Patricio Ferrari


DEA en Littérature Comparée à l’Université de la Sorbonne Nouvelle. Il a publié des articles sur la bibliothèque personnelle de Fernando Pessoa (Portuguese Studies, 2008) et sa relation avec la genèse hétéronymique (O Guardador de Papéis, 2009 ; entre autres). Ses publications récentes portent sur des aspects métriques/rythmiques chez Pessoa et Pizarnik (Bulletin of Spanish Studies, 2011) aussi bien que sur leur poésie française (Bilinguisme, double culture, littératures, 2011). Co-directeur du projet de digitalisation de la bibliothèque de Pessoa et co-auteur de A Biblioteca Particular de Fernando Pessoa (2010). Éditeur de Os Sonetos Completos de Antero de Quental accompagnés d’une traduction partielle en langue anglaise par Pessoa (2010). Doctorant en linguistique à l’Université de Lisbonne, il mène une étude dans les fonds Pessoa dans une approche interdisciplinaire en métrique comparée. Boursier de la FCT depuis 2008.

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Fernando Pessoa, poète-lecteur-théoricien : des expériences métriques et rythmiques entre-langues

En prenant comme point de départ quelques vers inédits de Fernando Pessoa, rédigés en langue portugaise directement dans les marges d’un de ses livres scolaires de latin, cet article s’interroge sur la genèse et les divers enjeux d’un traité de prosodie et de poétique que le poète lusitain devait ébaucher – entre des systèmes métriques différents – à partir des années 1910. C’est à travers l’analyse de quelques strophes d’odes influencées par John Milton et dont l’élément sonore est fort pris en compte, des notes réflexives issues de la relecture de Milton’s Prosody de Robert Bridges et de Classical Metres in English Verse de William Johnson Stone (livres que, comme celui de Milton, Pessoa devait garder sa vie durant) et un certain nombre de scansions réalisées autour de l’éclosion hétéronymique, en 1914, que nous aborderons aussi ce projet pluriel. Et il s’agira d’une pluralité qui ne manque pas de complexité puisque la transposition (ou, du moins, sa tentative) de quelques aspects de la métrique latine à une partie de sa propre production en langue portugaise (et à sa scansion de quelques poètes portugais) devait non seulement inclure un troisième système métrique, l’anglais, mais un système de métrique anglais régis par les nouvelles règles prosodiques que le poète expérimental Robert Bridges commençait à développer à la fin du XIXe  siècle.

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