Jean Claude Abada Medjo


Jean Claude Abada Medjo est enseignant au Département de Langue Française et Littératures d’Expression Française à l’École Normale Supérieure de l’Université de Maroua (Cameroun). Ses enseignements portent sur l’épistémologie de la littérature, notamment l’approche épistémocritique du texte de fiction en contexte francophone (Afrique subsaharienne, océan Indien, Caraïbe, Maghreb). Il est auteur de plusieurs articles, dont les plus récents sont : « Savoirs culturels et processus de développement de l’Afrique dans le discours poétique de Jacques Fame Ndongo », in KALIAO, Hors-série, N° 1, mai 2011, pp. 143-155 ; « La mise en scène de la raison impérialiste de l’« universel » : scènes et lieux discursifs dans les nouveaux discours politiques sur l’Afrique », in Mosaïques, N° 1, avril 2011, pp. 321-374 ; « Lieux discursifs et idéologie impérialiste dans les nouveaux discours politiques sur l’Afrique », in Revue roumaine d’études francophones, N° 3, « Le politique », mars 2011, pp. 116-123. Poète, il a publié La Parole tendue chez l’Harmattan en 2010.

Articles de l'auteur


Loxias | Loxias 37. | I.

Poétique de la ville dans l’œuvre d’Ananda Devi

Cet essai s’intéresse à la mise en écriture du phénomène urbain dans l’œuvre d’Ananda Devi. Prenant en compte les jeux de langages hétéromorphes à l’œuvre dans certains de ses récits, il montre, à la lumière des présupposés théoriques et méthodologiques de la sémiologie urbaine de Roland Barthes (1985), que la ville métaphorise les mutations sociopolitiques, économiques et culturelles, ainsi que les dynamiques identitaires propres à la complexité des sociétés contemporaines. En tant que l’un des phénomènes les plus puissants des sociétés postmodernes, la ville déroule et tisse à l’infini les motifs de l’errance, de l’exclusion, de la pauvreté et de la mort, qui sont autant de réalités du vécu insulaire ou subcontinental contemporain qu’une certaine littérature exotisante a souvent tenté d’ignorer.

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