Les premiers pas de l’administration Trump au Conseil de sécurité des Nations unies

Louis Balmond

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Résumé :
International audience
Six months after President Trump took office at the White House, can we see a change in US foreign policy through voting and debates in the UN Security Council? It is undoubtedly too early to decide, since the establishment of the administration, and in particular of the secretariat of State, is proving difficult. The Secretary of State does not give real impetus to foreign policy and is limited to the administration of the secretariat whereas the direct role of the entourage of the president is considerable. With the appointment of Ms. N. Haley as the Permanent Representative of the United States to the Security Council, some trends nevertheless appear but they are not very original.Between 20 January and 30 June 2017, the Security Council adopted 28 resolutions unanimously and sometimes without genuine debate. Only two draft resolutions submitted, inter alia, by the United States, were not adopted as a result of russian’s veto. Both concerned the situation in Syria on which the positions of the Westerners and Russia are for the moment irreconcilable. On the other hand, unanimity was obtained on the fight against terrorism, on the peace operations that the United States want much more effective but also on the nuclear issue posed by North Korea, even if Washington wants a commitment much most important of China.While President Trump and also Mrs. Haley have repeatedly considered the possibility for the United States to act unilaterally with military means, it seems that the choice between unilateralism and multilateralism, but also between diplomacy and the use of force, is not sliced.
Six mois après que le président Trump ait pris ses fonctions à la Maison Blanche, peut-on constater une évolution de la politique étrangère américaine à travers les votes et les débats au Conseil de sécurité ? Il est sans doute trop tôt pour se prononcer car la mise en place de l’administration et en particulier du secrétariat d’Etat se révèle difficile. En effet, le Secrétaire d’Etat ne donne pas une véritable impulsion à la politique étrangère et se borne plutôt à l’administration du secrétariat alors que le rôle direct de l’entourage du président est considérable. Avec la nomination de Mme N.Haley comme représentant permanent des Etats Unis au Conseil de sécurité, quelques tendances semblent néanmoins se dessiner mais elles ne sont pas très originales. Entre le 20 janvier et le 30 juin 2017, le Conseil de sécurité a adopté 28 résolutions à l’unanimité et parfois sans véritable débat. Seuls deux projets de résolution, présentés entre autres par les Etats-Unis, n’ont pas été adoptés du fait du vote contre de la Russie. Ils concernaient tous les deux la situation en Syrie sur laquelle les positions des occidentaux et de la Russie sont pour l’instant inconciliables. Par contre, l’unanimité a été obtenue sur la lutte contre le terrorisme, sur les opérations de paix que les Etats-Unis souhaitent beaucoup plus efficaces mais également sur la question nucléaire posée par la Corée du Nord, même si Washington souhaite un engagement beaucoup plus important de la Chine. Alors que le président Trump mais également Mme Haley ont envisagé à plusieurs reprises la possibilité pour les Etats-Unis d’agir unilatéralement avec des moyens militaires, il semble cependant que le choix entre unilatéralisme et multilatéralisme mais également diplomatie et emploi de la force ne soit pas tranché.
Date de publication : 2017
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : Droits international, comparé et européen / Centre de droit et de politique comparés Jean-Claude Escarras (DICE / CDPC) ; Droits International, Comparé et Européen (DICE) ; Aix Marseille Université (AMU)-Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA)-Université de Toulon (UTLN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Aix Marseille Université (AMU)-Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA)-Université de Toulon (UTLN)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Citer ce document

Louis Balmond, « Les premiers pas de l’administration Trump au Conseil de sécurité des Nations unies », PSEI, 2017. URL : https://hal.science/hal-01834305