stoïcisme dans Loxias
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Loxias | Loxias 26 | Doctoriales VI
Qu’est-ce que la perfection d’une œuvre d’art pour Pline l’Ancien ?
Dans les livres que Pline l’Ancien consacre, notamment, aux productions artistiques, l’auteur soulève la question de la perfection et de l’imperfection des œuvres peintes et sculptées. À ce compte, il convient d’en apprécier la formulation et la portée dans le projet d’ensemble de l’Histoire naturelle ; de fait, le propos ne saurait être réduit à une considération esthétique, pour significative qu’elle soit dans notre connaissance de la littérature critique des arts visuels dans l’antiquité gréco-romaine. In den Büchern, die Plinius der Ältere vor allem den Kunstwerken widmet, wird der Frage des Vollkommenen und Unvollkommenen der Werke in der Malerei und Bildhauerkunst eine bemerkenswerte Beachtung geschenkt. In dieser Hinsicht müssen die Formulierung und die Bedeutung dieser Stellen in Bezug auf das Gesamtprojekt der Naturalis Historia geschätzt werden. In der Tat sollte die Absicht des Plinius nicht auf eine ästhetische beschränkt werden, wie bedeutungsvoll für unsere Kenntnis der Kunstkritik der Antike sie auch sein mag.
Loxias | 55 (déc. 2016). | I.
Sénèque ou la force de l’euidentia dans les livres I et II des Lettres à Lucilius
Dans les Lettres à Lucilius, œuvre parénétique par excellence, Sénèque doit trouver un moyen pour concilier rhétorique et philosophie alors précisément que les principes vétéro-stoïciens rejettent les artifices de l’ars rhetorica. Il a recours, pour ce faire, à la complexe notion d’euidentia qui lui permet de faire le lien entre docere, mouere et delectare. Sénèque réhabilite en effet l’image dans une rhétorique du regard qui fait de l’œil son principal destinataire et use de l’euidentia dans toute son étendue pour susciter l’assentiment du disciple. Grâce à elle, il peut montrer le stoïcisme sous un jour agréable, donner à voir les concepts de la doctrine et surtout placer sous les yeux un imaginaire rassurant et des images motivantes qui vont provoquer chez le lecteur la volonté de s’engager sur la voie de la sagesse. In Letters to Lucilius, work of moral improvement above all else, Seneca has to find a way to conciliate rhetoric and philosophy, whereas Old Stoicism principles precisely reject the ars rhetorica artifices. To do so, he resorts to the complex notion of euidentia which allows him to connect docere, mouere and delectare. Seneca rehabilitates indeed the image within a rhetoric of the look which mainly appeals to the eye and uses euidentia to its whole extent, leading to the disciple’s adhesion. Thanks to euidentia, he can show stoicism in a pleasant manner, let the doctrine’s concepts to be seen, and especially place under the eyes a reassuring mental universe and motivating images which trigger the reader’s will to commit to the wisdom path.