Camille Deslauriers


Camille Deslauriers est professeure en création littéraire au Département des lettres et humanités de l’Université du Québec à Rimouski (Canada). Elle détient un doctorat en études françaises (avec spécialisation en création littéraire) de l’Université de Sherbrooke (Québec, Canada). Entre 2002 et 2009, elle a été chargée de cours à l’Université de Sherbrooke, au Département des lettres et communications, puis elle y a été engagée à titre de professeure suppléante jusqu’en mai 2011. Elle a publié deux recueils de nouvelles aux éditions L’instant même : Femme-Boa et Eaux troubles. Ses recherches s’intéressent à la nouvelle et au conte. Elle a notamment codirigé L’art du conte en dix leçons en collaboration avec Jean-Sébastien Dubé, Christian-Marie Pons et Petronella van Dijk et Le conte : témoin du temps, observateur du présent, en collaboration avec Christian-Marie Pons et Petronella van Dijk, essais publiés aux éditions Planète rebelle. Actuellement, elle se consacre à des projets de recherche-création liés au personnage de nouvelle, à la contrainte de la brièveté et à la poétique du recueil de nouvelles. Elle dirige notamment le projet de recherche « Du texte au recueil : du personnage à l’effet-personnage. Le personnage comme effet d’écriture-(re)lecture-(ré)écriture chez deux nouvellières contemporaines québécoises », subventionné par le Fonds Institutionnel de Recherche de l’Université du Québec à Rimouski.

Articles de l'auteur


Loxias | Loxias 41 | I.

La fragmentation chez la nouvellière québécoise Aude : l’unité par le morcellement

La nouvelle, présentée en recueil, doit forcément composer avec la discontinuité.  En consacrant notre étude aux diverses manifestations de la fragmentation dans deux nouvelles tirées de Banc de brume, ou les aventures de la petite fille que l’on croyait partie avec l’eau du bain (1987), d’Aude, soit « Fêlures » et « Crêpe de Chine », nous montrerons que cette discontinuité peut, par le truchement de liens subtils mais forts entre différentes composantes du texte, dont les personnages (leur intériorité ainsi que leur apparence physique), les espaces (leur géographie et les objets qui s’y trouvent) et la forme (morcelée), se révéler une source de cohérence globale. Being usually presented in collections, short stories must necessarily deal with discontinuity.  By studying different types of fragmentations in “Fêlures” and “Crêpe de Chine”, two short stories from Banc de brume, ou les aventures de la petite fille que l’on croyait partie avec l’eau du bain (1987), by Aude, we will show that discontinuity can actually be a source of overall coherence, through the establishment of subtle but strong links between various parts of the text, such as characters (their mind and the physical appearance), spaces (their geography and the objects presented) and the general form of the story.

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