sacrifice dans Loxias


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Loxias | Loxias 2 (janv. 2004) | Genèses. Interactions entre différents champs: réciprocité amorcée d'une intertextualité. Imaginaire et transferts culturels

Etude comparative entre le mythe d’Orphée et le mythe de Sourobuin en Corée 

Une comparaison entre le mythe coréen de Sourobuin et le mythe d’Orphée fait apparaître des convergences certaines. Des analogies pointent en effet une signification commune : au travers des symboles de la hiérogamie cosmogonique, union du ciel et de la terre, le mythe met en scène le rétablissement de la fertilité du monde. Par l’enlèvement de la figure féminine, chacun des deux mythes traduit la nécessité sacrificielle à la base de la création. Car la naissance à une vie nouvelle et immortelle a pour condition la réintégration au chaos primordial : retour à la terre-mère, mortifère et source de vie.

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Loxias | Loxias 18 | Doctoriales

Jouir et mettre à mort : la séduction sacrificielle

La séduction force doucement la personne séduite à rentrer dans le cadre du séducteur. L’être séduit est sacrifié au désir du séducteur. Il s’agit de voir jusqu’où est mené ce sacrifice dans Le journal du séducteur de Kierkegaard. Le sacrifice charnel est lié au plaisir à travers la joie de la maîtrise pour celui qui tue et peut-être, pour suivre l’hypothèse de Bataille, dans le rétablissement de la continuité humaine. Le sacrifice advenant dans la séduction n’est pas charnel mais symbolique. Il néantise l’existence d’autrui. Le séducteur s’unit à l’esthétique à travers la jeune fille. La séduction devient donc meurtrière, réduisant la jeune fille à être l’argile de la statue. En faisant de la jeune fille l’esclave de son désir, le séducteur se pose en maître. Il refuse à son esclave la possibilité d’accéder à la conscience de soi autonome car il assume la transformation de l’objet en poésie. Il est ainsi maître tout en étant esclave de sa séduction, ne pouvant se définir qu’à travers celle-ci. La figure du séducteur pose ainsi une séduction qui, en étant littéraire, pointe le sacrifice comme la base de la création esthétique. Seduction takes away the subject from his path and makes him follow the seducer’s desire. The seducer sacrifices the affected individual to his desire. In Kierkegaard’s The seducer’s diary, how far does the sacrifice go? Pleasure and physical sacrifice are linked to each other through the control excerterted by the one organizing the sacrifice and perhaps, if following Bataille’s hypothesis, because it re-establishes the human continuity. The sacrifice presented in seduction is not a physical but more of a symbolical one. It denies the existence of the seduced. Through the young girl, the seducer reaches the aesthetic. Consequently, seduction is murder, taking the young girl’s life and transforming her into the clay for a sculpture. The seducer enslaves her and presents himself as the master. The slave does not have an autonomous self-consciousness because the seducer is the one assuming the transformation of the object into poetry. Furthermore, the seducer is both master and slave of his own seduction. He can only define himself through it. Thus, it is a literary sacrifice that constitutes the basis of a very esthetical creation.

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