David Aubert dans Loxias


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La ponctuation dans quelques manuscrits de David Aubert

La ponctuation médiévale est un champ de recherche longtemps dédaigné, mais depuis plus de trente ans en plein essor grâce aux travaux pionniers de C. Marchello-Nizia, et à de nombreuses contributions des médiévistes. Toutes ces études pourraient laisser penser que la caractéristique de la ponctuation des textes anciens réside dans la singularité de chaque version manuscrite, car les signes de ponctuation de plusieurs versions d’un même texte ne sont jamais complètement identiques. D’ailleurs, les signes de ponctuation sont, au Moyen Âge, plus polyvalents que monovalents. C’est sans doute cette polyvalence qui donne l’impression que la ponctuation médiévale est incohérente. En conséquence, face à la plurifonctionnalité et au caractère irréductible de la ponctuation médiévale, la plupart des philologues éditeurs de textes, qui ne peuvent avoir recours à aucun manuel de grammaire, ni à aucun manuel de ponctuation spécifique, préfèrent la remplacer par la ponctuation contemporaine ou modifier la place et le nombre des paragraphes du texte original afin de faciliter la lecture. Basée sur trois manuscrits de David Aubert, notre étude a pour objet de dégager des tendances homogènes et hétérogènes ou même de mettre en évidence le sous-système propre à David Aubert, copiste de Philippe le Bon.

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