Camus (Albert) dans Loxias-Colloques
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Loxias-Colloques | 4. Camus: "un temps pour témoigner de vivre" (séminaire)
L’idée de l’exil d’Hélène, chez Euripide, chez Camus et chez Séféris
Dans un petit essai intitulé « L’exil d’Hélène », Camus célèbre la civilisation grecque qui, à travers les causes données à la guerre de Troie, manifeste un profond attachement à la beauté. Pour lui, l’époque moderne au contraire s’en détourne, comme en atteste la laideur de la seconde guerre mondiale qu’il vient de traverser. En fait, l’analyse de la caractérisation d’Hélène chez Eschyle et du motif littéraire de son exil dans la tragédie d’Euripide témoigne d’une réflexion plus complexe selon laquelle la séduction de ce personnage mythologique apparaît comme un piège. Toutefois, au terme d’une dialectique, Camus et Euripide peuvent s’accorder dans une perspective optimiste restituant à l’artiste ou au philosophe le pouvoir de recréer des conduites humaines et une philosophie du beau et de la mesure. Dans le même cadre de pensée, Georges Séféris exprime au contraire beaucoup de désenchantement.
Coin neutre (Camus / Cerdan)
Le début de cette biographie croisée (les chapitres 1 à 3) a été publié dans un collectif Pourquoi Camus ?, publié chez Philippe Rey en 2013. Le parallèle entre Camus et Cerdan se poursuit dans différents domaines, comme pour Paris ou l’Amérique.
L’humanisme solaire de Camus : une éthique du courage et de la lucidité
Dans la préface écrite pour la réédition de L’Envers et l’endroit en 1958 Camus écrit que chaque artiste garde « au fond de lui, une source unique qui alimente pendant sa vie ce qu’il est et ce qu’il dit ». C’est cette source que cet article tente de mettre en lumière en étudiant le sol dont elle jaillit et la manière dont elle irrigue toute la production littéraire et philosophique de l’écrivain dès lors, comme l’écrit Camus dans le même texte, « qu’une œuvre d’homme n’est rien d’autre que ce long cheminement pour retrouver par les détours de l’art les deux ou trois images simples et grandes sur lesquelles le cœur, une première fois, s’est ouvert ».
Poétique des lieux : Camus, ancrages et voyages
Les textes des Carnets, des Journaux de voyage, ou les Premiers écrits d’Albert Camus sont restés un peu ignorés par la critique. Or s’y démontrent l’influence de Gide et surtout celle de Jean Grenier, particulièrement manifeste dans Les Îles : Camus y puise une certaine attitude face au monde, un ancrage dans des paysages privilégiés, une appréhension attentive de la nouveauté. Dans les récits de voyage qui suivront, cette poétique des lieux déjà en germe dans les Carnets et les Journaux de voyage se manifeste ensuite dans les textes plus élaborés, comme Noces, L’Été, L’Exil et le Royaume ou « Pluies de New York ».
Lucrèce et Tchouang-tseu : Albert Camus lecteur du De rerum natura
Cet article a pour point de départ une note des Carnets dans laquelle Camus affirme que « Tchouang-Tseu […] a le point de vue de Lucrèce ». Cette note offre une clé de lecture pour reconsidérer la lecture que Lucrèce a faite du poète latin et en particulier le rôle décisif qu’a joué le De rerum natura dans l’écriture de La Peste. Elle éclaire aussi la place qui lui est réservée dans L’Homme révolté.