Michel Butor


Professeur universitaire, romancier, essayiste, mais avant tout, poète, Michel Butor est l’auteur d’un œuvre qui compte plus de mille titres et qui ne cesse de s’enrichir jour après jour. Son répertoire complet se trouve sur www.butorweb.fr , le Dictionnaire Butor réalisé par les soins d’Henri Désoubeaux. Rendu célèbre par son roman La Modification (Prix Renaudot, 1957), Michel Butor est l’auteur de trois autres romans : Passage de Milan (1954), L’Emploi du temps (1956), Degrés (1960). Grâce au caractère novateur et explorateur de son art et à son lien avec les Éditions de Minuit, son nom est vite attaché au phénomène du Nouveau Roman, mais il est important de rappeler qu’à partir des années 1960, après la publication en 1962 de son Mobile, l’écriture de Michel Butor rompt avec le roman et ne cesse, par la suite, de bousculer les catégories et les genres littéraires. Ses volumes s’organisent souvent en séries de cinq, qu’il s’agisse de sa collaboration avec les artistes plastiques (Illustrations I, II, III, IV, V), de ses essais de critique littéraire (Répertoire I, II, III, IV, V,), de ses récits de rêve (Matière de rêves I, II, III, IV, V) ou bien des textes qui portent sur les lieux de ses voyages (Génie du lieu I, II, III, IV, V), mais ses textes finissent toujours par sortir du cadre des séries et même du cadre des Œuvres complètes, éditées depuis 2006, sous la direction de Mireille Calle-Gruber, par les Editions de la Différence. Michel Butor répond aux nombreuses propositions plastiques et sonores qu’il reçoit depuis plus de 50 ans et ces dialogues artistiques se constituent dans une véritable histoire d’amitié, de recherche et d’innovation perpétuelle.

Articles de l'auteur


Loxias-Colloques | 1. Voyage en écriture avec Michel Butor | Le texte cherche sa voie et sa voix

Le voyage en écriture

“Pour Maria Cristina Pîrvu J’ai commencé par les bâtonsc’étaient les barreaux d’une échellepour un grenier rempli de jeuxque la maîtresse allait chercherpour nous en expliquer les règlesà la craie sur le tableau noirque nous imprimions dans nos têtesavec nos yeux écarquillés C’étaient d’abord les majusculesque l’on recopiait en rangéescomme un défilé de soldats un jour de fête nationale ...”

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