scandale dans Loxias


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Loxias | Loxias 26 | Doctoriales VI

La femme scandale dans le théâtre français du XXe siècle : représentations d’une sexualité féminine transgressive

La multiplicité des crises traversées par la France des années 1940 à 1960 entraîne un durcissement de la morale ; le besoin de stabilité ressenti a pour conséquence la mise en avant de valeurs telles que la famille. La sexualité féminine doit donc se limiter au cadre du mariage et à la procréation ; tout écart est alors considéré comme une transgression, et est réprouvé. Le théâtre, reflet de la société, s’empare de ce sujet délicat et le traite de diverses manières : la sexualité de la femme est tour à tour ridiculisée, condamnée ou au contraire libérée. Jean Cocteau, Jean-Paul Sartre, Marcel Aymé et Jean Genet, quatre dramaturges illustres, dont les pièces firent régulièrement scandale, ont mis en scène des personnages féminins à la sexualité jugée déviante : nous verrons pourquoi, à rebours du jugement sévère de la société, ces auteurs sont fascinés par ces femmes qui incarnent une forme de marginalité et de liberté.

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Loxias | Loxias 30 | Doctoriales VII

La dégénérescence outrageante de Peyton Place

Mi-brûlot mi soap-opera, Peyton Place est un best seller inclassable qui sent le soufre et le savon. S’agit-il pour autant d’une œuvre mineure ? Le peu d’intérêt que lui portent les chercheurs pourrait le confirmer mais ce serait ignorer la force de ce roman qui a si longtemps fasciné l’Amérique. Pittoresque, grotesque, carnavalesque, l’œuvre est littéralement inqualifiable. Hantée par la mort du père, elle met en scène de nombreuses perversions et révèle des peurs intimes de l’Amérique. Une analyse teintée de généalogie et une étude de sa nature grotesque révèleront que décadence et dégénérescence sont deux aspects clés de ce roman hybride et scandaleux, entre potboiler et tragédie. Most of the inhabitants of Peyton Place would have undoubtedly graduated magna cum laude from Sheridan’s School for Scandal. Yet there is more to this groundbreaking novel than a tawdry tale of debauchery, adultery and abortion. Disdained by scholars, America’s first “blockbuster” is grotesquely trashy and its parade of immoral and sensational freaks makes it unspeakable. ‘Fathers must die’: this outrageous motto underlies the novel in which shrouded secrets are revealed. Perversion pervades this trashy carnival of a novel, thus revealing America’s intimate fears. A genealogy-based study of Peyton Place could help us understand why degeneration and decadence are paramount to this hybrid novel, for the whiff of scandal enveloping this bastardized tragedy also smells like soap.

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