“Le moment de conclure (1977-1978)”

Élisabeth De Franceschi

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Résumé :
National audience
Le Séminaire XXV (1977-1978) prend place à la fin du parcours intellectuel de Lacan. Dans les dernières années, son désir de formalisation se faisant de plus en plus vif, Lacan a recouru à deux modes de formalisation destinés à assurer la transmission : les mathèmes et la topologie. Le Séminaire XXV, intitulé “le temps de conclure”, est une œuvre ultime, un texte-limite où Lacan choisit de s'effacer, mettant en cause le “succès” de son entreprise, non dans la perspective d'une terminaison, mais dans celle d'une ouverture, d'une in-termination.La thématique concernant la coupure est redoublée par les ruptures mises en scène dans ce séminaire et par ce que je désigne comme une dramaturgie. Questionnant la corrélation entre la théorie et sa transmission ainsi que le lien entre théorie et pratique, Lacan récuse la théorisation psychanalytique et toute théorisation d'une manière générale. En conséquence, il récuse son propre enseignement et jusqu'au fait d'enseigner. Il procède enfin à une destitution de sa position de sujet supposé savoir. Vertige du vide créé par la volatilisation de tous les repérages. Le processus de destitution se propage à la psychanalyse elle-même. Au-delà des ruptures, trous, lacunes, le Séminaire XXV offre une trajectoire en boucle — type de déplacement mimant la trajectoire circulaire de la pulsion —, un cheminement en spirale effectuant un “progrès dialectique”.
Date de publication : 2010-04
Type de document : Article dans une revue
Affiliation : association lacanienne internationale (ALI)

Citer ce document

Élisabeth De Franceschi, « “Le moment de conclure (1977-1978)” », Oxymoron, 2010-04. URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03644854