Amérique Du Sud dans Loxias-Colloques


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Loxias-Colloques | 6. Sociétés et académies savantes. Voyages et voyageurs, exploration et explorateurs, 1600-1900

Atlas Pittoresque : le regard européen sur l’Amérique chez Alexander von Humboldt

On peut définir le pittoresque comme un sentiment qui inviterait le spectateur d’une scène particulière à la reproduire dans un tableau, et qui a permis au XIXe siècle de transporter les images comme des possessions vers l’Europe. Cet article fait l’hypothèse de la représentation du pittoresque comme une forme d’appropriation du Nouveau Monde à travers l’art des peintres qui étaient au service des explorateurs. Lorsque le naturaliste allemand Alexandre de Humboldt a montré son désir de représenter des scènes fidèles à la nature, les planches de son Atlas Pittoresque. Vues des Cordillères et Monumens des Peuples Indigènes de l’Amérique ont été, d’une certaine façon, aussi théâtralisées par le langage de l’art. The picturesque can be defined as a feeling that invite the viewer of a particular scene to reproduce it in a table, and that was what allowed the images to be transported as possessions to Europe in the Nineteenth-Century. This article exposes the assumption of the picturesque representation as a form of appropriation of the New World through the art of painters who were employed by the scientific explorers. Although the German naturalist Alexander von Humboldt expressed his desire to represent scenes of true and real nature, the plates of his Atlas Pittoresque. Vues des Cordillères et Monumens des Peuples Indigènes de l’Amérique were embellished by the language of art.

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Loxias-Colloques | 12. Le Diversel
Universel ou « Diversel », Tout-Monde ou « Multivers » à l’œuvre dans la fiction caribéenne contemporaine
 | "L'intraitable beauté" du Diversel

Les hommes qui parlaient au vent, aux arbres et aux pierres : Romancero aux étoiles (J.S. Alexis), Rosinha, minha canoa (J. Mauro de Vasconcelos), L’empreinte à Crusoé (P. Chamoiseau) ; et Derek Walcott

La fable semble être réservée à l’enfance, comme le conte merveilleux. Or la littérature caribéenne ou brésilienne s’accommode fort bien du merveilleux, de cette fiction assumée qui ne s’embarrasse même pas du souci d’être vraisemblable, un réel qui se satisfait de sa seule apparence et qui redonne une vie autonome aux éléments, aux choses, aux animaux, qui existent sans les hommes mais que ceux-ci peuvent entendre, s’ils ont l’oreille universelle, à l’écoute du « diversel ». Dans Romancero aux étoiles, c’est le Vieux Vent Caraïbe qui est la mémoire des îles, Rosinha, le canoë qui parle, détient la vérité contre la folie des hommes, et ne se fait connaître que de Zé Oroco ; Crusoé doit entendre le monde pour survivre. Le rapport au monde qui est réputé inanimé dévoile bien des perspectives « alternatives » qui ne sont pas réservées à l’enfance. La philosophie en est tirée par exemple dans « L’Atelier de l’empreinte » : « pas d’existence sans l’expérimentation permanente d’une infinité de possibles. […] C’est dans ses rapports à l’impensable et à l’impossible que toute pensée trouve sa vibration et sa justesse la plus profonde. »

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