Europe dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 3 (févr. 2004) | Doctoriales

Le traducteur-médiateur entre Janus et Hermès: L’Europe et le multiculturalisme

La figure du traducteur peut être rapprochée des mythes de Janus et d’Hermès.

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Questionnement sur l’anthropologie de l’imaginaire en sciences sociales

“Au sens étymologique, la méthodologie est la « poursuite », la « recherche » ou l’effort pour atteindre une fin. Elle possède deux acceptions, étant soit un programme prédéfini a priori et indépendamment de son application, soit un chemin non fixé à l’avance de façon réfléchie par lequel on est arrivé à un certain résultat1. En anthropologie de l’imaginaire2, les méthodologies des sciences sociales participent du « fondamentalisme anthropologique »3 du Nouvel Esprit Anthropologique4...”

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Loxias | Loxias 44. | I.

Le Roman Gay de Romain Gary

Résumé : Les figures d’homosexuels sont nombreuses dans les romans de Gary, sinon dans les héros du premier plan, du moins parmi les seconds rôles. L’œuvre leur ménage un accueil de qualité : sans survalorisation, positive ou négative, du fait homosexuel ; en restituant une large gamme, à l’opposé de répétitions caricaturales, de manières de vivre l’homosexualité. Elle illustre en outre par l’homosexualité la confrontation des élans de la nature aux conventions sociales qui ne devraient être ni déstabilisantes, ni humiliantes. Pour toutes ces raisons, l’œuvre de Romain Gary mérite de figurer sur les rayonnages du roman gay. Abstract: Romain Gary’s books host a motley crew of gay characters, each with his own, idiosyncratic way of living his homosexuality, many spared any kind of confrontation with militant or hostile overinterpretation of the homosexual fact. Never caricaturing from a single type, posing homosexuality per se as a non-issue, except as a telling illustration of how nature will not fail to overrule inadequate social norms, Romain Gary’s novels deserve to stand on the shelves of Gay Literature.

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Les incorporations de Romain Gary : un pluriel stylistique

Romain Gary devient diplomate en 1945. Impliqué pendant une quinzaine d’années dans les négociations onusiennes et européennes, il ne cachera jamais dans son œuvre ses réticences concernant la construction de ces organisations internationales dont les fondations abstraites ne pouvaient pas être à la hauteur de l’idéalisme qui les présidait. L’ONU et l’Europe deviennent chez Gary des emblèmes symboliques d’une imagination abstraite et stérile s’apparentant à un fantôme de l’humanité. Si d’un point de vue politique ces organisations internationales s’imposent comme un miroir déformant de la fraternité dans lequel l’homme occidental désire se reconnaître, d’un point de vue littéraire, l’écrivain les réduit à des figures de style soulignant leur futilité et leur stérilité. Grâce à un jeu subtil de métaphores récurrentes dans plusieurs romans (principalement dans L’Homme à la colombe et Europa, mais aussi dans Tulipe et Le Grand Vestiaire), ces institutions peuvent être envisagées comme une écriture du corps. Romain Gary became a diplomat in 1945. With 15 years of involvement in United Nations and European negotiations, he never hided in his written works his reticence regarding the creation of these international organizations whose abstract foundations cannot meet the lofty idealism that preceded them. The UN and Europe became for Gary symbolic emblems of abstract and sterile imagination derived from a vain dream of humanity. From political point of view these organizations impose themselves as a distorting mirror of the brotherhood in which a western man would like recognize himself; from a literary point of view the writer reduce them to the figures underlining their futility and vanity. Thanks to their fine play of metaphors recurring in several novels (mainly in L’Homme à la colombe and Europa as well as Tulipe and Le Grand Vestiaire translated in English in 1950 as The Company of Men), these institutions can be considered as a writing of body.

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Loxias | 49. | I.

Une poésie sans mot : enquête sur un paradoxe

À l’origine de ce numéro de Loxias, Charlot ce poète ?, il y a un étonnement. Comment comprendre le paradoxe d’un « poète muet » ? Voilà le « cas » Charlot/Chaplin. Avant d’entrer dans le vif du sujet, cette introduction s’attache à étudier, à travers quelques écrits d’admirateurs de Chaplin, l’énigme d’une poésie cinématographique. Le cinéma apparaît très tôt dans ces textes de poètes comme un langage, un « alphabet » paradoxal, poétique et non littéraire. Populaire, irrationnel, mobilisateur, le cinéma fonctionne comme un opérateur poétique.

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L’invention de Charlot : corps politique, corps poétique

Le personnage de Charlot, mi-gentleman, mi-clochard, consacre à sa manière l’importance dérisoire du moi, un moi capricieux qui résiste à l’entreprise d’uniformisation que lui fait subir le réel. Tirant sa force des jeux de l’enfance et de la pantomime, son art du muet sert un humour « vagabond » qui procède d’un processus d’irréalisation poétique servi par le burlesque. Portée par une conjonction d’influences, la figure de Charlot est une figure mixte qui cristallise à la fois une spiritualité poétique proche du « Witz » romantique et la modernité de l’humour. Son jeu est une invite à préserver l’élan originel de la conscience, et par là-même, à échapper au conditionnement industriel, en particulier dans Les Temps modernes, où ses vagabondages cinématographiques sont autant de figurations poétiques de la résistance.

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Charlot ou le langage en jeu

Du hasard qui présida peut-être à la naissance du cinéma muet, Chaplin a fait l’outil d’une pensée critique sur la langue. L’insolence de Charlot et l’ironie du cinéaste dégonflent les discours de la bonne conscience puritaine ou laïque, et déconstruisent le mythe, parole fondatrice nationale, nationaliste. La langue, cette institution, est suspecte. Cette opération critique est le versant négatif de l’invention de Chaplin, le langage sans frontière de Charlot, dans lequel choses et êtres deviennent images en mouvement, monde en jeu.

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Loxias | 70. | I.

Vers une typologie des programmes dans le poème symphonique

Comment qualifier la présence de la littérature en musique ? Sans vouloir rendre compte de la question de manière exhaustive, l’article propose de l’aborder au prisme d’un genre musical revendiquant ses affinités avec l’objet littéraire : le poème symphonique. Forme orchestrale apparaissant au milieu du XIXe siècle, le poème symphonique se caractérise par l’association de sa structure sonore avec un élément extérieur d’ordre poétique, littéraire ou philosophique. Toute œuvre relevant du genre se compose alors d’une pièce musicale et d’un programme littéraire – texte placé en tête de la partition, et distribué aux auditeurs du concert. Par l’intermédiaire de l’étude pratique d’un corpus d’œuvres comprises entre 1848 et 1918, notre objectif premier consiste en la réalisation d’un panorama des manifestations du langage verbal dans le genre. Nous orienterons ensuite notre discours vers le programme, et tenterons d’établir une typologie de ces différents textes introductifs. Cette façon d’analyser le phénomène devrait permettre entre autres de mieux saisir les enjeux expressifs du recours à la littérature dans un genre non-vocal.

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Loxias | 73. | I. | 1.

La parabole de Lazare et du mauvais riche entre recherches herméneutiques et appropriations du texte biblique (XIIe-XIIIe siècles)

Cet article étudie l’exégèse de la parabole de Lazare et du mauvais riche aux XIIe et XIIIe siècles. L’objectif est de montrer comment ces commentateurs, en usant d’un principe d’addition des niveaux de sens, réussissent à concilier une recherche herméneutique approfondie sur la nature du texte biblique (1ère partie), avec une interprétation littérale de la parabole soucieuse de préserver l’ordre social médiéval (2e partie), et avec des interprétations allégoriques nouvelles qui favorisent l’émergence de nouvelles formes d’appropriation du texte biblique (3e partie). This paper deals with the exegesis of the parable of Lazarus and the evil rich man in the 12th and 13th centuries. It aims at showing how the commentators, by accumulating sense levels, manage to combine a thorough hermeneutic research on the nature of the biblical text (first part of the paper) with a literal reading of the parable ensuring this reading will not endanger the medieval social order (second part of the paper), and with new allegorical interpretations fostering new forms of appropriation of the biblical text (third part of the paper).

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