photographie dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 37. | I.

Images de la Réunion : d’un cliché à l’autre

Comme toute terre lointaine, l’île de La Réunion nourrit un imaginaire fait de visions pittoresques, de lieux communs et d’images d’Épinal. La création artistique n’échappe pas à ces représentations, qu’elle reproduit ou au contraire détourne afin de poser un regard neuf sur le réel. La photographie illustre particulièrement cette problématique : d’un côté, les artistes relayent l’imagerie héritée de l’iconographie touristique et des représentations socioculturelles, de l’autre, ils s’approprient ces mêmes images pour leur donner un sens différent, parfois subversif ; enfin, certains explorent des territoires nouveaux et des formes inédites. C’est ainsi que la photographie permet parfois de passer d’un cliché à l’autre.

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Loxias | 59. | I.

Le Japon sous l’objectif de Nicolas Bouvier

À partir de 1955, Nicolas Bouvier effectue de multiples séjours au Japon. C’est à Tôkyô que Bouvier devient, par nécessité, photographe. Avant la plume, c’est donc l’objectif photographique qui va donner à voir les rencontres de Bouvier avec le Japon. Cette étude vise à la fois à analyser ces rencontres et les rapports entre la photographie et l’écriture dans l’œuvre japonaise de Bouvier.

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Loxias | 60. | I.

Pour une sémiotique butorienne de la photographie

La photographie a joué dans la vie et l’œuvre de Michel Butor un rôle central que nous analysons d’un point de vue sémiotique. Une sémiotique butorienne de la photographie ne peut être qu’une intersémiotique, Butor n’ayant cessé depuis Les Mots dans la peinture (1969) de revaloriser et de développer l’intermédialité dans la pratique et la théorie artistiques. La photographie sera donc envisagée dans ses différentes fonctions de médiation : reproduction des œuvres, support de correspondances et outil d’exploration du monde. Son rôle dans les collaborations de Butor avec des photographes, des peintres, des graveurs et des écrivains sera mis en valeur, en revenant sur les différentes entrées qu’il a pratiquées, comme modèle, photographe, collagiste et commentateur, et en insistant particulièrement sur les Universos paralelos (2011) parcourus avec sa femme, Marie-Jo. La théorie de la photographie sous-jacente à ces œuvres collaboratives sera ébauchée et comparée à celle, contemporaine, de Roland Barthes. Photography has played a central role in Michel Butor’s life and work, which we analyze from a semiotic point of view. A Butorian semiotics of photography can only be intersemiotic, as Butor, since Les Mots dans la peinture (1969), has continuously reevalued and developed intermediality in artistic practice and theory. Photography will be considered in its various mediating functions : reproduction of works, support of correspondences and tool of exploration of the world. His role in Butor’s collaborations with photographers, painters, engravers and writers will be highlighted, going back to the various entries he experienced, as photographers’model, photographer, collagist and commentator, with special emphasis put on the Universos paralelos (2011), visited together with his wife, Marie-Jo. The theory of photography underlying these collaborative works will be sketched out and compared to the contemporary one of Roland Barthes.

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Cadrages du sensible : Michel Butor et la photographie

Photographe éclairé, auteur de textes sur la photographie, collaborateur de photographes, Michel Butor s’est très tôt intéressé au huitième art, qui l’a inspiré une soixantaine d’années. Sa propre pratique, sa réflexion théorique et son regard critique témoignent tout à la fois de son sens du cadrage, de son attrait complexe pour la lumière et de son esthétique à fleur de peau.

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Loxias | 62. | I.

L’image revenante : la photographie dans La Deux fois morte de Jules Lermina

Dans le récit La Deux fois morte de Jules Lermina (1895), la photographie apparaît comme un modèle implicite mais efficace pour figurer la présence problématique des fantômes. Derrière cette histoire de revenance, Lermina interroge à la fois l’existence de l’au-delà et les conditions matérielles de ses manifestations. En étudiant la référence à la photographie dans le texte, cet article analyse la façon dont l’image devient non seulement la preuve paradoxale de l’invisible, mais aussi celle de son dévoiement dans des simulacres.

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Loxias | 70. | I.

Éric Vuillard et la photographie –
L’album de notre modernité

Depuis 2009 et la publication de Conquistadors, Éric Vuillard vient braconner en terres historiennes et passe au vitriol la chronique de notre modernité. Ses récits proposent de cette histoire des vainqueurs une relecture à la fois esthétique et éthique où l’enquête documentaire se mêle au souffle romanesque. Dans quatre d’entre eux – La Bataille d’Occident (2012), Congo (2012), Tristesse de la terre (2014) et L’Ordre du jour (2017) —, les archives photographiques occupent une place de choix. Motivés autant par le désir d’attestation que le souci de la description vive, ces clichés sont l’occasion d’une pause réflexive où se voient questionnés non seulement le pouvoir des images et des mots mais, avec lui, notre rapport empathique et critique aux figures du passé. The publication of Éric Vuillard’s Conquistadors (2009) inaugurated the author’s vitriolic chronicle of our modern times. His narratives reinterpret, both aesthetically and ethically, the (his)story written by those who won, and mingle documentary with fiction. In La Bataille d’Occident (2012), Congo (2012), Tristesse de la terre (2014) and L’Ordre du jour (2017), photographic archives have a prominent place. These photographs highlight both the writer’s desire for testimony and his interest in sharp portrayals. They create a reflective pause in the narrative, which questions not only the power of images and words but also our empathetic and critical relationship to the figures of the past.

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