Loxias-Colloques |  13. Lettres d'exil. Autour des Tristes et des Pontiques d’Ovide |  Enjeux poétiques et politiques des Tristes et des Pontiques 

Giampiero Scafoglio  : 

Ingeniis concordia iunctis. L’orateur qui aimait les poèmes d’Ovide, ou l’affinité entre rhétorique et poésie (Pont. II, 5)

Résumé

L’influence mutuelle entre la rhétorique et la poésie est un phénomène typique de la culture romaine ; c’est toutefois dans la période impériale que la rhétorique devient une composante aussi importante qu’évidente de la poésie, qui révèle l’influence croissante de l’éloquence cultivée dans les écoles : Ovide marque un tournant décisif. Ce dernier est pleinement conscient de son rapport étroit avec la rhétorique, qu’il exploite comme une valeur ajoutée dans sa poésie. Il exprime cette conscience dans Pont. II, 5, dont je propose une interprétation métalittéraire. Ovide explique et valorise le rapport qui le lie à l’orateur Salanus (destinataire de l’épître) par l’affinité des études et des passions, en dépit de leurs occupations divergentes. C’est justement cette affinité entre rhétorique et poésie qui favorise leur influence mutuelle, avec des avantages réciproques : en fait, grâce à la rhétorique, la poésie gagne en force expressive, tandis que l’art oratoire devient plus efficace, empreint de charme poétique.

Abstract

The mutual influence between rhetoric and poetry is a typical aspect of Roman culture: in imperial period, however, rhetoric becomes an important and evident component of poetry that evolves under the growing influence of the school of eloquence: Ovid marks a major turning point. He is aware of his close connection with rhetoric, which he considers as an added value to his poetry. He expresses such awareness in Pont. II, 5, that I propose to read from a metaliterary perspective. Ovid explains and enhances his relationship with the orator Salanus (recipient of the epistle) through the affinity of studies and passions, despite their divergent occupations. It is precisely this affinity between rhetoric and poetry that promotes their mutual influence, with reciprocal benefits: indeed, thanks to rhetoric, poetry gains in expressive strength, while oratory enriched by poetic charm becomes more effective.

Index

Mots-clés : interprétation métalittéraire , poésie, Pontiques II 5, rhétorique

Texte intégral

L’influence mutuelle entre la rhétorique et la poésie est un phénomène typique de la culture romaine1. Cicéron, dans son dialogue De oratore, qui est une pierre angulaire dans l’évolution de l’éloquence à Rome, remarque la proximité de ces deux disciplines2, tout en admettant que le poète, contrairement à l’orateur, est lié par les contraintes métriques et que, précisément pour cette raison, il est plus libre dans le choix et l’utilisation des mots : est enim finitimus oratori poeta, numeris astrictior paulo, uerborum autem licentia liberior3. De toutes façons, les deux sont « compagnons et presque égaux » par leur recours « à plusieurs genres d’ornements littéraires » : multis uero ornandi generibus socius ac paene par. L’orateur et le poète partagent la faculté d’exprimer librement « la richesse de leur talent », ce que Cicéron appelle facultas et copia. En fait, parmi les qualités que l’orateur doit posséder, ce dernier mentionne les uerba prope poetarum : « la maîtrise de la parole qui est la prérogative des poètes4. » C’est pourquoi il suggère aux élèves qui veulent devenir orateurs de lire les œuvres poétiques : legendi etiam poetae5. Il n’est donc pas étonnant que dans un manuel de rhétorique aussi efficace que célèbre, la Rhetorica ad Herennium, il se trouve un grand nombre d’exemples tirés de la poésie6.

Un peu plus d’un siècle plus tard, Quintilien donne suite à l’affirmation de Cicéron concernant la complémentarité entre rhétorique et poésie, en proposant aux élèves orateurs une série de lectures poétiques et en passant en revue, à cette fin, les principaux auteurs de la littérature grecque et latine, au livre X de son Institutio oratoria7. Il suit donc Cicéron, mais il s’appuie également sur l’autorité du philosophe grec Théophraste, qui « prétend à juste titre que la lecture des poètes s’avère très utile aux orateurs, et beaucoup de savants partagent son avis8. » Et voici ce que les poètes expriment dans leurs œuvres et que les élèves orateurs peuvent apprendre d’eux : in rebus spiritus et in uerbis sublimitas et in adfectibus motus omnis et in personis decor, « la force des arguments, l’élégance de la parole, la manifestation intense des sentiments, la description convenable des personnages ». Par ailleurs, selon Quintilien, la connexion entre la poésie et la rhétorique remonte aux origines mêmes de cette dernière, qui serait née au sein de l’épopée homérique : c’est Homère qui « le premier a donné exemple et naissance à tous les genres de l’éloquence9. » C’est pourquoi Quintilien le définit nec poetica modo sed oratoria uirtute eminentissimus, « l’auteur le plus éminent non seulement par son inspiration poétique, mais aussi par son talent oratoire10. »

Si la rhétorique reconnaît son lien avec la poésie, un lien étroit qui remonterait même à ses origines et qui explique l’utilité des lectures poétique dans la formation de l’orateur, le contraire est également vrai : la poésie subit elle aussi l’influence de la rhétorique, influence qu’on perçoit déjà dans la production littéraire de l’époque républicaine, mais qui devient de plus en plus importante durant la période impériale. En fait, Lucrèce (en dépit de la saveur archaïque et parfois presque primitive de son langage) se sert largement de la rhétorique pour persuader ses lecteurs de la nécessité d’accepter la philosophie épicurienne et de la mettre en pratique pour atteindre le bonheur11. On peut imaginer à quel point devait s’étendre la présence de l’art oratoire dans les poèmes perdus de Cicéron, De consulatu suo et De temporibus suis : on peut le deviner, en analysant les fragments qui nous ont parvenus12.

Il faut admettre que Virgile a une approche oscillante ou plutôt ambivalente avec la rhétorique, qui a joué un rôle majeur dans sa formation (si vraiment il s’était entraîné pour devenir avocat), mais qu’il regarde avec méfiance dans les Géorgique13. Dans ce poème, il préconise un mode de vie simple et pur, consacré au travail des champs, loin des querelles et des désordres de la vie urbaine : dans cette perspective, la rhétorique s’identifie avec le métier de l’orateur et avec l’activité judiciaire (concernant les crimes et les peines !) ou, pire encore, avec les intrigues politiques, les machinations et les délits inspirés par l’ambition et la soif du pouvoir14.

Il y a cependant une réévaluation de la rhétorique dans l’Énéide, où l’on trouve des figures d’orateurs autorisés, tels Ilionée et Drancès ; Énée lui-même fait montre d’une éloquence admirable, lorsqu’il parle par exemple avec Didon pour obtenir son aide et hospitalité dans le livre I, ou avec Evandre pour nouer une alliance contre les Rutules et les Latins dans le livre VIII15. Dans les siècles suivants, l’éloquence de Virgile sera très appréciée, au fur et à mesure que la rhétorique s’interpénètrera avec la poésie, à tel point que Florus, un savant de l’époque flavienne, se demandera si l’auteur de l’Énéide était un poète ou un orateur : Vergilius orator an poeta ?16

C’est toutefois après Virgile que la rhétorique devient une composante aussi importante qu’évidente de la poésie, qui révèle l’influence croissante de l’éloquence cultivée dans les écoles, notamment sous la forme spécifique de la déclamation, un genre d’entraînement typique de la période impériale17. C’est le cas de Lucain, qui réalise dans son Bellum ciuile un mélange aussi original qu’efficace de rationalisme et d’expressionisme, dont l’élément unificateur est justement la rhétorique18. C’est également le cas de Stace, qui fait étalage d’éloquence dans la poésie encomiastique et occasionnelle des Silves, tout autant que dans son ambitieux poème épique, la Thébaïde19. C’est encore le cas de Juvénal, dont la satire acquiert la teinte grave et sombre de la tragédie, ainsi que l’agressivité et la turgescence de la déclamation20.

Cependant, l’auteur qui ouvre la voie, celui qui ouvre les portes de la poésie, pur ainsi dire, à l’influence massive de la rhétorique est justement Ovide21. Il raconte l’art de la séduction dans ses Amores et l’explique méthodiquement avec lucidité et ironie dans son Ars amatoria, en entrelaçant la mondanité avec la rhétorique, l’amour des femmes avec le goût également voluptueux de la parole22. Les héroïnes mythologiques qu’il représente dans ses Héroïdes expriment leurs souffrances avec véhémence, mais elles recourent aussi à leur éloquence pour accuser et poursuivre, à la manière des avocats, leurs amants infidèles23. Dans les deux poèmes de grande envergure, les Métamorphoses et les Fastes, la rhétorique fournit les outils pour les discours des personnages, mais elle renforce et enrichit également la technique descriptive et narrative24.

Enfin, dans les œuvres de l’exil, la rhétorique est encore plus massivement présente25. Mais elle n’est plus une stratégie esthétique visant à accroître le charme poétique ; elle récupère sa fonction originaire et authentique, celle d’atteindre un but réel : permettre au poète exilé de rentrer à Rome. En tant qu’art de la persuasion, elle sert maintenant à convaincre le destinataire de la poésie, à savoir l’empereur ou des personnages qui lui sont proches et qui peuvent intercéder auprès de lui. En tant qu’outil défensif utilisé dans les prétoires, elle doit finalement défendre celui qui est l’auteur de la poésie et simultanément son objet : Ovide devient évidemment l’avocat de lui-même (d’autant plus qu’il a été condamné sans procès). Il me semble donc pouvoir dire que la rhétorique est largement exploitée dans toute l’œuvre d’Ovide, mais c’est dans sa poésie de l’exil qu’elle trouve son expression la plus appropriée, la juste place qui lui revient26.

Cependant, dans l’une des élégies de l’exil (notamment Trist. IV, 10)27, Ovide rappelle son adolescence et sa formation, en revenant sur le choix d’abandonner la voie que son père ambitionnait pour lui (ainsi que pour son frère), à savoir la carrière d’orateur, pour se consacrer à la poésie. Cette dernière est présentée comme une alternative au métier d’avocat, un parcours tout à fait différent (et moins gratifiant, au niveau concret) qui devait définitivement éloigner le jeune homme de l’art oratoire. Mais ce n’est pas vraiment ainsi : Ovide met à profit dans sa poésie ce qu’il a appris à l’école de rhétorique ; il utilise en fait ses compétences oratoires à des fins purement esthétiques, en inaugurant l’interpénétration entre éloquence et littérature créative, ce qui sera une caractéristique dominante de la culture impériale. C’est justement dans les Tristes, ainsi que dans les Pontiques, qu’il redonne à la rhétorique sa vraie finalité de captatio beneuolentiae et de peroratio, en s’approchant encore davantage de l’art oratoire. Dans cette perspective, le poète qui n’a pas voulu devenir un orateur est véritablement un poète-orateur : il l’est même plus que d’autres auteurs de la période impériale, tels que Stace et Juvénal, qui pourtant font un large usage de la rhétorique.

Par ailleurs, Ovide est bien conscient de son rapport étroit avec l’éloquence, qu’il exploite comme une valeur ajoutée dans sa poésie. Il exprime cette conscience dans l’une de ses Pontiques, à savoir II, 5, qui n’a pas attiré l’attention de la critique comme elle le méritait28.

Ovide s’adresse à Salanus, un personnage qui n’est pas connu par d’autres sources29 ; mais cette lettre révèle qu’il est un orateur, camarade d’étude de Germanicus, le frère aîné du futur empereur Claude30. Ovide reconnaît ne pas lui être lié par un rapport étroit d’amitié (quamuis modico tibi iunctus ab usu, v. 7), et pourtant il sait que Salanus est attristé par la nouvelle de son exil (diceris exiliis indoluisse meis, v. 8). Pourquoi l’est-il ? Parce qu’il est un admirateur d’Ovide, un lecteur passionné de sa poésie. Il lit et apprécie même les poèmes qu’Ovide écrit sous l’emprise d’une inspiration affaiblie par la souffrance (vv. 19-22) :

tu tamen hic structos inter fera proelia uersus
et legis et lectos ore fauente probas
ingenioque meo, uena quod paupere manat,
plaudis et e riuo flumina magna facis.
« Cependant tu lis les poèmes que j’ai écrits au milieu des combats et, après les avoir lus, tu les salues par des mots élogieux : tu apprécies mon talent, qui vient d’une veine poétique appauvrie ; d’un ruisseau tu fais des grands fleuves. »

Salanus est un orateur : il a étudié l’éloquence auprès du même maître que Germanicus, dont il était depuis longtemps un cher ami. Ovide loue le talent des deux et spécialement de Germanicus, qu’il considère comme le futur empereur et dont il espère obtenir l’aide pour rentrer à Rome. Ovide s’adresse donc à Salanus pour qu’il intervienne auprès de Germanicus : il souhaite que le premier rapporte ses mots au second et que ce dernier, à son tour, intercède auprès d’Auguste. Mais pourquoi Salanus, qui n’est même pas son ami proche, devrait l’aider ? Pour la même raison qui l’a rendu triste lorsqu’il apprit l’exil d’Ovide, à savoir la bienveillance dérivant de l’admiration pour sa poésie. Une admiration qui n’est pas aléatoire, mais qui est basée sur l’affinité entre l’art oratoire et l’activité poétique, comme Ovide l’explique clairement (vv. 59-72) :

scilicet ingeniis aliqua est concordia iunctis,
et seruat studii foedera quisque sui :
rusticus agricolam, miles fera bella gerentem,
rectorem dubiae nauita puppis amat.
tu quoque Pieridum studio, studiose, teneris
ingenioque faues, ingeniose, meo.
distat opus nostrum, sed fontibus exit ab isdem
artis et ingenuae cultor uterque sumus.
thyrsus abest a te gustata et laurea nobis,
sed tamen ambobus debet inesse calor,
utque meis numeris tua dat facundia neruos,
sic uenit a nobis in tua uerba nitor.
iure igitur studio confinia carmina uestro
et commilitii sacra tuenda putas.
« Il y a évidemment une affinité entre des talents réunis, et chacun garde les amitiés dérivant de sa passion : le paysan aime l’agriculteur, le soldat aime celui qui fait des guerres féroces, le marin aime le timonier d’un bateau ballotté par les vagues. Toi aussi, homme passionné, tu es entraîné par la passion de la poésie inspirée par les Muses : toi, homme de talent, tu apprécies mon talent. Nos activités sont bien différentes, mais elles découlent de la même source : nous sommes tous deux amateurs des arts libéraux. Tu n’as pas le thyrse et le laurier que j’ai obtenus, mais tous deux nous devons ressentir l’enthousiasme en notre for intérieur. L’éloquence, qui est ta prérogative, donne de la force à mes vers, tout comme ta parole tire du charme de ma poésie. Tu estimes donc à juste titre que ma poésie est proche de ton activité et qu’il faut chérir les rites sacrés qui lient les frères d’arme ».

Ovide veut expliquer et valoriser le rapport qui le lie à Salanus, un rapport qui se justifie par l’affinité des études, des passions et des activités cultivées par les deux, en dépit de leurs occupations divergentes. Ce rapport est défini par Ovide par le terme juridique de foedus, que je propose de traduire par « amitié », en rappelant le concept des relations amicales « contraignantes », pour ainsi dire, exprimé par Catulle31, qui est notoirement l’un des modèles d’Ovide32. Il est toutefois significatif que Catulle rattache ce terme aux liens amicaux qu’il entretient avec ses collègues poètes, les membres du groupe des poetae noui, tandis qu’Ovide l’attribue aux rapports « transversaux » entre activités conjointes. De la même manière, Ovide explique le principe qui anime son lien avec Salanus (à savoir similes cum similibus) par des exemples tautologiques : rusticus agricolam… amat, mais le rusticus est le même que l’agricola ; le miles est exactement « celui qui fait des guerres féroces », fera bella gerentem, tout comme le timonier (rectorem… puppis) n’est que l’un des nauitae. Le recours au terme foedus (à la lumière de l’usage qu’en fait Catulle) et à ces exemples tautologiques vise à rapprocher et presque à identifier les différentes activités pratiquées par Ovide et son ami : la poésie et l’art oratoire ; activités dont Ovide reconnaît les conditions essentielles dans l’ingenium (le talent, l’inspiration) et le studium (l’engagement, la passion). L’orateur, qui est studiosus (v. 63) et ingeniosus (v. 64)33, retrouve ces caractéristiques dans la poésie ; c’est pourquoi il est fasciné et même entraîné par cette dernière.

Ovide reconnaît la différence, voire la distance, entre la rhétorique et la poésie, et pourtant ces activités différentes « découlent de la même source » (opus nostrum… fontibus exit ab isdem), en appartenant toutes deux au domaine des arts libéraux. La rhétorique et la poésie partagent en fait le calor, que je propose de traduire par « enthousiasme », en utilisant ce terme au sens étymologique, le sens que Platon lui attribue dans son dialogue Ion et qu’Horace, dans son Art poétique, incorpore plutôt dans le concept de l’ingenium34. C’est justement cette affinité entre rhétorique et poésie qui rend possible et même souhaitable leur influence mutuelle, avec les avantages que les deux activités en tirent : grâce à la rhétorique, la poésie gagne en force expressive, tandis que l’art oratoire devient plus efficace, empreint de charme poétique.

Ovide trouve donc un bon argument pour revendiquer un rapport privilégié avec Salanus, pour lui demander implicitement de l’aide (bien qu’il ne soit pas son ami proche) et pour s’adresser indirectement à Germanicus, un personnage influent que le poète « courtise » à plusieurs reprises dans ses Pontiques. Cependant, il exprime également la conscience d’un phénomène culturel important : l’influence mutuelle entre poésie et rhétorique, qui se développe déjà considérablement dans ses œuvres, mais qui deviendra de plus en plus évident au fil du temps, en marquant profondément la littérature de la période impériale.

Ovide démontre donc un degré élevé de conscience esthétique, ainsi qu’une lucide prévoyance, en ouvrant une voie que plusieurs auteurs emprunteront après lui. Le message qu’Ovide (le poète qui n’avait pas voulu devenir orateur) adresse à Salanus (l’orateur qui aimait la poésie) devient ainsi un moment de réflexion métalittéraire, offrant une grille de lecture qui s’avère très efficace non seulement pour les œuvres ovidiennes, mais également pour une grande partie de la production poétique de la latinité impériale.

Notes de bas de page numériques

1 Cf. William J. Dominik, « Roman Poetry and Rhetoric: A Reminder of the Affinity between the Two Arts », Akroterion, 37, 1992, pp. 61-67; Jacqueline Dangel, « Rhétorique et poésie à Rome », Helmantica, 50, 1999, pp. 185-208. On peut rappeler aussi les trois colloques organisés par Hélène Vial à Clermont-Ferrand, sur l’interpénétration entre rhétorique et poésie augustéenne : « La culture rhétorique des poètes augustéens » (2015), « L’écriture rhétorique des poètes augustéens » (2016) ; « Lectures rhétoriques des poètes augustéens » (2017) ; on attend la publication des actes.

2 Cf. Marie Ledentu, « L’orateur et le poète : modalités et enjeux d’une coprésence dans les discours de Cicéron », in Hélène Vial (dir.), Poètes et orateurs dans l’Antiquité. Mises en scène réciproques, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires de Clermont, 2013, pp. 121-134.

3 Cf. Cicéron, De or. I, 70.

4 Cf. Cicéron, De or. I, 128.

5 Cf. Cicéron, De or. I, 158.

6 Cf. Charles Guérin, « Non per omnia poetae sunt sequendi. La figure du poète comme modèle et contre-modèle de l’exercice oratoire dans la rhétorique latine classique », in Vial, Poètes et orateurs dans l’Antiquité, pp. 103-119.

7 Cf. Elaine Fantham, Roman Readings : Roman Response to Greek Literature from Plautus to Statius and Quintilian, Berlin-New York, De Gruyter, 2010, pp. 266-275 ; Pascale Paré-Rey & Benjamin Goldlust, « Le rôle de la lecture des auteurs dans l’apprentissage de l’elocutio par le futur orateur : Quintilien, Institution oratoire, 10, 1, 46-131 », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, 2017, pp. 114-160.

8 Cf. Quintilien, Inst. X, 1, 27 : plurimum dicit oratori conferre Theophrastus lectionem poetarum multique eius iudicium secuntur.

9 Cf. Quintilien, Inst. X, 1, 46 : hic enim […] omnibus eloquentiae partibus exemplum et ortum dedit. hunc nemo in magnis rebus sublimitate, in paruis proprietate superauerit.

10 Cf. Stefano Dentice di Accadia Ammone, Omero e i suoi oratori : Tecniche di persuasione nell’Iliade, Berlin-Boston, De Gruyter, 2012, pp. 36-46 ; Rachel Ahern Knudsen, Homeric Speech and the Origins of Rhetoric, Baltimore, John Hopkins University Press, 2014, pp. 17-37 e passim ; Pascale Paré-Rey, « L’Homère de Quintilien : summus et primus auctor », in Sandrine Dubel, Anne-Marie Favreau-Linder, Estelle Oudot (dir.), Homère rhétorique. Études de réception antique, Turnhout, Brepols, 2018, pp. 195-214.

11 Cf. Mireille Armisen-Marchetti, « Le miel de Lucrèce : poétique, rhétorique et psychologie de la persuasion dans le De rerum natura », Vita Latina, 134, 1994, pp. 9-17 ; Dejan Marković, The Rhetoric of Explanation in Lucretius’ De rerum natura, Leiden-Boston, Brill, 2008 ; Sabine Luciani, « L’art de la parole : pratique et pouvoir du discours. Lucrèce et la voix de la Nature », Vita Latina, 183-184, 2011, pp. 205-218.

12 Il suffit de rappeler le célèbre vers O fortunatam natam me consule Romam (7 Soubiran = 8 Courtney = 12 Blänsdorf), provenant du De consulatu suo.

13 J’en ai parlé dans mon intervention « La critique de la rhétorique dans l’œuvre de Virgile » au colloque « La culture rhétorique des poètes augustéens », mentionné supra (note 1).

14 Cf. Georg. II, 458-542 (laudes uitae rusticae). Virgile condamne ouvertement l’activité oratoire à travers l’expression significative insanum forum (v. 502).

15 Sur les discours d’Énée dans le poème cf. Gilbert Highet, The Speeches in Vergil’s Aeneid, Princeton, Princeton University Press, 1972, pp. 29-43 et 187-201. En général, la rhétorique dans l’Énéide fait l’objet d’un dossier intitulé « La dispositio virgilienne : lectures de l’Énéide », qui constitue un numéro monographique de la revue Exercices de rhétorique, 2, 2013, sous la direction de Francis Goyet.

16 Cf. Michiel Verweij, « Florus and his Vergilius orator an poeta. The Brussels manuscript revisited », Wiener Studien, 128, 2015, pp. 83-105.

17 Cf. Mario Lentano, « “Bollicine zuccherose di parole”. La declamazione nella cultura romana », in Eugenio Amato, Paola D’Alessio, Nunzia Pendino, Giampiero Scafoglio (dir.), Declamazione e spettacolo nella tarda antichità= Camenae, 23, 2019.

18 Cf. Joseph Hellegouarc’h, « Rhétorique et poésie dans la Pharsale de Lucain », Vita Latina, 164, 2001, pp. 36-44; Adeline Perry-Alloncle, « Rhétorique et guerres civiles dans la Pharsale de Lucain », Bulletin de l’Association Guillaume Budé, 2004, pp. 188-203; Emanuele Narducci, « Rhetoric and Epic: Vergil’s Aeneid and Lucan’s Bellum Civile », in William Dominik & ‎Jon Hall (dir.), A Companion to Roman Rhetoric, Malden MA, Blackwell Publishing, 2007, pp. 382-395.

19 Cf. Alex Hardie, Statius and the Silvae. Poets, Patrons and Epideixis in the Graeco-Roman World, Liverpool, Francis Cairns, 1983, pp. 103-118 et passim ; William J. Dominik, Speech and Rhetoric in Statius’ Thebaid, Hildesheim-New York, Olms-Weidmann, 1994, pp. 70-162 et passim.

20 Cf. Edward Courtney, A Commentary on the Satires of Juvenal, Berkeley, California Classical Studies, 2ème éd. 2013, pp. 28-37 et passim; Biagio Santorelli, « Juvenal and declamatory inventio », in Giuseppe Dimatteo, Stefano Grazzini, Antonio Stramaglia (dir.), Giovenale tra storia, poesia e ideologia, Berlin-Boston, De Gruyter, 2016, pp. 293-321.

21 Pour une vision d’ensemble synthétique cf. Ulrike Auhagen, « Rhetoric and Ovid », in Dominik & ‎Hall (dir.), A Companion to Roman Rhetoric, pp. 413-424 ; Elaine Fantham, « Rhetoric and Ovid’s Poetry », in Peter E. Knox (dir.), A Companion to Ovid, Malden MA, Blackwell Publishing, 2009, pp. 26-44 ; Hélène Vial, « Métamorphoses de la pratique déclamatoire dans l’œuvre ovidienne », in Rémy Poignault & Catherine Schneider (dir.), Présence de la déclamation antique (suasoires et controverses grecques et latines), Clermont-Ferrand, Centre de recherches André Piganiol-Présence de l’Antiquité, 2015, pp. 147-176.

22 Cf. Peter Toohey, « Eros and eloquence: modes of amatory persuasion in Ovid’s Ars Amatoria », in William J. Dominik (dir.), Roman Eloquence. Rhetoric in Society and Literature, New York, Routledge, 1997, pp. 198-211.

23 Cf. Évrard Delbey, « Rhétorique et voix narratives dans les Héroïdes d’Ovide », Cahiers de Narratologie, 10, 2001 ; Martina Björk, Ovid’s Heroides and the Ethopoeia, Lund, Lund University, 2016, pp. 189-333.

24 Cf. p.ex. Eleonora Tola, « …Quid facundia posset / re patuit (Ov., Met. XIII 382-383) : las estrategias oratorias de Ulises en el armorum iudicium ovidiano », Emerita, 78, 2010, pp. 299-318.

25 Cf. Beatrice Larosa, « Il riscatto della retorica : presenze declamatorie nelle Epistulae ex Ponto di Ovidio », in Poignault & Schneider (dir.), Présence de la déclamation antique, pp. 177-192. La présence massive de la rhétorique dans la poésie ovidienne de l’exil a amené certains chercheurs (tels que Patricia A. Rosenmeyer, « Ovids Heroides and Tristia : voices from exile », Ramus, 26, 1997, pp. 29-56) à s’interroger sur la sincérité du poète ; mais à mon avis le problème est mal posé. Je suis plutôt d’accord avec Déborah Roussel, « Ovide épistolier », L’information littéraire, 56, 2004, pp. 48-51 : « Les figures de rhétorique ne constituent plus seulement un ornement du discours, mais deviennent le moyen traditionnel pour suggérer une expérience nouvelle. »

26 « Insister sur un aspect déclamatoire des recueils de l’exil, c’est ainsi d’emblée mettre en évidence une parole artificieuse, propre à ruiner l’idée d’un témoignage vécu », tandis que « conférer à l’écriture ovidienne de l’exil une réalité proprement rhétorique, au sens technique et effectif du terme, c’est revendiquer une parole, persuasion du vrai ou tout au moins d’un vraisemblable, symbole d’authenticité », comme l’affirme à bon droit Eleonora Tola, La métamorphose poétique chez Ovide : Tristes et Pontiques. Le poème inépuisable, Louvain-Paris, Peeters, 2004, p. 12.

27 Cf. Hélène Vial, « Un destin impossible ? Les figures de poètes-orateurs dans l’œuvre d’Ovide », in Vial (dir.), Poètes et orateurs dans l’Antiquité, pp. 221-253.

28 Cf. Gareth D. Williams, Banished Voices: Readings in Ovid’s Exile Poetry, Cambridge, Cambridge University Press, 1994, pp. 210-212; Björk, Ovid’s Heroides and the Ethopoeia, pp. 62-64.

29 Cf. Ronald Syme, History in Ovid, Oxford, Oxford University Press, 1978, p. 88. Il s’agit peut-être du personnage mentionné par Pline l’Ancien (Nat. Hist. XXXIV, 47), qui le présente pourtant comme le maître (praeceptor) de Germanicus, tandis qu’Ovide semble considérer les deux comme des camarades.

30 Sur les rapports d’Ovide avec Germanicus cf. Elaine Fantham, « Ovid, Germanicus and the Composition of the Fasti », Papers of the Liverpool Latin Seminar, 5, 1985, pp. 243-282.

31 Sur l’histoire du mot foedus et sur ses différentes significations dans la littérature latine jusqu’à Ovide cf. Bill Gladhill, Rethinking Roman Alliance. A Study in Poetics and Society, Cambridge, Cambridge University Press, 2016, pp. 20-62, 111-167 et passim.

32 Cf. David Wray, « Ovid’s Catullus and the Neoteric Moment in Roman Poetry », in Knox (dir.), A Companion to Ovid, pp. 252-264; K. Sara Myers, « Catullan contexts in Ovid’s Metamorphoses », in Ian Du Quesnay & Tony Woodman (dir), Catullus. Poems, Books, Readers, Cambridge, Cambridge University Press, 2012, pp. 239-254.

33 On remarque les jeux étymologiques studio, studiose (v. 63) et ingenio… ingeniose (v. 64), où les adjectifs se réfèrent à Salanus et les noms aux prérogatives d’Ovide, en soulignant le lien entre les deux.

34 Cf. Boris Kositzke, « Enthusiasmus », in Gert Ueding (dir.), Historisches Wörterbuch der Rhetorik, Bd. 2, Tübingen, 1994, pp. 1185-1197 ; Agostino Longo, « Concezioni e immagini dell’ispirazione poetica in Orazio », Incontri triestini di filologia classica, 4, 2004-2005, pp. 429-478.

Bibliographie

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Pour citer cet article

Giampiero Scafoglio, « Ingeniis concordia iunctis. L’orateur qui aimait les poèmes d’Ovide, ou l’affinité entre rhétorique et poésie (Pont. II, 5) », paru dans Loxias-Colloques, 13. Lettres d'exil. Autour des Tristes et des Pontiques d’Ovide, Enjeux poétiques et politiques des Tristes et des Pontiques, Ingeniis concordia iunctis. L’orateur qui aimait les poèmes d’Ovide, ou l’affinité entre rhétorique et poésie (Pont. II, 5), mis en ligne le 17 août 2019, URL : http://revel.unice.fr/symposia/actel/index.html?id=1242.

Auteurs

Giampiero Scafoglio

Giampiero Scafoglio a obtenu son doctorat à l’Université de Naples Federico II en 2001 et son HDR à l’Université de Nantes en 2015. Professeur de langue et littérature latine à l’Université Côte d’Azur et membre du CEPAM, UMR 7264, ses intérêts portent sur les épopées grecques et latines, la tragédie romaine archaïque, la poésie de l’Antiquité tardive, la réception homérique dans la prose grecque et latine de l’époque impériale, la réception de la culture classique dans la littérature italienne. Il dirige (avec E. Amato) la revue Philologia Antiqua. An International Journal of Classics. Parmi ses travaux récents on peut rappeler l’ouvrage Ajax. Un héros qui vient de loin (Amsterdam, Hakkert, 2017) et la direction (avec G. Brescia, M. Lentano et V. Zanusso) de l’ouvrage collectif Revival and Revision of the Trojan Myth. Studies on Dictys Cretensis and Dares Phrygius (Hildesheim-New York, G. Olms, 2018) ainsi que la direction (avec E. Amato, P. D’Alessio et N. Pendino) d’un numéro monographique de la revue en ligne Camenae (23, 2019) : Declamazione e spettacolo nella tarda antichità. Parmi d’autres initiatives, il organise de façon périodique la Lectura Dantis Nicaeana (avec R. M. Dessì) et un séminaire sur La poésie latine de l’Antiquité tardive entre tradition classique et inspiration chrétienne (avec F. Wendling), qui aboutira bientôt à un ouvrage collectif.