Géraldine Vogel


Géraldine Vogel a soutenu une thèse intitulée « La figure du poète dans le théâtre d’Edmond Rostand » à l’Université de Strasbourg en novembre 2008. Elle a depuis publié plusieurs articles sur l’œuvre dramatique et la correspondance rostandiennes. Pour le centenaire de Chantecler, elle a participé à un colloque organisé par les Amis d’Arnaga et d’Edmond Rostand. Ses recherches portent également sur l’histoire du théâtre, Rosemonde Gérard et Théodore de Banville.

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Loxias | Loxias 33 | I.

« Être c’est dire », le silence dans l’œuvre dramatique d’Edmond Rostand

Dans l’œuvre d’Edmond Rostand, comme dans celle de ses contemporains, la mise en scène du silence est remarquable. Afin de comprendre le rôle que cette thématique y revêt, la présente étude remonte aux sources du silence dans l’imaginaire rostandien. À la base, le silence présent dans l’œuvre évoque les peurs secrètes d’un jeune auteur dramatique. Le mutisme revêt alors un aspect peu rassurant chez Edmond Rostand. Il semble être la preuve d’une montée de l’aveuglement et de l’ignorance chez les personnages. Le goût de l’auteur pour le théâtre, médium de l’éloquence, s’explique lorsque l’on comprend que, pour Edmond Rostand, le fait de dire permet d’appréhender l’univers et d’exister. In Edmond Rostand’s work, like that of his contemporaries, the staging of silence is remarkable. In order to understand the role this theme takes on in his work, the present article goes back to the origins of silence in Rostand’s imagination. The notion of silence present in his theatre, is reminiscent of the secret fears of a young playwright. It is thus not a very reassuring theme and seems to represent blindness and ignorance in the part of the characters. The author’s natural taste for the stage, medium of eloquence, can be explained when understanding that, for Edmond Rostand, speech enables man to comprehend the internal mechanism of the universe and to exist.

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