Éditorial

Nicole Duperret-Gonzalez

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Titre alternatif :
Éditorial: Volume 39, n°2
Résumé :
Éditorial
Dear readers, dear colleagues music therapists,The conceptualization of this second 2020 issue of our dematerialized journal, “La Revue Française de Musicothérapie”, took us longer than expected, due to the persistence of the Covid 19 pandemic. Here it is, with a little spillover on year 2021.Indeed, it is clear that a first period of astonishment froze all music therapists, like other health professionals: above all, it was about understanding the impact of the epidemic on humanity. As this condition was obviously expected to spread for an indefinite period of time, everyone sought solutions to practice their profession and support their patients. The systems in force have adapted to the conditions imposed by the contagiousness of the disease, and the respect of the famous “barrier gestures”, to the point of developing certain protocols by videoconference.Today we can say with joy that life goes on in music therapy …This issue tells us about several different experiences, both in terms of indications and in terms of technical methods. The work on the voice holds a preponderant place here.We notice that two articles (Trotta and Julian, and Jaud), carefully develop the practice of a very specialized music therapy model, requiring solid vocal training for the officiating music therapist.The others describe to us situations, “music therapy climates”, in different clinical indications, such as Multiple Sclerosis (Dewitte and Bossu), intellectual deterioration (Dumortier and Madeira), and palliative care (Fourage).These articles are the result of contemporary experience.The editorial committee also decided to put together a column that was lacking in our journal: we call it "Bruissement", in reference to the founder of our journal, Edith Lecourt. By means of a nice metaphor, it will be possible for us to put in it promising texts, requiring further elaboration to be included in the article category, but worthy of immediate interest. This will be the case with the one presented to us by Emmanuel Loiret, a music therapy student, which he entitled "On group illusion in an active music therapy workshop session".Otherwise, we learned of the recent death of Michaël DWYER, whose originality of practice and genius have marked several generations of music therapists. Some of us have worked or learned our trade with him. Others have been taught his know in the various trainings they have taken.As a tribute, the editorial board of our Journal decided to re-edit a text that Mr. DWYER had written for our Journal in 2007. François Xavier Vrait was responsible for writing a presentation and editing it.In general, when we read all these texts, we perceive once again to what extent the exercise of a certain type of music therapy, which deals with humanity, can hardly fit into the boxes of what "scientific" research in its current modalities requires. Giving this kind of scientific character to our discipline requires being attached to a research laboratory, and entering into numerous and restrictive criteria and standards.This is one of the reasons, probably, which hinders the possibility of recognition of our profession in many countries of the world, including ours.However, we note that more and more establishments are seeking music therapists, thus demonstrating the value of this particular, irrational approach to relational dynamics. It is therefore important that music therapy professionals rigorously multiply their communication messages and the transmission of their experience.
Chers lecteurs, chers collègues musicothérapeutes,La conceptualisation de ce deuxième numéro 2020 de notre revue dématérialisée, « la Revue Française de Musicothérapie », nous a pris plus de temps que prévu, du fait de la persistance de la pandémie de Covid 19. Le voilà enfin, avec un petit débord sur l’année 2021.En effet, force est de constater qu’une première période de sidération a figé tous les musicothérapeutes, comme les autres professionnels de la santé : il s’agissait avant tout de comprendre l’impact de l’épidémie sur l’humanité.Cette affection devant manifestement se propager pendant un temps indéterminé, chacun s’est mis en quête de solutions pour exercer son métier et soutenir ses patients. Les dispositifs en vigueur se sont adaptés aux conditions imposées par la contagiosité de la maladie, et le respect des fameux « gestes-barrière », au point de développer certains protocoles en visio-conférence.Aujourd’hui nous pouvons dire avec joie que la vie continue en musicothérapie…Le présent numéro nous relate plusieurs expériences différentes, tant sur le plan des indications que sur le plan des modalités techniques. Le travail sur la voix tient ici une place prépondérante.Nous remarquons que deux articles (Trotta et Julian, et Jaud), développent avec soins la pratique d’un modèle de musicothérapie très pointue, requérant une formation vocale solide pour le musicothérapeute officiant.Les autres nous décrivent des situations, des « climats musicothérapiques », dans des indications cliniques différentes, comme la Sclérose en Plaques (Dewitte et Bossu), la détérioration intellectuelle (Dumortier et Madeira), et les soins palliatifs (Fourage).Ces articles sont le fruit d’une expérience contemporaine.Le comité de rédaction a également décidé de concrétiser une rubrique qui faisait défaut à notre revue : nous l’appelons « Bruissement », en référence à la fondatrice de notre revue, Edith Lecourt. Par le moyen d’une jolie métaphore, il nous sera possible d’y mettre des textes prometteurs, nécessitant une élaboration plus développée pour être inscrits dans la catégorie d’article, mais dignes d’un intérêt immédiat. Ce sera le cas de celui que nous présente Emmanuel Loiret, étudiant en musicothérapie, qu’il a intitulé « Sur l’illusion groupale en séance d’atelier de musicothérapie active».Par ailleurs, nous avons appris le décès récent de Michaël DWYER dont l’originalité de la pratique et le génie ont marqué plusieurs générations de musicothérapeutes. Certains d’entre nous ont travaillé ou appris leur métier avec lui. D’autres ont reçu l’enseignement de son savoir dans les diverses formations qu’ils ont suivies. En guise d’hommage, le comité de rédaction de notre Revue a décidé de rééditer un texte que Monsieur DWYER avait écrit pour notre Revue en 2007. C’est François Xavier Vrait qui s’est chargé d’en rédiger une présentation et de le remettre en forme.D’une manière générale, lorsque nous lisons tous ces textes, nous percevons une fois de plus à quel point l’exercice d’un certain type de musicothérapie, qui s’occupe d’humanité, peut difficilement entrer dans les cases de ce que la recherche « scientifique » sous ses modalités actuelles exige. Donner cette sorte de caractère scientifique à notre discipline demande d’être rattaché à un laboratoire de recherche, et entrer dans des critères et des normes, nombreux et contraignants. C’est un des motifs, probablement, qui vient entraver la possibilité de reconnaissance de notre métier dans beaucoup de pays du monde, dont le nôtre.Malgré tout, nous remarquons que de plus en plus d’établissements sollicitent des musicothérapeutes, démontrant ainsi l’intérêt de cette approche particulière, irrationnelle, de la dynamique relationnelle. Il importe donc que les professionnels de la musicothérapie multiplient avec rigueur leurs messages de communication et de transmission de leur expérience.
Date de publication : 2020-12
Type de document : Autres publications
Affiliation : association française de musicothérapie (AFM)

Citer ce document

Nicole Duperret-Gonzalez, « Éditorial », Revue française de musicothérapie, 2020-12. URL : https://hal.science/hal-03432797