collage dans Loxias


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Loxias | Loxias 26 | Doctoriales VI

Collage et processus de transmédiation dans les poèmes et dessins mécanomorphes de Francis Picabia

Les poèmes et dessins mécanomorphes de Francis Picabia renouvellent radicalement l’esthétique du collage inventée par les « papiers collés » cubistes et diversement transmédiée dans les « idéogrammes lyriques » d’Apollinaire ou les « planches motlibristes » des futuristes italiens, pour développer un autre mode de représentation du réel, en lien avec l’esthétique du readymade découverte par son ami Marcel Duchamp : la technique du collage s’y infléchit non plus dans une démarche de réalisme non figuratif – distorsion de la représentation par emprunt direct à la « réalité » et présentation du réel dans sa multiplicité signifiante – mais dans une procédure de dissolution de la notion même de représentation et de la possibilité de faire sens, en intensifiant l’arbitraire et l’aléatoire dans la composition de l’œuvre, comme l’expression d’un inconscient lié au motif et au fonctionnement de la machine.

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Loxias | Loxias 41 | I.

Le Feu d’artifice de Patrick Deville : une écriture fragmentaire

Cet article vise à montrer comment travaille l’esthétique du fragment dans Le Feu d’artifice. Dans ce roman, Patrick Deville organise la scène de l’écriture sous forme de collages et procède à la déréalisation des référents. La double fragmentation qui en résulte (une fragmentation radicale et une lente et douce fragmentation) laisse voir non seulement une pratique scripturale côtoyant les confins de l’art pictural, photographique et cinématographique mais aussi, et surtout, des personnages pris sous le charme de nombreuses images qui leur parviennent. Cette fascination permet à l’auteur de jeter un regard sur les paradigmes médiatiques et ses corollaires pour dénoncer les pratiques d’une société postmoderne foncièrement marquée par les simulacres et la simulation. This article aims to show how the aesthetics of the fragment works in Le Feu d’artifice. In this novel, Patrick Deville organizes the writing scene in the form of collages and makes derealization of referents. The double fragmentation that results (a radical fragmentation and slow and gentle fragmentation) reveals not only a scriptural practice mixing the confines of painting, photography and film, but also, and most important, characters caught under the spell of many images that they receive. This fascination allows the author to take a look at the media paradigms and its corollaries to denounce the practices of a society profoundly marked by postmodern simulacra and simulation.

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