Mohamed Zinelabidine :
Mémoire et résurgence
p. 4-6
Résumé
La musicalité autant que la sensibilité orientale ont souvent été assimilées à l'orientalisme et à l'exotisme des caractères affectifs inhérents à cette tradition. Le chant, étant sa matrice principale, nous retrouvons dans le symbolisme des modes mélodiques, des modes rythmiques, des complexes poético-modaux un ensemble de composantes à analyser. L’œuvre musicale est en rapport avec des éléments singuliers du langage sonore, textuel et phraséologique qu’il s’agit de relever et de traiter distinctement. Cette tradition chantée relève de la technique et de l’illumination, l’improvisation y est omniprésente chaque fois que l’instantanéité prend le dessus pour y ajouter fioritures, appoggiatures. Entre stéréotypes, schémas interprétatifs, modes de reconnaissance vocale, les traditions maghrébines, proches orientales, turques se nuancent non sans admettre des lignes de partage musical esthétique et poétique.
Quels éléments d’analyse en retenir ?
Comment y dénicher la transe profane et l’émoi sensoriel, ce tarab caractéristique de la tradition chantée orientale, comme un déterminant psychologique et affectif ?
Mohamed Zinelabidine, « Mémoire et résurgence », paru dans Revue Française de Musicothérapie, Volume XXVIII/1, Mémoire et résurgence, mis en ligne le 20 janvier 2010, URL : http://revel.unice.fr/rmusicotherapie/index.html?id=3012.
Auteurs
Mohamed Zinelabidine
Professeur en Sciences Culturelles, Université de Tunis