Loxias | Loxias 38. Doctoriales IX | Travaux et publications
Hélène Baby et Josiane Rieu :
Vient de paraître
La Douceur en littérature de l’Antiquité au XVIIe siècle
Résumé
Alors que la métaphore du langage doux comme le miel habite l’imaginaire littéraire, peu de travaux d’ensemble ont tenté de cerner la notion de douceur, à l’inverse de la polémique et de la satire. Loin d’opposer douceur et violence, les études réunies ici examinent le rôle de la douceur dans les processus d’écriture et s’organisent selon quatre grands axes fondamentaux : douceur et vie spirituelle, douceur et vision du monde, douceur et représentation artistique, et écritures de la douceur, de façon à tracer une véritable histoire de la douceur créatrice, depuis l’Antiquité et la parole emmiellée jusqu’au XVIIe siècle et l’adoucissement galant.
Abstract
The essays collected here examine gentleness and its role in literary creation by following four main lines: spiritual life, the vision of the world, artistic representation and the art of writing.
Plan
- Table des matières
- Introduction générale
- Chapitre premier : douceur et vision du monde
- Chapitre deuxième : douceur et vie spirituelle
- Chapitre troisième : Représentations esthétiques de la douceur
- Chapitre quatrième : Écritures de la douceur
Texte intégral
1Paris, Classiques Garnier, « Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance européenne », n° 73
22012
3ISBN 978-2-8124-0608-9
4661 pages
5Alors que la métaphore du langage doux comme le miel habite l’imaginaire littéraire, peu de travaux d’ensemble ont tenté de cerner la notion de douceur, à l’inverse de la polémique et de la satire. Loin d’opposer douceur et violence, les études réunies ici examinent le rôle de la douceur dans les processus d’écriture et s’organisent selon quatre grands axes fondamentaux : douceur et vie spirituelle, douceur et vision du monde, douceur et représentation artistique, et écritures de la douceur, de façon à tracer une véritable histoire de la douceur créatrice, depuis l’Antiquité et la parole emmiellée jusqu’au XVIIe siècle et l’adoucissement galant.
6Cet ouvrage rassemble les actes du colloque organisé au sein du CTEL par Hélène Baby, spécialiste de la tragi-comédie et auteur de plusieurs travaux sur le théâtre et la théorie dramatique au XVIIe siècle, et Josiane Rieu, spécialiste de la poésie et auteur de plusieurs travaux sur l’esthétique et la spiritualité au XVIe siècle, sont professeurs de littérature française à l’Université de Nice-Sophia Antipolis et membres du CTEL.
Table des matières
Introduction générale
Chapitre premier : douceur et vision du monde
7François Roudaut, Quelques remarques sur la notion de douceur chez Guy Le Fèvre de la Boderie dans ses rapports avec Marsile Ficin
8Yvonne Bellenger, Montaigne et la douceur
9Béatrice Périgot, Le dialogue humaniste comme conversion à la douceur
10Alessandra Preda, Les traités de savoir-vivre et la douceur : le paradigme italien
11Bruno Petey-Girard, Les voies de la douceur en temps de guerre sous Henri iii
12Paul Léon, Doux comme un lion : de la « légende dorée » hiéronymienne à la rhétorique picturale de Carpaccio
13Marie-Madeleine Fragonard, Douceur et conversion
14Marie-Claude Canova-Green, Plus doux que juste : Louis xiii au miroir des entrées (1610-1643)
Chapitre deuxième : douceur et vie spirituelle
15Laurence Gosserez, La douceur dans l’Exameron d’Ambroise de Milan
16Évrard Delbey, Venance Fortunat, lecteur chrétien de Quintilien : d’une rhétorique de la douceur à une religion de la douceur
17Gérard Gros, La douceur du nom de Marie. Étude sur la sensibilité religieuse de Gautier de Coinci
18Josiane Rieu, « Fureur non pas fureur mais doux eslancement » ; douceur et expérience mystique chez Pierre de Croix
19Viviane Mellinghoff-Bourgerie, Dulcedo dei lenitas hominis. Théorie et pratique de la douceur selon François de Sales
20Tony Gheeraert, « Ineffables douceurs ». Suavité de Port-Royal
Chapitre troisième : Représentations esthétiques de la douceur
21Stéphanie Le Briz-Orgeur, Expressions théâtrales médiévales de la « doulceur » du Christ : Étude comparative de la Passion d’Arras et de la Passion d’Arnoul Gréban
22Daniela Mauri, Douceur et violence chez les personnages féminins des romans de Beroalde de Verville
23Perry Gethner, Douceur et galanterie dans les tragédies lyriques de Quinault
24Liliane Picciola, De l’adoucissement des comédies et tragi-comédies d’intrigue par les pauses poétiques et musicales
25Myriam Dufour-Maître, Corneille, une dramaturgie douce
26Hélène Baby, La douceur dans le vocabulaire de la critique dramatique au xviie siècle
27Annick Fiaschi-Dubois, De la douceur dans la musique française du xviie siècle : une catégorie esthétique emblématique d’un bon goût français qui s’opposerait au « picquant » des Italiens
Chapitre quatrième : Écritures de la douceur
28Jacqueline Assaël, « L’éternelle élégie de mes larmes » (Troyennes, v. 119). Douceur de la plainte tragique
29Sylvie Ballestra-Puech, Le miel et l’absinthe : la poétique de la douceur selon Lucrèce
30Philippe Marty, Dolce du Canzoniere de Pétrarque
31Mireille Huchon, Les doux poètes de Louise Labé
32Corinne Noirot-Maguire, L’envers de la « douce rapine » : Du Bellay et la résistance au ravissement
33Dominique Voisin, Existe-t-il un genre de la douceur chez Horace ? Du vocabulaire de la douceur au genre de la douceur
34Jean Leclerc, Entre le rire et le doux-amer : pour une analyse sociohistorique de la satire en France au xviie siècle
35Jean-Yves Vialleton, Suavitas et venustas : l’idéal de la Vénusté à l’âge classique
36Véronique Montagne, Les contours de la douceur à la Renaissance : les commentaires de Jean Sturm (1507-1589)
37Lucile Gaudin-Bordes, Y a-t-il des marqueurs stylistiques de la douceur
38Bibliographie
39Index
Pour citer cet article
Hélène Baby et Josiane Rieu , « La Douceur en littérature de l’Antiquité au XVIIe siècle », paru dans Loxias, Loxias 38., mis en ligne le 29 septembre 2012, URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html/docannexe/image/3170/index.html?id=7212.