Thiéfaine (Hubert-Félix) dans Loxias


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Loxias | Loxias 44. | I.

« Adieu Gary Cooper adieu Che Guevara  »  : quelques exemples de la référence à Romain Gary dans l’œuvre de Hubert-Félix Thiéfaine

L’article retrace les modalités de réappropriation de séquences de l’œuvre de Romain Gary dans les chansons de Hubert-Félix Thiéfaine ainsi que leur intégration dans la dynamique du discours poétique, essentiellement caractérisée par un processus d’oxymorisation mis en œuvre sur tous les plans de l’écriture du texte. Le recours aux techniques du cut-up et de l’entrelacement des références permet la création d’un jeu de miroirs complexe confrontant les divers éléments constitutifs du «  puzzle  » textuel, ce qui permet de révéler l’affinité avec les positions de Gary notamment pour ce qui concerne le problème de l’idéalisme et la place de l’homme dans l’histoire et l’univers. The purpose of this article is the description of the integration process that makes it possible for the songwriter Hubert-Félix Thiéfaine to transform sequences from Romain Gary’s novels into constituents of his own poetical discourse. The way the quotations or allusions are recreated (especially by using the cut-up technique) and become part of a mirror game of great complexity based on the combination and implicit confrontation of many intertextual elements lets the songs appear like a "puzzle" (so the author) that reveals in this case the affinity with Gary’s positions especially concerning the problem of idealism and the place of man in history and the universe.

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Loxias | 61. | I.

L’inespoir chez Hubert-Félix Thiéfaine

L’article a pour but d’expliciter la notion d’inespoir, telle qu’elle est formulée par Hubert-Félix Thiéfaine. En portant un regard relativement large sur l’ensemble de son œuvre musicale et en nous focalisant sur différents paramètres, nous défendrons l’hypothèse de l’inespoir comme constitutif de l’écriture thiéfainienne, permettant ainsi d’aborder ses textes sous un angle nouveau. Nous verrons que l’inespoir se caractérise par une forme de recul sur le monde qui l’entoure ainsi que sur lui-même, et nous verrons également ce que cela induit dans l’usage de l’humour que fait Thiéfaine, tantôt grinçant, tantôt relevant d’un besoin de dédramatiser. Enfin, nous nous rendrons compte que l’inespoir est une posture qui occupe une place majeure dans la quête incessante d’un ailleurs, au moins spirituel. The purpose of this article is to explain the notion of “inespoir”, as formulated by Hubert-Félix Thiéfaine. By a broad look at a great part of his musicale work and focusing on different parameters, we defend the idea that “inespoir” is a constituent part of Thiéfaine’s work, thus allowing us to have a new perspective of his texts. We will see that “inespoir” is characterized by a form of recoil on the world which surrounds him as well as on itself, and we will also see what it induces in the Thiéfaine’s use of humor, sometimes dark, sometimes under a need of de-dramatize. Finally, we will realize that “inespoir” is a posture that occupies a major place in the unceasing quest for an elsewhere, at least spiritual.

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La figure de l’enfant dans l'oeuvre de Thiéfaine

Particulièrement présente dans l’œuvre de Thiéfaine, la figure de l’enfant est très souvent associée à l’idée de la douleur et va s’exprimer soit à travers des personnages d’enfants qui souffrent, soit à travers des relations conflictuelles, voire violentes, entre le monde de l’enfance et celui des adultes. On la retrouve dans diverses situations de la vie, mais la conception (et la naissance), l’école et la guerre seront des moments privilégiés quant à l’expression de cette violence, tout comme le détournement des symboles enfantins. Néanmoins, si cette figure d’enfant blessé est omniprésente, elle finit toujours par se révolter et par permettre une sublimation de cette souffrance par l’art. The child figure, which is particularly represented in Thiéfaine’s entire work, is often associated with the idea of suffering and expresses itself through either suffering children characters or conflictual, sometimes violent, relationships between childhood and adulthood. We can find this violence in various life situations, but conception (and birth), school, war, and the misuse of childish symbols remain privileged mediums to express it. Nevertheless, this hurt kid figure might be ubiquitous, it always end up rebelling and thus allows the suffering to be sublimated through works of art.

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