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Histoires dans A Tale of Two Cities (1859) de Charles Dickens
Dans la préface d’A Tale of Two Cities (Un Conte de deux villes), Dickens informe ses lecteurs qu’il conçut l’idée centrale de cette « histoire » (story) en jouant avec ses enfants et ses amis une pièce de Wilkie Collins, The Frozen Deep (L’Abîme glacé). Le mot « story » ici attire l’attention car le titre même de l’œuvre parle de conte (tale) et non d’histoire. A Tale of Two Cities est aussi une évocation fictionnelle de la révolution française et donc de l’histoire nationale, inspirée, nous dit Dickens, toujours dans sa préface, « de la philosophie du merveilleux livre de M. Carlyle ». Le romancier ajoute qu’il n’a pas la prétention d’ajouter quoi que ce soit à cette philosophie, mais est-ce bien le cas ? Histoire, histoire, conte, philosophie : que souhaitait faire Dickens en proposant une telle combinaison ? Cet article se propose de montrer que répondre à cette question permet de mieux saisir ce que Dickens ajoute à ce qu’il appelle les « moyens pittoresques et populaires » de comprendre la Révolution française. In his preface to A Tale of Two Cities, Dickens informs his readers that he thought of a rough outline of a plot for his book as he and his children were performing in Wilkie Collins’s play The Frozen Deep. The word “story” which he uses here is puzzling in that the title of the work mentions a “tale” and not a “story”. A Tale of Two Cities is also a fictional rendering of the French Revolution, inspired, still according to Dickens in his preface, from “Mr. CARLYLE’s wonderful book.” The novelist adds that he nevertheless was not so presumptuous as to try and vie with Thomas Carlyle’s philosophy, but should this claim be taken at face value? History, story, tale, philosophy: what was Dickens trying to achieve in using such a combination? This article will show that the answer to this question provides an insight into what Dickens added to what he called “the popular and picturesque means” of understanding the French Revolution.