond

De manière introductive, Dominique Diard, co-organisatrice de la Journée d’Études, caractérise la poétique dalembertienne.

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Le roman selon Louis-Philippe Dalembert : entre « réalisme poétique » et « néo-baroque »

La présente étude est un essai de lecture sinon exhaustive, du moins systématique de l’œuvre – poétique et romanesque – de Louis-Philippe Dalembert. Une évolution dans l’écriture se dégage d’une expérience de plus de deux décennies : parti d’une variante du réalisme magique, le romancier a exploité ce qu’on peut cerner comme un « néo-baroque », mais il semble que la tendance actuelle irait vers l’expression d’un certain humanisme universaliste, à l’écoute des grandes questions qui ponctuent l’actualité (racisme, violence en particulier).

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Retour au « pays-temps » de Grannie
(Louis-Philippe Dalembert, Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme, L’Autre Face de la mer, Les dieux voyagent la nuit)

L’œuvre de Louis-Philippe Dalembert est pour une grande part narratologiquement orientée vers la réactivation d’un « pays-temps » (Les dieux voyagent la nuit, 29) qui donne vie à un lieu en partie réel, en partie fictionnel, Port-aux-Crasses ou Salbounda (alternant dans Le Songe d’une photo d’enfance), hanté par la présence de la grand-mère. Ce n’est pas pour autant toujours le lieu de l’enfance puisqu’il s’agit, pour le narrateur, d’y retrouver son être propre dans un autre contexte. Comme pour l’enfant dans Le crayon du bon Dieu n’a pas de gomme, l’histoire est dans le rétroviseur – comme un souvenir est derrière soi, sans doute ; mais seule l’attention que l’on y porte permet de continuer à se conduire dans le présent et aller de l’avant. Grannie est restée sur place (le narrateur lui tient compagnie jusqu’à la fin dans L’Autre Face de la mer), elle fait toujours partie de l’univers du narrateur dans Les dieux voyagent la nuit et ce n’est qu’en la ressuscitant que le héros peut expliquer sa personnalité présente. Les récits ne sont donc pas des souvenirs d’enfance, au sens d’un passé révolu, mais l’enrichissement de la personne des multiples histoires qui le composent.

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Entre souvenir, construction et recréation : le vaudou comme repère pour le vagabondage de Louis-Philippe Dalembert

Louis-Philippe Dalembert conçoit son œuvre comme l’expression écrite du vagabondage, c’est-à-dire de la volonté de sillonner le monde sans jamais s’attacher à une terre ni à une seule culture. Pourtant, son Haïti natal ne disparaît pas de son écriture, au contraire, il y fait surface à chaque fois que le narrateur décide d’entreprendre le voyage de retour au pays-temps de l’enfance. Dans ce périple marqué par la force des souvenirs, l’image du vaudou surgit comme un des piliers de son identité haïtienne et donc comme un phare qui lui permet de retrouver son chemin de retour.

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L’arbre à palabres, paysages imaginaires : regards sur une traduction brésilienne de Louis-Philippe Dalembert

Cette étude sur l’écriture romanesque de Louis-Philippe Dalembert articule approche des rapports entre paysage et littérature, notamment en ce qui concerne l’oraliture – dans sa condition de manifestation culturelle de matrice africaine, et réflexion sur les possibilités de traduire certaines pages-paysages de LPD fortement ancrées dans certaines pratiques culturelles ancestrales, méconnues dans le cadre de la culture cible. Louis-Philippe Dalembert est un de ces écrivains dont l’œuvre devient un vaisseau pour le passage d’idées et d’images symboliques autour de l’Histoire, de la Poésie et du sens de l’existence humaine. Ainsi, nous nous proposons à prospecter les formes de construction du paysage chez ce passeur d’imaginaires, en vue d’une lecture herméneutique qui conçoit l’œuvre littéraire comme un outil langagier qui permet d’induire, chez le lecteur, une « perception-conception » (Octavio Paz).

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Loxias-Colloques | 12. Le Diversel
Universel ou « Diversel », Tout-Monde ou « Multivers » à l’œuvre dans la fiction caribéenne contemporaine
 | "L'intraitable beauté" du Diversel

Les hommes qui parlaient au vent, aux arbres et aux pierres : Romancero aux étoiles (J.S. Alexis), Rosinha, minha canoa (J. Mauro de Vasconcelos), L’empreinte à Crusoé (P. Chamoiseau) ; et Derek Walcott

La fable semble être réservée à l’enfance, comme le conte merveilleux. Or la littérature caribéenne ou brésilienne s’accommode fort bien du merveilleux, de cette fiction assumée qui ne s’embarrasse même pas du souci d’être vraisemblable, un réel qui se satisfait de sa seule apparence et qui redonne une vie autonome aux éléments, aux choses, aux animaux, qui existent sans les hommes mais que ceux-ci peuvent entendre, s’ils ont l’oreille universelle, à l’écoute du « diversel ». Dans Romancero aux étoiles, c’est le Vieux Vent Caraïbe qui est la mémoire des îles, Rosinha, le canoë qui parle, détient la vérité contre la folie des hommes, et ne se fait connaître que de Zé Oroco ; Crusoé doit entendre le monde pour survivre. Le rapport au monde qui est réputé inanimé dévoile bien des perspectives « alternatives » qui ne sont pas réservées à l’enfance. La philosophie en est tirée par exemple dans « L’Atelier de l’empreinte » : « pas d’existence sans l’expérimentation permanente d’une infinité de possibles. […] C’est dans ses rapports à l’impensable et à l’impossible que toute pensée trouve sa vibration et sa justesse la plus profonde. »

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