Pascale Auraix-Jonchière


Pascale Auraix-Jonchière est professeure de littérature française du XIXe siècle à l’université Clermont Auvergne et membre du CELIS. Elle co-dirige notamment la collection « Révolutions et Romantismes » (PUBP) et dirige la série George Sand chez Garnier « Études romantiques et dix-neuviémistes », Pierre Glaudes et Paolo Tortonese (dir.). Elle est spécialiste de George Sand et de Barbey d’Aurevilly. Ses travaux portent sur les processus de reconfiguration des contes et des mythes, les formes littéraires (fictions brèves, romanesque), la poétique de l’espace et la sociopoétique. Elle a notamment co-dirigé le Dictionnaire George Sand avec Simone Bernard-Griffiths (Paris, Champion, 2015 et coll. « Champion classiques », 2020, 1254 p.) et publié une monographie, George Sand et la fabrique des contes (Paris, classiques Garnier, 2017). Elle publie avec Brigitte Diaz et Catherine Masson le collectif George Sand et le monde des objets (classiques Garnier, sous presse).

Articles de l'auteur


Loxias | 71. | I.

La nuit dans Mauprat, forme et signification

En empruntant ce titre à Jean Rousset, nous reprenons l’idée selon laquelle les structures profondes de l’œuvre se dégagent d’un « accord ou un rapport, une ligne de forces, une figure obsédante, une trame de présences ou d’échos, un réseau de convergences ». Or Mauprat, cette « narration si noire » qui de fait participe de la « période noire » qu’Isabelle Naginski a diagnostiquée dans l’œuvre romanesque de George Sand, repose sur une dramaturgie du nocturne, dont se déploient tour à tour les diverses valeurs. C’est cette structure, mais aussi cette esthétique nocturnes du roman, que cet article se propose d’interroger. By borrowing this title "form and meaning" from Jean Rousset, we take up the idea that the deep structures of the work emerge from "an agreement or a relationship, a line of forces, a haunting figure, a web of presences or echoes, a network of convergences". Now Mauprat, this "narration so black", which in fact forms part of the "black period" that Isabelle Naginski diagnosed in George Sand's novels, is based on a nocturnal dramaturgy, whose various values unfold in turn. It is this nocturnal structure, but also this nocturnal aesthetics of the novel, that this article deals with.

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