critique dans Loxias-Colloques


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Loxias-Colloques | 5. L’expérience féminine dans l’écriture littéraire | III.

Le narrateur masculin dans Mémoires de la chair de Mosteghanemi : enjeux et significations

Cet article sur l’écriture d’Ahlam Mosteghanemi vise à répondre à la question suivante : pourquoi l’écrivaine n’assume-t-elle pas la voix d’un personnage féminin et prend-elle le masque d’un homme ? L’analyse de son roman Mémoires de la chair, qui a reçu le prix Naguib Mahfouz et a réalisé les meilleures ventes durant la dernière décennie dans le monde arabe, démontre que le narrateur masculin a été sciemment choisi par l’écrivaine en premier lieu pour enrober la réalité d’une touche de fiction, en deuxième lieu pour une meilleure réception de son texte, et en troisième lieu pour donner plus de crédibilité à l’histoire tout en se soustrayant au jugement du public. En juxtaposant réalité et fiction, ce roman essaie de cadrer son récit dans la grande Histoire, en évoquant intelligemment les grands événements du monde arabe et critiquant les gouverneurs et le peuple noyé dans l’ignorance. This article about the writing of Ahlam Mosteghanemi aims to answer why a woman writer chooses a male narrator. Her novel “Memory in the flesh” received the Nagib Mahfouz price and has been the best-selling book for the ten last years in the Arabic world. Its study shows that the male narrator is chosen by the writer for many reasons: First, to cover the reality with a touch of fiction, second, to attract and to convince the public, and third to escape from his judgment. Her text, which smartly coordinates realism and fiction, tries to frame the individual story in the history of the country where the writer grew up. She tells her readers about the great events in the Arabic world and criticizes the politicians and the people drowned in ignorance.

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Loxias-Colloques | 13. Lettres d'exil. Autour des Tristes et des Pontiques d’Ovide | Traductions, adaptations et réécritures

Variations sur les Tristes et les Pontiques dans Die letzte Welt (1988) de Christoph Ransmayr

Christoph Ransmayr a lui-même invité ses lecteurs à prêter toute leur attention à la réécriture des Métamorphoses d’Ovide dans son roman Die letzte Welt et la critique a largement répondu à son invitation. Quoique moins fortement revendiquée et beaucoup moins étudiée, la présence intertextuelle des lettres d’exil n’en est pas moins déterminante et cet article s’efforce de montrer qu’elle permet d’expliquer certaines particularités de l’espace autant que de l’intrigue de ce roman, pour peu qu’on l’envisage comme une fiction critique mettant en lumière l’étroite imbrication de l’écriture de l’exil et de celle du mythe.

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