danse dans Loxias-Colloques


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Loxias-Colloques | 15. Traverser l'espace

Les espaces cachés du plateau

Les œuvres Umwelt et Salves créées par la chorégraphe Maguy Marin déroutent autant qu’elles captivent le spectateur par l’usage d’une scénographie complexe qui tend à brouiller sa perception de l’espace scénique. Par un jeu alternant entre apparitions et disparitions qui dissimule une partie des actions des danseurs, ces deux œuvres chorégraphiques excitent la vision, la mémoire et l’imaginaire du spectateur. La question des intervalles inhérente à la construction fragmentaire de ces deux pièces apparaît comme un élément fondamental à leur analyse. En supposant l’existence d’une danse secrète, d’une infra-chorégraphie, déployée implicitement au sein de ces espaces aveugles, cette analyse nous permettra d’explorer les manières d’être en scène et en hors scène et de questionner les lignes poreuses de l’espace scénique.

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Loxias-Colloques | 16. Représentations littéraires et artistiques de la femme japonaise depuis le milieu du XIXe siècle

Carlotta Ikeda : entre exotisme et érotisme, construction d’une figure trouble et subversive

Nous nous intéresserons ici à la danseuse de butô, Carlotta Ikeda (1941-2014), qui s’est implantée en France dans les années 1980 avec sa compagnie, Ariadone, souvent qualifiée comme étant « la seule compagnie de femmes », dans un univers butô fortement marqué par des figures masculines. Les critiques journalistiques de l’époque insisteront particulièrement sur la dimension « féminine » d’Ariadone et un phénomène d’exotisation, d’érotisation et de féminisation se cristallisera autour de cette compagnie. Cependant, cet article cherche à démontrer que ce leitmotiv du féminin cache un rapport beaucoup plus complexe au genre et que la figure féminine travaillée par la danse d’Ikeda se situe bien au-delà de cette assignation.

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