exotisme dans Loxias-Colloques


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Loxias-Colloques | 16. Représentations littéraires et artistiques de la femme japonaise depuis le milieu du XIXe siècle

Carlotta Ikeda : entre exotisme et érotisme, construction d’une figure trouble et subversive

Nous nous intéresserons ici à la danseuse de butô, Carlotta Ikeda (1941-2014), qui s’est implantée en France dans les années 1980 avec sa compagnie, Ariadone, souvent qualifiée comme étant « la seule compagnie de femmes », dans un univers butô fortement marqué par des figures masculines. Les critiques journalistiques de l’époque insisteront particulièrement sur la dimension « féminine » d’Ariadone et un phénomène d’exotisation, d’érotisation et de féminisation se cristallisera autour de cette compagnie. Cependant, cet article cherche à démontrer que ce leitmotiv du féminin cache un rapport beaucoup plus complexe au genre et que la figure féminine travaillée par la danse d’Ikeda se situe bien au-delà de cette assignation.

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La figure féminine d’Un amour insensé de Junichirô Tanizaki : métaphore d’une société japonaise en cours d’occidentalisation sous le prisme du paraître

Retraçant l’histoire d’un couple fasciné par la modernité et faisant de l’occidentalisation de Naomi, la femme, le sujet central, Un amour insensé (1924) a d’ordinaire été considéré comme étant une expression de l’exotisme de Junichirô Tanizaki [1886-1965], et Naomi comme étant la figure de l’Autre-occidental ; autrement dit, l’objet de fascination et de désir, extérieur au pays. Pourtant, à bien observer la manière dont l’héroïne se transforme au travers du récit, celle-ci semble représenter, non pas l’Occident, mais l’occidentalisation qui naît et grandit de l’intérieur même de la société japonaise, avec toute la distorsion et la violence que le processus en recèle. L’article propose ainsi une nouvelle lecture sur la symbolique du personnage féminin ainsi que sur l’éventuel aspect allégorique de l’œuvre.

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