néologisme dans Loxias


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Loxias | Loxias 9

Raphaël Confiant : un langage entre attachement et liberté

“Si la langue est bien le fondement de toute littérature, elle n’en devient que plus importante lorsqu’elle concerne la littérature antillaise, empreinte d’une double culture et d’un double langage, créole et français. Pour un auteur martiniquais, en butte à une diglossie avérée, la complexité du choix de l’écriture est d’autant plus difficile qu’elle se double d’une dichotomie entre l’oral et l’écrit. C’est pourtant dans cette langue créole, initialement refusée aux Noirs des Antilles1, ensuite rejetée dans les cales d’un oubli volontaire en faveur de l’acquisition dR...”

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Loxias | Loxias 14 | Doctoriales

 « Jeanne la damneuse » ou le jeu diachronique dans la Jeanne d’Arc de Charles Péguy

Première œuvre de théâtre de Charles Péguy, Jeanne d’Arc contient un petit corpus de mots en -euse résistant au classement diachronique : exileuse, trahisseuse, affameuse et damneuse. Ces termes sont comme des cailloux laissés, à des tournants de l’œuvre, par les flots de la « Meuse endormeuse ». Charles Péguy aime tant à jouer de la richesse du français en explorant la diachronie de la langue que ces termes clefs préfigurent, dès 1897, le thème péguien de l’insertion de l’éternel dans le temporel. C’est sans doute à cause de leur précise signification idiolectale que leur postérité est réduite au XXe siècle, aussi bien chez les auteurs que dans les dictionnaires. Paradoxalement, cette méconnaissance conserve à ces mots, aujourd’hui encore, leur force expressive.

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