Loxias-Colloques |  3. D’une île du monde aux mondes de l’île : dynamiques littéraires et explorations critiques des écritures mauriciennes 

Emmanuel Bruno Jean-François et Kumari Issur  : 

D’une île du monde aux mondes de l’île : dynamiques littéraires et explorations critiques des écritures mauriciennes

Préface

Texte intégral

1Depuis quelques années maintenant, la littérature mauricienne contemporaine d’expression française bénéficie d’une visibilité grandissante dans le champ des études francophones et postcoloniales. La consécration récente d’écrivains tels Ananda Devi (Prix des Cinq Continents de la Francophonie) et Jean-Marie Le Clézio (Prix Nobel de Littérature) n’a fait qu’accentuer l’intérêt de l’espace littéraire international pour cette production, tant au niveau de l’édition que de la critique. En effet, si, d’une part, la littérature mauricienne est parvenue à se construire une place certaine, notamment chez les éditeurs parisiens1, on compte, d’autre part, aujourd’hui plus que jamais, un nombre important d’ouvrages, de collectifs et d’études – francophones et anglophones – qui lui sont consacrés, chacun d’eux proposant à sa manière des pistes de lecture et de réflexion permettant d’aborder et d’expliquer les préoccupations et les enjeux de cette littérature insulaire. L’attrait pour la littérature mauricienne s’explique probablement aussi bien par le foisonnement des productions que par la dynamique – au sens de la diversité et de la rapide évolution – qui les caractérisent. D’ailleurs, la nécessité, souvent ressentie chez la critique, d’associer cette production initialement délimitée par son appartenance géographique et nationale, à des courants francophones, postcoloniaux2, voire transculturels, transocéaniques3, mondiaux, témoigne clairement d’une tentative d’appréhension de textes qui se prêtent à des lectures multiples, elles-mêmes sans cesse redéfinies, et qui génèrent une tension permanente entre le local et le global4, l’ici et l’ailleurs5, entre la description d’une île du monde et des mondes de l’île.

2La production littéraire mauricienne donne lieu ainsi à des explorations et positionnements variés au niveau de la critique qui est appelée tantôt à se prononcer, tantôt à modifier son discours, à le réarticuler dans le but de mieux appréhender, décrire et dialoguer avec l’objet de son propos. Sur le plan théorique, l’existence d’un champ littéraire mauricien a fait et fait encore l’objet de nombreux débats6. Souvent comparée à la littérature des Antilles, dont la renommée doit beaucoup aux concepts d’une antillanité puis d’une créolité prescriptives et relativement unificatrices, la littérature mauricienne apparaît comme étant plus hétérogène, les productions littéraires suivant des modèles très différents les uns des autres7. C’est d’ailleurs pour des raisons telles que l’absence d’une unité symbolique, la diversité linguistique et culturelle, et le manque d’autonomie d’une production qui dépend toujours grandement de la légitimation parisienne8, que certains chercheurs préfèrent parler d’un champ éclaté ou encore d’un ‘espace’ littéraire mauricien9 – le terme espace renvoyant, dans sa définition glissantienne, à une notion beaucoup plus fluide que celui de champ, qui semble répondre à des considérations plus rigides, ou en tout cas plus circonscrites.

3Or, si les limites, voire les impasses, qu’entraîne la définition ‘politique’ – au sens large du terme – d’une littérature dite nationale sont souvent soulignées (précisément parce que la littérature est moins un objet national qu’un objet culturel), rappeler que la littérature mauricienne est insulaire nous semble être une affirmation, non moins problématique, mais sans doute beaucoup plus ouverte. Si la thématique de l’insularité a pendant longtemps été traitée, notamment dans les années 1990 et au début des années 2000, comme un topos de l’enfermement, de l’exiguïté10, etc., il nous semble que la littérature de l’île aujourd’hui correspond à une autre définition géopoétique. Celle-ci n’épouse pas des frontières insulaires perçues comme étanches, mais permet au contraire de redéfinir l’idée même de la frontière géoculturelle, et de repenser tout le rapport à l’espace-île en brouillant les pistes entre ce qui constitue son intérieur et son extérieur. L’espace insulaire mauricien n’est donc plus représenté ou interprété comme une donnée linéaire, figé dans la positivité de la science ; il fait plutôt l’objet d’une conceptualisation complexe, hybride11 et multidimensionnelle à partir du moment même où il est mis en relation avec d’autres îles (dans un réseau archipélagique), avec d’autres régions ou d’autres continents ; où son histoire s’articule nécessairement avec les leurs ; et où ses habitants sont aussi bien représentés comme issus de nombreuses diasporas que comme des nomades qui se rendent ailleurs à leur tour. Le fait même de penser et de chercher à situer la littérature insulaire dans une ère postcoloniale, mondiale, transnationale, et transocéanique, ouvre maints champs de possibilités pour ce qui est de la lecture des textes mauriciens.

4Dans une société insulaire, dont l’une des définitions les plus convoquées renvoie à la question du multiculturalisme, donc du pluralisme culturel, identitaire et linguistique, ce qui rend compte de la littérature mauricienne, à la fois dans sa dimension individuelle et dans sa relation avec les autres espaces littéraires, a été longuement pensé et repensé depuis l’indépendance. Là où, pour mieux appréhender les textes littéraires, certains chercheurs ont eu recours à la perspective historique nationale12 et/ou à la géopoétique régionale13, d’autres ont puisé dans les problématiques insulaires ‘francophones’, notamment dans la créolité et/ou dans l’emploi de la langue14. La critique de la littérature mauricienne a également emprunté au monde anglo-saxon les outils de la théorie postcoloniale15 ou des « cultural studies16 ». Plus récemment, sont venues s’ajouter à cet éventail de lectures, la question des écritures féminines17, celle de la violence18, de l’hybris19 et du post-exotisme20 ; ou encore celle des cosmopolitiques créoles21. Parfois, ce sont les discours des écrivains eux-mêmes qui orientent les lectures critiques, à l’instar de Le Clézio avec l’interculturel, Khal Torabully avec la coolitude22 et Devi avec la littérature-monde23.

5La littérature mauricienne se prête en conséquence à des lectures empruntant tantôt à l’anthropologique, tantôt au socioculturel, au linguistique, au politique, à l’esthétique, etc., qui sont appréhendées à la fois dans les explorations et les perspectives théoriques. Celles-ci ont été au centre des débats d’une journée d’études intitulée « Lectures de la littérature mauricienne contemporaine : explorations et perspectives » qui s’est tenue à l’Université de Maurice le 23 juillet 2012. Le collectif que nous présentons dans cette édition de Loxias-Colloques permet donc de rassembler les réflexions menées par les participants à cette journée. Les huit contributions de ce dossier traduisent, en effet, chacune à sa manière, cette nécessité de continuer à réévaluer les modalités de lecture d’une littérature en constante évolution et de resituer la voix littéraire mauricienne dans ses nombreux rapports avec les voix de l’ailleurs, toutes ces voix se trouvant être nécessairement en Relation24 et toutes étant des échos, plus ou moins puissants, d’un espace-monde.

6Ainsi, l’article de Françoise Lionnet, intitulé « Cosmopolitan or Creole Lives ? Globalized Oceans and Insular Identities », s’interroge d’une part sur les dynamiques identitaires en milieu créole, et d’autre part, sur les nombreux enjeux de pouvoir associés à la reconnaissance de la culture créole, comme espace de (trans)formations linguistiques et culturelles diverses et imprévisibles. En articulant de manière composée les concepts de créolisation et de cosmopolitisme, et en s’inscrivant dans le champ de la ‘thalassologie’, l’auteur redéfinit les potentialités de l’espace créole de l’océan Indien comme espace de Relation et se penche sur le rôle des voix maritimes dans la construction des peuples à travers l’histoire. Lionnet rappelle ainsi, en se penchant sur le cas des Mascareignes, mais également des Chagos, que l’étude des contextes d’émergence et de formation de populations créoles, et la reconnaissance de leurs contributions à l’histoire, à la musique, à la littérature mais aussi à la culture visuelle mondiale, peuvent entraîner un changement de paradigme nous permettant de lire et d’apprécier les production littéraires et culturelles mauriciennes autrement.

7Eileen Lohka propose, pour sa part, des « lectures de l’écriture mauricienne à la lueur des penseurs canadiens », dont les travaux tissent un espace riche en potentiel : François Paré et les concepts d’itinérance et de « la distance habitée » entre soi et autre ; Hédi Bouraoui et l’esthétique du nomadisme ; Simon Harel, et l’écriture du « trans- », en marge du discours national. Dans la réflexion mise en avant par ces penseurs, Lohka rappelle en filigrane les idées d’espaces frontaliers de tension et de création présentés par Lionnet dans Postcolonial Representations, le tiers espace proposé par Homi Bhabha ou encore le vide médian de François Cheng. L’auteur postule ainsi que les théories canadiennes du nomadisme et de l’itinérance, telles qu’elles sont appliquées aux littératures minoritaires et aux littératures dites « migrantes », peuvent peut-être, elles aussi, éclairer notre perception de la littérature mauricienne, surtout par rapport aux violences – ou peut-être au(x) « dérangement(s) » causé(s) par le déplacement spatial aussi bien qu’identitaire.

8L’article d’Emmanuel Bruno Jean-François, consacrée à l’œuvre de l’écrivain mauricien, Amal Sewtohul, s’intéresse pour sa part tout particulièrement à la question de l’ethnicité en contexte ‘multiculturel’. Il s’interroge sur la manière dont la littérature contemporaine en propose une définition non-linéaire et représente de nouveaux ethnoscapes en remettant en question le modèle multiculturel national et en proposant une vision de l’île comme espace de négociation transculturelle, où s’enchevêtrent le local et le global. Jean-François explique ainsi que, partant de l’ethnicité populaire, l’œuvre de Sewtohul confronte également le lecteur à une ethnicité nomade, qui voyage, se déplace et s’articule avec la politique certes, mais aussi avec l’art, le surnaturel, l’humour, pour évoquer une ethnicité dynamique et détérritorialisée. L’écriture de Sewtohul, made in Mauritius, serait ainsi l’espace de ‘fabrique’ d’une nouvelle mauricianité : celle du trans-quelque-chose et d’une nouvelle « trans »-gression.

9Kumari Issur rappelle, pour sa part, que la formation d’une identité nationale est un processus long et complexe qui obéit à de nombreuses conditions et contraintes ; elle revient ainsi sur les concepts de nationalisme, de transnationalisme et de postnationalisme tels qu’ils sont représentés dans un des romans de Sewtohul, Made in Mauritius. Si elle insiste d’ailleurs sur le fait qu’il s’agit du premier roman à traiter de l’immigration chinoise à Maurice, Issur précise également qu’il aborde la question de la migration, de la diaspora et des conditions nécessaires à l’ancrage dans un espace national, souvent impossibles à atteindre dans des modèles multiculturels. C’est cette idée précisément qui l’amène à voir la littérature mauricienne contemporaine comme un espace permettant de penser les questions liées, d’une part, au concept de la « nation » et, d’autre part, à la remise en question de ce concept – à la « dissémiNation », telle que définie par Homi Bhabha. À travers le personnage de Laval et de son conteneur, Issur rappelle ainsi le parcours de ceux qui, pris dans les flux mondialisants, se retrouvent à un moment de leur existence rattachés à Maurice, avant de se redéployer ailleurs. Elle émet également l’hypothèse que la littérature mauricienne réinvente les frontières de l’île, conçue ici moins comme une périphérie du monde que comme un espace privilégié de croisements et de passages transculturels et multidimensionnels.

10Dans une perspective comparable, Odile Gannier s’intéresse tout particulièrement à l’œuvre de Nathacha Appanah, qui affiche, selon elle, la particularité d’être géographiquement « repérée », avec un ancrage sur l’île Maurice – à diverses époques et sous différentes formes. En effet, l’écrivaine revient, dans ses quatre romans, sur la question du lieu insulaire, de la territorialisation et de la déterritorialisation des personnages par rapport à cet espace, sans pour autant les enfermer dans la situation géographique mauricienne. Ce choix fait que, d’une part, l’œuvre de la romancière remet en question le statut souvent artificiel d’écrivains francophones « exotiques » attribué aux auteurs par un certain lectorat français ou européen ; et, d’autre part, elle amène à s’interroger sur la notion d’« exiguïté » souvent associée à la littérature insulaire. Cette double problématique reste inévitablement liée aux notions de spécificités culturelles et d’universalités que permettent de plus en plus d’aborder et d’interroger les littératures dites « périphériques ». Enfin, Gannier remet en perspective le sens que prennent toutes ces catégories lorsque la littérature de l’île devient l’espace d’expression du transculturel...

11Dans un article s’intéressant cette fois à la question du genre et intitulé « Les littératures ‘indocéanes’ : laboratoire et paradigme du bricolage générique et de la création littéraire », Magali Nirina Marson met en relation les textes d’Ananda Devi, de Jean-Luc Raharimanana et d’Axel Gauvin avec le Mahâbhârata, les sorabe et tantara malgaches. S’interrogeant sur le rôle des « traces hétérogènes », comme autant d’archipels, dans les productions littéraires insulaires contemporaines et postcoloniales, convoquant des notions telles que la créolisation et le bricolage, elle définit l’espace de l’océan Indien comme un laboratoire qui se caractérise par la rencontre de textes issus d’espaces et d’époques divers. En partant de la question de la généricité, et des préoccupations liées à la mémoire, à « l’origine seconde », à la déconstruction et à l’intertextualité, Marson souligne non seulement le métissage, voire l’hybridité, générique ‘indocéan(e)’ – affirmation identitaire spécifique de ce champ dit « mineur » – mais postule également l’existence d’une surconscience générique, visible dans la (re)création textuelle.

12L’article d’Evelyn Kee Mew se penche, pour sa part, sur le discours de la critique et présente en particulier deux approches théoriques de la littérature mauricienne forgées localement : le mauricianisme et l’indianocéanisme. Si elle rappelle que ces deux tentatives de situer la production locale s’inscrivent initialement dans un objectif d’identification littéraire national et régional respectivement, son propos cherche à souligner la valeur – voire les valeurs – de ces grilles de lecture issues du terroir et qui traduisent la manière dont les critiques locaux ont aussi cherché à se positionner face à la production littéraire locale. L’article de Kee Mew se présente ainsi comme une réflexion sur le regard et la situation, non seulement géographique, mais également culturelle et politique, de la voix critique. Elle tente ainsi de réactualiser ces deux approches qui n’ont, d’une certaine manière, pas fait de véritables adeptes, alors qu’elles pourraient, lorsque mises en relation avec les voix critiques issues d’ailleurs, toujours rendre compte de certains enjeux et dynamiques de la littérature mauricienne, tant d’une perspective diachronique que synchronique.

13Enfin, la contribution de Vicram Ramharai se penche sur la manière dont les textes mauriciens de la période postcoloniale opèrent un retour sur les événements de la période coloniale, notamment les récits des immigrants indiens venus à l’Île Maurice. Il démontre ainsi, en comparant les textes coloniaux et postcoloniaux traitant de ce même épisode et du parcours de cette communauté en particulier, comment la fictionnalisation de l’histoire et les tentatives de revisiter le passé qu’elle sous-tend, peuvent donner lieu à de nouvelles représentations de l’Indo-Mauricien, de ses origines, de ses combats, mais aussi de son avenir. L’article de Ramharai permet ainsi d’interroger la manière dont les représentations à propos des identités culturelles, de ce qui les définit et les conditionne, peuvent évoluer avec le temps. En fait, en rappelant que l’histoire du passé s’écrit aussi au présent, il rappelle toute la complexité de se définir face à l’altérité...

Notes de bas de page numériques

1  Voir Evelyn Kee Mew et Emmanuel Bruno Jean-François, « Paris et sa représentation de la littérature mauricienne d’expression française », La Tortue verte. Revue en ligne des littératures francophones, dossier 1, janvier 2012, pp. 38-54.

2  Voir Françoise Lionnet, Postcolonial Representations. Women, Literature, Identity, Ithaca, Cornell University Press, 1995.

3  Voir Véronique Bragard, Transoceanic Dialogues. Coolitude in Caribbean and Indian Ocean Literatures, Brussels, Peter Lang, 2008.

4  Voir Srilata Ravi, Rethinking Global Mauritius. Critical Essays on Mauritian Literatures and Cultures, Maurice, L’Atelier d’écriture, 2013, « Essais et Critiques Littéraires ».

5  Voir e-France: an online Journal of French Studies, vol. 2, « ‘L’ici et l’ailleurs’: Postcolonial Literatures of the Francophone Indian Ocean », 2008.

6  Voir, entre autres, les travaux suivants : Jean-Georges Prosper, « D’une littérature française d’outre-mer à la littérature mauricienne », MIE Journal, no 3, 1979, pp. 52-53 ; Robert Furlong, « La littérature mauricienne existe-t-elle ? », Notre Librairie, no 53-54, 1980, pp. 71-81 ; Peter Hawkins, « Y a-t-il un champ littéraire mauricien ? », in Romuald Fonkoua et Pierre Halen (dir.), Les Champs littéraires africains, Paris, Karthala, 2001, pp. 150-160 ; Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, « Une mise en scène de la diversité linguistique : comment la littérature francophone mauricienne se dissocie-t-elle des nouvelles normes antillaises ? », Glottopol, no 3, janvier 2004, pp. 142-165.

7  Voir Kumari R. Issur, « Le roman mauricien d’aujourd’hui », Francofonia, no  48, « La littérature mauricienne de langue française », 2005, pp. 115-124.

8  Voir Emmanuel Bruno Jean-François et Evelyn Kee Mew, « Les auteurs de l’ombre du champ littéraire mauricien : entre critères de légitimation et stratégies de reconnaissance », Loxias, no 37, juin 2012 : http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=7057 .

9  Voir Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo, « Champs et espaces littéraires : le cas des romans mauriciens », in Xavier Garnier et Pierre Zoberman (dir.), Qu’est-ce qu’un espace littéraire ?, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 2006, « L’Imaginaire du Texte », pp. 137-156.

10  Voir François Paré, Les Littératures de l’exiguïté, Hearts, Le Nordir, 2001.

11  Voir Homi Bhabha, The Location of Culture, London/New York, Routledge, 1994.

12  Voir Jean-Georges Prosper, Histoire de la littérature mauricienne de langue française, Île Maurice, Éditions de l’Océan Indien, 1978 ; Robert Furlong, « La littérature mauricienne existe-t-elle ? » ; Vicram Ramharai, « Identité nationale et littérature mauricienne d’expression française », in Francophonie et littérature, Pondichéry, Samhita Publications, 1995, pp. 111-126.

13  Voir, entre autres, Camille de Rauville, Littératures francophones de l’océan Indien, Saint-Denis, Éditions du Tramail, 1990 ; Carpanin Marimoutou, « Les littératures indiaocéaniques », Revue de littérature comparée, no 2, avril-juin 2006, pp. 131-140.

14  Voir, par exemple, Jean-Claude Carpanin Marimoutou, « Littérature et plurilinguisme : les sociétés créoles de l’océan Indien », Notre Librairie, no 143, janvier-mars 2003, pp. 24-30.

15  Voir Françoise Lionnet, Postcolonial Representations.

16  Voir Danielle Tranquille, « La francophonie mauricienne : réflexions sur le fait littéraire », in La Francophonie mauricienne (actes de la Journée de la Francophonie du 20 mars 2003 à l’Université de Maurice), Réduit, Presses de l’Université de Maurice, 2004, pp. 55-84.

17  Voir Srilata Ravi et Véronique Bragard (dir.), Écritures mauriciennes au féminin : penser l’altérité, Paris, L’Harmattan, 2011, « Critiques Littéraires » et Françoise Lionnet, Écritures féminines et dialogues critiques. Subjectivité, genre et ironie, Maurice, L’Atelier d’écriture, 2012, « Essais et Critiques Littéraires ».

18  Voir Emmanuel Bruno Jean-François, « L’expérience de la violence dans le roman mauricien francophone de la nouvelle génération », International Journal of Francophone Studies, vol. 13, no 3-4, 2011, pp. 513-529.

19  Voir Mar Garcia, « De la hibridación a la hybris : Ananda Devi o la escritura como demesura », Studia Africana, nº 19, 2008, pp. 110-118.

20  Voir Mar Garcia, « Exotismes et postexotismes », La Tortue verte. Revue en ligne des littératures francophones, « L’imposture », janvier 2011 : http://www.latortueverte.com/1-ACTES%20IMPOSTURE.pdf .

21  Voir Françoise Lionnet, « Matière à photographie : cosmopolitique et modernité créole à l’Île Maurice », French Forum, vol. 34, no 3, 2009, pp. 75-99 ; « Introduction: Mauritius in/and Global Culture: Politics, Literature, Visual Arts », International Journal of Francophone Studies, vol. 13, no 3-4, 2011, pp. 371-400 ; Le Su et l’incertain. Cosmopolitiques créoles de l’océan Indien, Maurice, L’Atelier d’écriture, 2012, « Essais et Critiques Littéraires ».

22  Voir Khal Torabully, Cale d’étoiles. Coolitude, Saint-Denis, Azalées/Éditions du Flamboyant, 1992 et Véronique Bragard, Transoceanic Dialogues.

23  Voir Ananda Devi, « Afin qu’elle ne meure seule », in Michel Le Bris et Jean Rouaud (dir.), Pour une littérature-monde, Paris, Gallimard, 2007, pp. 143-151.

24  Voir Édouard Glissant, Poétique de la Relation. Poétique III, Paris, Gallimard, 1990.

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Pour citer cet article

Emmanuel Bruno Jean-François et Kumari Issur , « D’une île du monde aux mondes de l’île : dynamiques littéraires et explorations critiques des écritures mauriciennes », paru dans Loxias-Colloques, 3. D’une île du monde aux mondes de l’île : dynamiques littéraires et explorations critiques des écritures mauriciennes, D’une île du monde aux mondes de l’île : dynamiques littéraires et explorations critiques des écritures mauriciennes, mis en ligne le 07 juin 2013, URL : http://revel.unice.fr/symposia/actel/index.html?id=453.


Auteurs

Emmanuel Bruno Jean-François

Kumari Issur