Zola (Émile) dans Loxias


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Loxias | Loxias 38. | Doctoriales IX

Verne lecteur de Zola : entre dégoût, rivalité et admiration

Malgré un certain nombre de points communs, Verne et Zola ne se sont jamais fréquentés. Verne n’ayant jamais vraiment appartenu à la sphère littéraire, Zola n’avait aucune raison de le rencontrer ou, plus simplement, de le considérer. Si les jugements de Zola sur Verne dévoilent beaucoup de dédain, ceux de Verne sont beaucoup plus nuancés. Confessant être un lecteur régulier des Rougon-Macquart, Verne attaque Zola dans les Voyages extraordinaires pour sa vulgarité. Pourtant, il montre dans sa correspondance une admiration pour Zola et, plus particulièrement, pour ses qualités de romancier réaliste. L’opinion de Verne oscille entre une rivalité naturelle à l’encontre d’un auteur qui le concurrence dans les librairies voire pour l’Académie, un dégoût tout bourgeois pour cet auteur qui traite de sujets bas et une admiration littéraire pour les « photographies défendues » que révèlent les Rougon-Macquart.

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Loxias | 78. | I.

L’esthétique du glauque dans Thérèse Raquin, À rebours et Monsieur de Phocas

Dans Thérèse Raquin, roman à l’atmosphère particulièrement sinistre, le glauque sert essentiellement à instaurer un cadre naturaliste avec cette focalisation sur l’aspect désarticulé et pourrissant du corps projeté dans un milieu en pleine décrépitude. À partir d’À rebours, roman initiateur du mouvement décadentiste, le glauque va se muer en principe esthétique, rompant progressivement avec le dogme naturaliste du déterminisme physiologique. Enfin, avec Monsieur de Phocas, le roman décadent par excellence, cette mutation en principe esthétique va définitivement se réaliser puisque tout le roman est porté par cette quête obsessionnelle du personnage d’une forme de beauté lugubre et malsaine. In Thérèse Raquin, novel whose atmosphere is particularly sinister, the gloomy is used essentially for setting a naturalistic framework with this focus on the disarticulated and rotting aspect of the body projected in decay. From À Rebours, a coming-of-age novel of the decadentist movement, the gloomy will turn into an aesthetic principle breaking progressively with the naturalist dogma of the physiological determinism. Finally, with Monsieur de Phocas, the Decadent novel par excellence, this mutation in aesthetic principle, will be definitely accomplished since the whole novel deals with this obsessive quest of the character with gloomy and evil beauty.

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