Au cœur des ténèbres dans Loxias


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Loxias | 59. | I.

« En remontant le fleuve » : autour de la réécriture de Au cœur des ténèbres dans une chanson de H.F. Thiéfaine

Dans sa chanson « En remontant le fleuve », Hubert Félix Thiéfaine recrée le récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres en évoquant le voyage symbolique d’un groupe d’individus sans nom – uniquement désignés comme « nous » – qui remontent un fleuve mystérieux plein de dangers et de beauté. La remontée du fleuve résume le chemin à travers la vie et la mort, la sexualité et les rêves, tandis que la succession des rencontres correspond aux scènes décrites par Marlow et concernant essentiellement la personne de Kurtz, dont le destin trouve un écho suggestif dans les tableaux influencés par la représentation antique de l’enfer, avec ses déités féminines démoniaques ou ses dieux cruels. L’atmosphère onirique atteint son sommet dans la séquence finale où les « furieux miroirs » intensifient la perception des ténèbres – le dernier mot du roman et l’impression visuelle dominante dans la réécriture poétique de Thiéfaine. In his song « En remontant le fleuve » (“Going Up the River”), Hubert Félix Thiéfaine recreates Joseph Conrad’s novel Heart of Darkness by evocing the symbolical journey of a group of nameless persons – only designated as “we” – going up a mysterious river full of dangers and of beauty. The way up the river resumes the way through life and death, sexuality and dreams, while the succession of encounters corresponds with the scenes described by Marlow and concerning essentially the person of Kurtz, whose destiny find a suggestive echo in the pictures influenced by the antique representation of hell, with daemonic female deitys or cruel gods. The onirical atmosphere comes to an acme in the final sequency where the “furious mirrors” intensify the perception of darkness – the last word of the novel and the dominant visual impression in Thiéfaine’s poetical rewriting.

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Le bosquet de la mort dans Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad

Le passage du « bosquet de la mort » forme un texte à part à l’intérieur du célèbre roman de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres. Au début de son aventure africaine, Marlow y est confronté pour la première fois à la réalité de la colonisation en découvrant un chantier de chemin de fer et le sort réservé aux travailleurs qui y sont enrôlés de force. On analysera la puissance inoubliable de la vision de Marlow et la portée éthique d’un tel passage.

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