Beckett dans Loxias


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Loxias | Loxias 27 | I. | Beckett

La perception du temps dans En attendant Godot et Fin de partie

“Quand Hamm s’inquiète de savoir si Clov et lui ne sont pas en train de signifier quelque chose, Clov ricane : Clov – Signifier ? Nous signifier ! (rire bref) Ah elle est bonne !Hamm – Je me demande (Un temps) Une intelligence revenue sur terre ne serait-elle pas tentée de se faire des idées à force de nous observer ? (Prenant la voix de l’intelligence) Ah, bon, je vois ce que c’est, oui, je vois ce qu’ils font (Clov sursaute, lâche la lunette et commence à se gratter le bas-ventre des deux mains. Voix normale) Et même sans aller jusque là, nous-mêmes... (avec é...”

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Corps beckettiens

Les corps beckettiens, dans En attendant Godot et Oh les Beaux jours, offrent le spectacle d’une souffrance et quelquefois d’une violence triviales et cathartiques. Corps grotesques exposés au réel le plus cru, morcelés, mutilés, jusqu’au creux de leur chair, ils témoignent à vif d’un trauma plus profond, dont l’auteur montre les vertiges, à l’envers de la forme évidée. Car c’est par un travail de défiguration du corps comme de la langue que Beckett fait voler en éclats le carcan des frontières organiques pour qu’en porosité s’invente une nouvelle corporéité, dans laquelle c’est l’informe et c’est l’inachevé qui libèrent un souffle mourant, originel.

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L’écriture théâtrale beckettienne : entre musique, poésie et résonance métaphysique

Théâtralement, Beckett écrit des partitions qui renouvellent le langage, à partir du silence, s’inscrivant en ceci dans une recherche musicale héritière de celles de Schubert et de Beethoven. Le travail sur la distance et la résonance participe de la quête d’un passage spirituel, toujours proche d’un spiritus (un souffle ou un soupir). Matérialisant humblement de la pensée à l’état pur, dans la lignée de Leopardi, de Schopenhauer et de Wittgenstein, Beckett fait fusionner philosophie et poésie.

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