Congo dans Loxias


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Loxias | 54 | I.

La mémoire de l’enfance au Brésil et au Congo : une analyse de José Lins do Rego et Alain Mabanckou

Cet article propose une étude comparative entre les ouvrages Menino de Engenho (1932), du Brésilien José Lins do Rego, et Demain j’aurai vingt ans (2005), du Congolais Alain Mabanckou. En plus de l’inspiration biographique de leurs éléments fictionnels, ces romans se rejoignent au niveau de leurs univers narratifs : tous deux font appel à des marqueurs de l’univers enfantin et se situent dans l’enfance de quelqu’un. Chacun d’eux est raconté à la première personne du singulier, et les récits affichent la figure d’un narrateur-enfant ou d’un narrateur adulte qui retournerait alors dans son enfance par le biais des souvenirs. Inspiré par les travaux de Maurice Halbwachs sur la mémoire, ce travail de comparaison propose d’analyser quelques-uns des recours narratifs couramment utilisés pour convertir des fragments de mémoire de l’enfance en matière poétique. This paper proposes a comparative study between Menino de Engenho (1932), by the Brazilian author José Lins do Rego, and Demain j’aurai vingt ans (2005), by the Congolese author Alain Mabanckou. Aside their biographical nature, both novels have in common the establishment of an infantile narrative universe. Narrated in the first person, these two novels bring forth the eminently distinguishing figure of a child-narrator or of an adult narrator returning to his childhood by the bias of recollection. In the tone of the works of Maurice Halbwachs on the human memory, this work tries to analyse the narrative means that allow the internal conversion of fragments of childhood memories into poetic matter.

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Loxias | 59. | I.

L’aventure africaine de Conrad, Céline et Gide. Voyage au pays des ténèbres

Au début du XXe siècle, l’Afrique équatoriale attire de plus en plus d’aventuriers en quête de dépaysement ou de richesse facile. Les carnets et les récits de voyage de plusieurs auteurs, qui sont entrés en contact avec le monde colonial, en donnent une représentation peu flatteuse en contraste avec l’utopie officielle trompeuse. Derrière l’idée du progrès chère au discours colonialiste se profilent des douleurs immenses, des exactions de toutes sortes. Joseph Conrad dans Au cœur des ténèbres (1899), Ferdinand Céline, dans Voyage au bout de la nuit (1932), et André Gide, dans son Voyage au Congo (1927), constatent la cruauté du modèle colonial et dénoncent les pratiques commerciales malhonnêtes et corrompues des Compagnies commerciales européennes qui pillent et détruisent leurs concessions. Derrière l’imposture de la civilisation se cache une entreprise purement lucrative. Dans ces ouvrages, le voyage prend les allures d’une épreuve initiatique, d’une descente aux enfers qui mène au cœur d’une Afrique équatoriale encore peu explorée, mais aussi au cœur des ténèbres d’un système colonial inhumain et brutal.

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Le bosquet de la mort dans Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad

Le passage du « bosquet de la mort » forme un texte à part à l’intérieur du célèbre roman de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres. Au début de son aventure africaine, Marlow y est confronté pour la première fois à la réalité de la colonisation en découvrant un chantier de chemin de fer et le sort réservé aux travailleurs qui y sont enrôlés de force. On analysera la puissance inoubliable de la vision de Marlow et la portée éthique d’un tel passage.

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