Jérôme Dutel


Jérôme Dutel est Maître de Conférences en Littérature Générale et Comparée, directeur adjoint d’ECLLA (UR, Université Jean Monnet Saint-Etienne) et responsable de l’axe Créations-Technologies-Imaginaires. Ses thèmes de recherche concernent d’une part l’analyse de la création, la hiérarchisation et la répartition de nouvelles catégories génériques à l’intérieur des littératures de l’imaginaire, et d’autre part une réflexion autour de l’interaction entre texte(s) et image(s), notamment à travers les démarches d’adaptation entre littérature, art contemporain, bande dessinée et cinéma d’animation. Il a notamment dirigé l’édition de L’Autorité des genres (Cahiers du CELEC, 2015) et La Relation – Abolir les frontières (Cahiers du CELEC, 2017), co-dirigé avec Stefano Lazzarin, Dante Pop (Veccharelli, 2018), avec Yves Clavaron et Clément Lévy, L’Étrangeté des langues (Presses Universitaires de Saint-Etienne, 2011) et avec Eric Dacheux et Sandrine Le Pontois, La BD, un miroir du lien social (L’Harmattan, 2011) et La Bande Dessinée : art reconnu, média méconnu, Hermès n° 54 (CNRS Éditions, 2009). En collaboration avec le Festival Ciné Court Animé de Roanne avec lequel il travaille depuis 10 ans, il a dirigé deux journées d’études (2019 et 2022) et deux colloques (2020 et 2021) autour des liens entre bande dessinée, livre illustré et court métrage d’animation et des rapports entre animation et expérimentation. Dans ce cadre, il a édité en 2020, dans la collection Cinémas d’animations de L’Harmattan, les actes du colloque Au milieu de l’image coulent les textes (2018) et d’une journée d’études elle aussi consacrée au même sujet, L’adaptation littéraire et le court métrage d’animation (2017).

Articles de l'auteur


Loxias | 76. | I.

Finir et redéfinir ? Des excipit dans La Ferme des Animaux en bande dessinée et cinéma d’animation (1951-2021)

Cet article se propose d’étudier, sur 70 ans, la transposition visuelle et l’interprétation d’un point précis du roman d’Orwell, La Ferme des animaux (Animal Farm, 1945), à savoir le passage conclusif où, par une fenêtre, les animaux assistent, médusés, à une soirée réunissant cochons et humains et où, tout d’un coup, semblent se confondre les deux espèces. En nous penchant à la fois sur des œuvres d’animation (le film d’Halas et Batchelor de 1954) et des bandes dessinées (l’adaptation historique et politique, menée par l’IRD britannique, diffusée dès 1951 ; les dernières transpositions, comme celle de l’artiste brésilien Odyr en 2018, qui sortent aujourd’hui en France suite au passage des œuvres orwelliennes dans le domaine public), nous souhaitons donc comparer les transpositions visuelles élaborées autour des mots d’Orwell pour autant questionner des spécificités médiatives que les partis pris contemporains qu’elles peuvent suggérer.

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