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Muriel Pic  : 

Jouve et le pacifisme de Romain Rolland.
Archives d’une œuvre reniée (1909-1924)

Résumé

Cette contribution analyse des archives inédites du poète Pierre Jean Jouve (1886-1976) liées à la période de la Première Guerre mondiale. Durant ses années d’exil à Genève, Jouve milite poétiquement pour le pacifisme aux côtés de Romain Rolland, amitié qu’il reniera par la suite. Les archives permettent de jeter un peu de lumière sur un moment mal connu de l’œuvre de Jouve et de documenter aussi un aspect historique important : le pacifisme à Genève entre 14-18.

Index

Mots-clés : archives inédites , pacifisme, traces et écriture

Géographique : Genève , Paris

Chronologique : 1914-18 et 1945

Plan

Texte intégral

Des œuvres manquées et tous ces remords autour de la nuit.
Pierre Jean Jouve, Mystérieuses Noces (1928)

1L’œuvre de Pierre Jean Jouve est marquée par une rupture de style que l’écrivain nomme une « conversion1 » à des valeurs spirituelles de poésie et date de 1924. Si l’événement déclencheur est la rencontre en 1921 avec Blanche Reverchon, qui deviendra sa seconde épouse, Jouve rompt surtout avec son œuvre antérieure marquée par la lutte pour le pacifisme et un style « humanitaire2 » : « Et il est vrai que durant trois ans, de 1915 à 1918, au voisinage de Romain Rolland, pour exprimer son engagement pacifiste, son déchirement devant le destin de l’Europe, Jouve a adopté la rhétorique trop directe de l’apostrophe pathétique, de la mise en accusation, de l’appel à la fraternité non violente – sa voix se confondant avec celle de ses compagnons de lutte3. » Grâce à Blanche, psychanalyste, en contact avec Freud lorsqu’elle fait la connaissance de Jouve, ce dernier va découvrir de nouvelles zones d’inspiration littéraire, et travailler à l’invention d’un inconscient poétique différent de celui des surréalistes. Sa première œuvre, liée à son mariage avec Andrée Carpentier, Jouve choisit de la renier entièrement et tente d’en effacer les traces : en témoignent ses demandes de mises au pilon d’ouvrages publiés entre 1909 et 1924 auxquelles certains éditeurs répondent avec tristesse ou stupéfaction, par exemple la Librairie Stock en 1928 à propos de Voyage sentimental de 19224.

2Toutefois, on trouve parmi les rares documents que Jouve et son épouse ont volontairement conservés, puis transmis au proche ami du couple que fut Jean Léon Donnadieu5, quelques archives témoignant des activités pacifistes du poète durant la Première Guerre mondiale. Un premier ensemble de documents, présentés ici, a trait aux publications de Jouve dans les éditions de la revue pacifiste Demain ; un second regroupe des archives concernant Romain Rolland vivant, ouvrage préparé par Jouve pendant la guerre et paru en 1920. Dans les deux cas, les documents sur le pacifisme de Jouve montrent les débuts d’une réflexion sur le rôle social de l’intellectuel qui, par la suite, lui vaudra l’admiration de quelques-uns, dont Pierre Klossowski : « Je ne sache pas de poète qui ait dénoncé avec plus de perspicace éloquence et de rigueur que Pierre Jean Jouve la tentation d’une complicité de la parole poétique avec la catastrophe sociale et spirituelle6 ».

1. Traces du pacifisme

3À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le 2 octobre 1945, alors que Jouve est rentré à Paris après quatre années d’exil à Genève, paraît dans la revue Les Étoiles (n° 21), dirigée par le gaulliste Pierre Emmanuel et le communiste Georges Sadoul, un texte du poète intitulé « D’une poésie armée ». En voici quelques lignes :

Ainsi dans la croisade des nations contre la Croix Gammée, l’intelligence devait être à l’avant-poste. Elle ne pouvait pas demeurer indifférente et disponible ; elle ne le pouvait pas en vérité et en honneur ; elle pouvait difficilement éviter de tomber sous la sommation de la parole : « Qui n’est pas avec moi est contre moi ». D’autre part, en présence d’une guerre aussi juste, nulle situation “au-dessus de la mêlée” n’était concevable. Les ruses, que l’intelligence avait développées entre 1918 et 1939 pour échapper à toute responsabilité, ne la préservaient pas de devoir prendre position – que dis-je, de recevoir une position si même elle n’en voulait pas prendre7.

4Dans ces lignes, Jouve compare les Première et Seconde Guerres mondiales, revendiquant son engagement guerrier dans la seconde, là où il avait choisi le pacifisme durant la Première. Il revient ainsi, à l’occasion de la victoire, sur un épisode de son existence qu’il a pourtant violemment renié. Avec l’affirmation « nulle situation “au-dessus de la mêlée“ n’était concevable », Jouve se remémore en effet le manifeste pacifiste de son ami d’alors, Romain Rolland, texte publié dans la Tribune de Genève le 22 septembre 1914. Cette citation sonne alors comme une double justification : justification de son pacifisme de la Première Guerre mondiale aux côtés de Rolland ; mais aussi de son militantisme guerrier durant la Seconde Guerre mondiale. Car, pour Jouve, renoncer à militer pour la paix a sans aucun doute été un choix difficile, résultat d’une vision de la civilisation devenue particulièrement sombre dont témoigne la préface au recueil de poèmes Sueur de sang de 1933, justement intitulée « Inconscient, Spiritualité et Catastrophe » : « Quoi qu’il en soit, aujourd’hui les instruments de la Destruction nous encombrent ; les iniquités pourrissantes des nations font de l’Europe “la grande prostituée… assise sur une bête écarlate couverte de noms de blasphème ayant sept têtes et dix cornes…”8. »

5À la fin de la Première Guerre mondiale, le pessimisme de Jouve n’en est pas encore là. Ce dernier est encore sous le joug de Romain Rolland. 1920 date en effet la parution de l’ouvrage que Jouve consacre à Romain Rolland et dont le titre laisse attendre un témoignage hagiographique avant qu’une biographie ou un ouvrage de critique littéraire : Romain Rolland vivant.

6Jouve a rencontré Rolland en mars 1916 à Genève où la guerre les a tous les deux exilés, l’un et l’autre ne pouvant en raison de leur santé et de leur âge prendre les armes. Outre des amis communs, les peintres suisses Gaston Thiesson et Edmond Bille, ils partagent un idéal pacifiste auquel le manifeste de 1914, « Au-dessus de la mêlée », donne mots et formes. Guidé par Rolland sur la voie du fraternalisme entre les hommes, Jouve va bientôt découvrir le revers politique de cet engagement. Sur ce point, on se souvient des pages de l’ouvrage de Daniel Leuwers qui narrent l’affaire du capitaine Bouyer, en juillet 1916, alors que Jouve est installé avec sa famille à Montana9, où il se rend utile comme infirmier volontaire. L’officier fit lever une pétition contre Jouve pour lui interdire l’accès aux camps d’internés français de la région sanitaire du Valais, « attendu qu’il faisait de la propagande antimilitariste auprès de soldats10 ». Bouyer reproche à Jouve de publier dans Demain, revue dirigée par un ami de Rolland, Henri Guilbeaux, gravement compromis en France en 1918 pour collaboration avec l’Allemagne et violation de la neutralité en Suisse. Jouve fait paraître deux textes dans les Éditions de cette revue : l’ouvrage en quatre chapitres Poème contre le grand crime, et À la révolution russe en mai 1917, ce dernier publié dans une plaquette collective où figurent Romain Rolland, Marcel Martinet et Henri Guilbeaux. Dans ce texte, Jouve se dit « Contre la patrie, contre les mensonges / Contre la bêtise et le massacre11 ». Selon Jean Starobinski, « le reniement proclamé en 1928, les explications données dans En miroir sur l’influence désastreuse de Romain Rolland, trouvent ici leur pièce à conviction12. » Le texte, comme beaucoup de ceux de la veine pacifiste, est une harangue contre le patriotisme et la guerre. D’autres sont des manifestes poétiques où il est question de la IIe Internationale trahie, des textes militants dont les héroïnes sont les malades, les victimes de la guerre et les sœurs qui les soignent aux hôpitaux. Autant de thèmes et de figures que l’on trouve dans Hôtel-Dieu. Récits d’hôpitaux de 1915 et Poème contre le grand crime. Le devis d’imprimerie de ce dernier texte est réalisé le 16 juin 1916 par Les Imprimeries réunies à Lausanne13. Installées à l’avenue de la Gare à Lausanne, les Imprimeries réunies mettent sous presse les ancêtres historiques de 24 heures, la Feuille d’Avis de Lausanne, le Matin, La Tribune de Lausanne. Autant dire que c’est une imprimerie hors de tout soupçon, contrairement à la maison d’édition qui porte la revue pacifiste Demain, à savoir la maison d’édition de Jean-Henri Jeheber. Ce dernier est en effet allemand, né à Leipzig en 1866 et naturalisé en 1899 à Genève où il s’est installé en 1890. Il reprend la librairie protestante d’Emile Béroud qui devient la Libraire évangélique de Genève en 1899 puis en 1918 la Librairie générale Jeheber. C’est lui que Jouve a contacté avant de recevoir le devis des Imprimeries réunies, et il conservera la lettre de ce dernier datée du 19 juin 1916. Dans ce courrier14, Jeheber informe Jouve que son livre, Poème contre le grand crime, paraîtra aux éditions de la revue Demain, mais que la Librairie Jeheber ne sera pas mentionnée. L’éditeur estime en effet plus prudent de ne pas donner son nom. On voit que Jeheber, qui a aussi publié une traduction de Tolstoï que Rolland recommande à plusieurs de ses correspondants de l’époque, trouve la situation périlleuse pour les pacifistes romands s’ils publient trop ouvertement chez un éditeur allemand d’origine.

7Dans En miroir, Jouve évoque la période qui précède et prépare sa conversion de 1925 : « La guerre de 1914-1918 au moment de ma trentième année acheva de me dérouter, mais elle commença ma libération15. » L’amitié avec Romain Rolland est sans aucun doute le fait le plus marquant de cette période. Dans sa quête d’un accord universel entre l’homme, les hommes et le monde, Rolland a initié Jouve à une pensée de la consolation que ce dernier va rejeter par la suite. La sublimation, telle que Jouve en invente la formule entre la mystique et la psychanalyse, avec une liberté complète dans l’emploi des référents et références auxquels Blanche Reverchon lui donnera accès, est étrangère à toute consolation. Il aura cependant fallu ce passage par une pensée de l’accord pour trouver les moyens d’écrire les discordances essentielles qui nourrissent la vision poétique de l’homme chez Jouve. Parmi les documents conservés par le poète sur sa première œuvre figure, outre le devis des Imprimeries réunies pour Poème contre le grand crime, le contrat d’édition daté de 1919 de l’ouvrage Romain Rolland vivant. 1914-1918. C’est la librairie Paul Ollendorff qui accueille le Romain Rolland vivant, Jouve signant son contrat lorsqu’il est encore domicilié en Suisse16. On découvre sur ce document que l’ouvrage aurait pu s’intituler Romain Rolland pendant la guerre. Il se donne comme une biographie témoignant d’un profond sentiment d’admiration à l’égard de Rolland. Jouve utilise des conversations avec ce dernier et rapporte la parole du maître en fidèle disciple. Il recueille et analyse avec admiration la pensée d’un homme qui, plus qu’un modèle de vie, est alors pour lui un guide spirituel délivrant des vérités inspirées de Tolstoï et des évangiles. Mais Rolland n’inspire pas seulement à Jouve cette fascination, ce dernier n’étant pas à cette époque son seul biographe : en 1913 a paru un ouvrage de Paul Seippel, et Stefan Zweig publie en 1921 également Romain Rolland. Der Mann und das Werk.

Traces de Romain Rolland vivant

8à lire Romain Rolland vivant, on constate que Rolland a laissé dans l’œuvre de Jouve une trace durable au moins à trois niveaux : tout d’abord, des références communes survivent à la rupture comme celle au poète hindou Rabindranath Tagore que Jouve cite longuement dans Romain Rolland vivant et qu’il traduira en 1923. Ensuite, Jouve hérite de Rolland un ton apocalyptique, dont je ne donne qu’un exemple extrait de Romain Rolland vivant : « Songez-y, l’Europe menace de retomber dans les cercles de l’Enfer, qu’elle gravit depuis cinq années, en semant le chemin de son sang17. » Cette annonce du désastre dans la réminiscence du texte de L’Apocalypse évoque avec force le ton de la préface « Inconscient, Spiritualité et Catastrophe ». Cette vocation prophétique du poème, Jouve le revendique encore pendant la Seconde Guerre mondiale18, tandis que le thème de la civilisation comme barbarie restera une constante chez Jouve. Enfin, si l’influence de la pensée de Rolland est lisible dans les textes de Jouve, c’est aussi pour s’en distinguer ou pour s’en justifier.

9Dans En miroir, Jouve se souvient en ces termes de Rolland : « Dans un long séjour en Suisse, où m’avait amené un affaiblissement après trois maladies contractées, j’avais rencontré Romain Rolland. J’avais certes reçu beaucoup de son amitié, que je salue encore de loin : mais cette amitié, à son insu, m’avait confirmé dans mes fautes19. » Ces lignes sont publiées en 1954. En 1952, paraissent les journaux de guerre de Romain Rolland édités par Marie Romain-Rolland, sa dernière épouse. Cette dernière demande en 1925 à Jouve de publier ses textes liés à Rolland. Le poète, qui a conservé la réponse qu’il lui a faite, refuse toute réédition de son œuvre antérieure à 1925, sinon le Romain Rolland vivant, mais sous une forme remaniée20. Il s’oppose également à la parution de ses lettres à Rolland et d’un texte inédit resté dans les papiers de Rolland, mais depuis disparu : « Regard sur l’intelligence française après la guerre ».

10Marie Romain-Rolland revient à la charge une dizaine d’années plus tard dans une lettre du 6 novembre 1974 à Jouve où elle cite ces lignes du Journal de Guerre de Romain Rolland : « Plaisir que j’ai de causer avec Jouve. Il y a tant de mois que je suis sevré d’entretiens avec un esprit français, intelligent, cultivé et artiste ! Un jeune frère de même race, qui vous comprend à demi-mot21. » Elle lui rappelle qu’Albin Michel veut republier son ouvrage Romain Rolland vivant revu comme il l’entend. Dans cette lettre, Marie Romain-Rolland informe Jouve des différentes manifestations auxquelles elle voudrait l’associer à l’occasion du trentième anniversaire de la disparition de Rolland : présentation télévisée de Jean-Christophe, publication d’un cahier Romain Rolland, colloque international, etc. Jouve demeure inflexible, pire, se durcit. Il épingle au contrat de Romain Rolland vivant une note du 6 novembre 197422 : « Rappel de ma lettre du 1er juillet 1965 » ; et il ajoute aussi à la copie de sa première lettre à Marie Romain-Rolland de 1954 un mot : « Ouvrage Romain Rolland vivant. Au pire des cas on remettra cette pièce dans les mains d’un avocat23. »

11Romain Rolland vivant est à présent consultable en ligne. Cet ouvrage qui pour Marie Romain-Rolland dit l’essentiel n’est pas tant une biographie qu’un livre d’entretiens. C’est ce qui fait sa valeur et sa réussite – surtout si on le replace dans le contexte de notre époque contemporaine qui invente ce genre littéraire épitextuel. Jouve place d’ailleurs son travail, dès les premières pages, sous l’égide d’un ouvrage allemand célèbre, les Conversations avec Goethe (Gespräche mit Goethe) de Johan Eckermann paru en 1836. En le lisant, on imagine combien la rupture imposée par Jouve n’a pas été simple de part et d’autre, tant la passion se mêle à l’analyse, ce que la pensée fusionnelle de Rolland favorise. Sans compter que la rupture en question ne concerne pas seulement la relation de Jouve et Rolland, mais touche aussi Andrée Carpentier, personnalité engagée à plus d’un titre, notamment dans la cause féministe. Au moment de leur rupture, Rolland, estimant que Jouve est désormais sous la coupe de Blanche Reverchon, prendra le parti de la première épouse du poète, qui a participé à la rédaction de Romain Rolland vivant.

12Jouve revient en 1972 sur la question de ses prises de positions respectives durant les conflits mondiaux. Il ne revendique alors pas une différence mais bien un invariant : « Dans les deux guerres, j’étais pour la liberté. Dans la première, la liberté était liée à la fin des “peuples assassinés” et à la recherche d’une paix possible et européenne ; dans la deuxième, la liberté était la France libre, la Résistance, la libération nationale, par l’écrasement du nazisme-fascisme24. » De l’un à l’autre des conflits mondiaux, s’affirme donc un constant désir de liberté qui trouva dans l’engagement pacifiste une voie d’expression entre 1914 et 1918. Si Jouve a conservé des documents sur cet épisode de sa vie et de son œuvre, c’est très probablement pour pouvoir, même des années plus tard, en répondre. Les documents que le poète a choisis de conserver malgré tout permettent alors de suivre la ligne d’une cicatrice qui caractérise la physionomie de l’œuvre, ligne de rupture entre l’œuvre reniée et la suivante. Les archives montrent enfin que les « évènements historiques peuvent avoir une signification intime25 », remarque que note Jouve dans En miroir. Journal sans date. En l’occurrence, il s’agit de la naissance d’une voix, forte de s’être dégagée d’une communauté politique et historique au profit de la communauté du poème.

Annexes

Fig. 1. Lettre de l’éditeur Stock à Jouve, 10 décembre 1928. Berne, A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-g-STO-JOU.

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Fig. 2. Devis des Imprimeries réunies, Lausanne, 16 juin 1916. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-c/1

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Fig. 3. Lettre de Jean-Henri Jeheber à Pierre Jean Jouve du 19 juin 1916. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-c-JEH-JOU

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Fig. 4 et 5. Contrat recto et verso pour Romain Rolland vivant par le libraire Paul Ollendorff, 1er mars 1919. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu-Muriel Pic, E-2-B-4-e/2.

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Fig. 6. Lettre de Pierre Jean Jouve à Marie Romain Rolland, Paris, 1er juillet 1965, A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-e-ROM-JOU.

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Fig. 7. Note de Jouve, 6 novembre 1974. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-e-ROM-JOU.

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Fig. 8. Mot dactylographié de Pierre Jean Jouve ajouté au contrat de l’ouvrage Romain Rolland vivant. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-e/1

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Notes de bas de page numériques

1 Pierre Jean Jouve, Postface à Noces, daté de février 1928, cité dans « Notes et documents, textes retranchés », Œuvre I, éd. Jean Starobinski, Paris, Mercure de France, 1987, p. 1220.

2 Cité par Jean Starobinski, « Le feu de la chair et la blancheur du ciel » (Pierre Jean Jouve, Commentaires, Neuchâtel, La Baconnière, 1950), introduction aux deux volumes d’Œuvre, op. cit., p. XVII.

3 Jean Starobinski, « Le feu de la chair et la blancheur du ciel », op. cit., p. XVII.

4 Fig. 1. Lettre de l’éditeur Stock à Jouve, 10 décembre 1928. Berne, A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-g-STO-JOU.

5 Un nombre important de ces documents vient de paraître dans le volume n° 9 de la Revue des Lettres modernes, Jouve baroque. Jouve et Donnadieu. Documents inédits, dir. Christiane Blot-Labarrère et Muriel Pic, Paris, Garnier, 2016. Sur la question de la trace chez Jouve, cf. Claire Paulhan et Muriel Pic, « Le secret biographique chez Pierre Jean Jouve : destruction et invention des traces dans les Lettres à Jean Paulhan 1925-1961, En miroir. Journal sans date (1954) et Paulina 1880 (1925) », Intégrités et transgressions de Pierre Jean Jouve, dir. Béatrice Bonhomme, Clamart, Éditions Calliopées, 2010, pp. 253-266.

6 Pierre Klossowski, « Pierre Jean Jouve romancier : Catherine Crachat », Tableaux vivants. Essais critiques 1936-1938, Paris, Gallimard, 2001, pp. 65-80. p. 67.

7 Je souligne.

8 Pierre Jean Jouve, « Inconscient, Spiritualité et Catastrophe », Œuvre I, éd. Jean Starobinski, Paris, Mercure de France, 1987, p. 199.

9 Sur le séjour de Jouve à Montana, consulter le travail de synthèse biographique de Jean-Paul Louis http://www.pierrejeanjouve.org/ et Pierre Jean Jouve aux Archives Littéraires Suisses, dir. Stéphanie Cudré-Mauroux, Quarto n° 38, juin 2014.

10 Daniel Leuwers, Jouve avant Jouve, Paris, Klincksieck, 1984, pp. 127-142.

11 Pierre Jean Jouve, À la révolution russe, Œuvre I, éd. Jean Starobinski, Paris, Mercure de France, 1987, p. 1573.

12 Jean Starobinski, note de présentation pour À la révolution russe, Œuvre I, éd. Jean Starobinski, Paris, Mercure de France, 1987, p. 1571.

13 Fig. 2. Devis des Imprimeries réunies, Lausanne, 16 juin 1916. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-c/1.

14 Fig. 3. Lettre de Jean-Henri Jeheber à Pierre Jean Jouve du 19 juin 1916. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-c-JEH-JOU.

15 Pierre Jean Jouve, En miroir. Journal sans date, Œuvre II, éd. Jean Starobinski, Paris, Mercure de France, 1987, p. 1067.

16 Fig. 4 et 5. Contrat recto et verso pour Romain Rolland vivant par le libraire Paul Ollendorff, 1er mars 1919. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu-Muriel Pic, E-2-B-4-e/2.

17 Pierre Jean Jouve, Romain Rolland vivant, Paris, Librairie Paul Ollendorff, 1920, p. 207.

18 Muriel Pic, « Dialectique baroque. Prophétie et mélancolie chez Pierre Jean Jouve », Jouve baroque suivi de Jouve et Donnadieu. Documents inédits, dir. Christiane Blot-Labarrère et Muriel Pic, Revue des Lettres Modernes série Pierre Jean Jouve, n° 9, Paris, Garnier/Minard, 2015.

19 Pierre Jean Jouve, En miroir. Journal sans date, Œuvre II, éd. Jean Starobinski, Paris, Mercure de France, 1987, p. 1067.

20 Fig. 6. Lettre de Pierre Jean Jouve à Marie Romain Rolland, Paris, 1er juillet 1965, A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-e-ROM-JOU.

21 Romain Rolland, Journal des années de guerre. 1914-1919, éd. Marie Romain-Rolland, préface Louis-Martin Chauffier, Paris, Albin Michel, 1952, p. 827.

22 Fig. 7. Note de Jouve, 6 novembre 1974. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-e-ROM-JOU.

23 Fig. 8. Mot dactylographié de Pierre Jean Jouve ajouté au contrat de l’ouvrage Romain Rolland vivant. A.L.S. Fonds Jean Starobinski, Collection Jean Léon Donnadieu, E-2-B-4-e/1

24 Pierre Jean Jouve, sous la direction de Robert Kopp et Dominique de Roux, Paris, L’Herne, « Cahiers de l’Herne », 1972, p. 380.

25 Pierre Jean Jouve, En miroir. Journal sans date, Œuvre II, op. cit., p. 1067.

Pour citer cet article

Muriel Pic, « Jouve et le pacifisme de Romain Rolland.
Archives d’une œuvre reniée (1909-1924) », paru dans Loxias-Colloques, 8. Ecrire en Suisse pendant la grande Guerre, Ecrire en Suisse pendant la Grande Guerre, Jouve et le pacifisme de Romain Rolland.
Archives d’une œuvre reniée (1909-1924),
mis en ligne le 22 août 2017, URL : http://revel.unice.fr/symposia/actel/index.html?id=922.


Auteurs

Muriel Pic

Muriel Pic est Prof. FNS en littérature française à l’Université de Berne, traductrice de l’allemand et écrivain. Après une thèse sur Jouve soutenue à l’EHESS, elle s’est tournée vers la littérature de langue allemande et la question du montage documentaire (archives et images) chez W.G. Sebald. Elle a publié plusieurs ouvrages sur Jouve : Le désir monstre (Paris, le Félin, 2006 ; Lettres à Jean Paulhan. Suivi de Jouve et Donnadieu, documents inédits, Paris, éditions Claire Paulhan, 2006 ; Jouve Baroque, avec Christiane Blot-Labarrère, Paris, Garnier/Minard, Cahier des Lettres modernes, série Jouve, n° 9, 2016).