Bianca Maurmayr


Bianca Maurmayr a obtenu un master en Théories et pratiques des arts, Études en danse à l’Université Nice Sophia Antipolis en 2012. Elle est actuellement inscrite en doctorat au Laboratoire CTEL de la même université, sous la direction de Marina Nordera, et elle a bénéficié d’un contrat doctoral entre 2012 et 2015. Sa recherche porte sur les échanges culturels entre Paris et Venise au XVIIe siècle pour ce qui concerne la danse théâtrale. Auteure de « Marie-Catherine Guyot : une danseuse professionnelle du XVIIIe siècle, entre norme et invention », Recherches en danse [en ligne] 3|2015. Elle a suivi un stage de formation auprès de la Fondazione Cini Onlus de Venise (2012) et du Centre national de la danse de Pantin (2011). Elle fait partie de AIRdanza, de l’aCD et de l’équipe des Ateliers des Doctorants en Danse auprès du CND.

Articles de l'auteur


Loxias-Colloques | 7. Images de l’Oriental dans l’art et la littérature

« Contro l’empio Ottoman / Veneti Eroi » : la figure du Turc sur les scènes vénitiennes du XVIIe siècle

Au carrefour entre l’Est byzantin et l’Ouest latin, Venise instaure depuis le XIIe siècle des relations commerciales durables avec les villes majeures du Proche et du Moyen Orient : elle s’empare des motifs décoratifs orientaux, et intègre certaines populations dans le fonctionnement mercantile interne à la ville. Si au premier abord il semble que Venise soit régie par un esprit de tolérance, la culture artistique et scénique du XVIIe siècle nous révèle un regard complexe envers l’altérité orientale, comprise comme objet de fascination et de répulsion à la fois. Plus spécifiquement, c’est la culture turque qui stigmatise le tremens et fascinans de l’altérité sur les scènes vénitiennes. En focalisant l’analyse sur les livrets d’opéra compris entre 1637 et 1700, il s’agira de mettre en confrontation la représentation de la spécificité vénitienne (la « venezianità ») et de « l’Autre », qui est caractérisé comme l’impie turc, ennemi et barbare.

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