Caraïbe dans Loxias-Colloques


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Loxias-Colloques | 12. Le Diversel
Universel ou « Diversel », Tout-Monde ou « Multivers » à l’œuvre dans la fiction caribéenne contemporaine
 | "L'intraitable beauté" du Diversel

Les hommes qui parlaient au vent, aux arbres et aux pierres : Romancero aux étoiles (J.S. Alexis), Rosinha, minha canoa (J. Mauro de Vasconcelos), L’empreinte à Crusoé (P. Chamoiseau) ; et Derek Walcott

La fable semble être réservée à l’enfance, comme le conte merveilleux. Or la littérature caribéenne ou brésilienne s’accommode fort bien du merveilleux, de cette fiction assumée qui ne s’embarrasse même pas du souci d’être vraisemblable, un réel qui se satisfait de sa seule apparence et qui redonne une vie autonome aux éléments, aux choses, aux animaux, qui existent sans les hommes mais que ceux-ci peuvent entendre, s’ils ont l’oreille universelle, à l’écoute du « diversel ». Dans Romancero aux étoiles, c’est le Vieux Vent Caraïbe qui est la mémoire des îles, Rosinha, le canoë qui parle, détient la vérité contre la folie des hommes, et ne se fait connaître que de Zé Oroco ; Crusoé doit entendre le monde pour survivre. Le rapport au monde qui est réputé inanimé dévoile bien des perspectives « alternatives » qui ne sont pas réservées à l’enfance. La philosophie en est tirée par exemple dans « L’Atelier de l’empreinte » : « pas d’existence sans l’expérimentation permanente d’une infinité de possibles. […] C’est dans ses rapports à l’impensable et à l’impossible que toute pensée trouve sa vibration et sa justesse la plus profonde. »

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Loxias-Colloques | 12. Le Diversel
Universel ou « Diversel », Tout-Monde ou « Multivers » à l’œuvre dans la fiction caribéenne contemporaine
 | Ecrire le diversel: Dominique Deblaine (écrivaine invitée)

Dominique Deblaine, écrivaine de Guadeloupe : « J’écris mes variations comme des errances »…

Dominique Deblaine est née en Guadeloupe et vit à Bordeaux où elle enseigne à l’université. Traductrice du Créole et enseignant-chercheur, elle a travaillé sur nombre d’écrivains caribéens et préfacé des recueils de poèmes de Max Rippon et des œuvres théâtrales de Jesús Carazo tandis qu’elle écrit, confie-t-elle, des « œuvres de fiction », reconnaissant à ce propos, que « ces deux faces » ne se nourrissent que très peu ». Elle commence par publier des nouvelles. Son tout premier roman, Paroles d’une île vagabonde, de 2011, où récit et poésie se trouvent entrelacés, sera couronné en octobre 2012 par le Prix Fetkann de la Caraïbe. Suivront Le Raconteur en 2014, puis, en 2017, La Rumeur des rives. Son prochain roman Quarante-quatre jours ou le bannissement des ogres paraîtra à l’automne 2019.

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