esthétique dans Loxias


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Loxias | Loxias 18 | Doctoriales

Jouir et mettre à mort : la séduction sacrificielle

La séduction force doucement la personne séduite à rentrer dans le cadre du séducteur. L’être séduit est sacrifié au désir du séducteur. Il s’agit de voir jusqu’où est mené ce sacrifice dans Le journal du séducteur de Kierkegaard. Le sacrifice charnel est lié au plaisir à travers la joie de la maîtrise pour celui qui tue et peut-être, pour suivre l’hypothèse de Bataille, dans le rétablissement de la continuité humaine. Le sacrifice advenant dans la séduction n’est pas charnel mais symbolique. Il néantise l’existence d’autrui. Le séducteur s’unit à l’esthétique à travers la jeune fille. La séduction devient donc meurtrière, réduisant la jeune fille à être l’argile de la statue. En faisant de la jeune fille l’esclave de son désir, le séducteur se pose en maître. Il refuse à son esclave la possibilité d’accéder à la conscience de soi autonome car il assume la transformation de l’objet en poésie. Il est ainsi maître tout en étant esclave de sa séduction, ne pouvant se définir qu’à travers celle-ci. La figure du séducteur pose ainsi une séduction qui, en étant littéraire, pointe le sacrifice comme la base de la création esthétique. Seduction takes away the subject from his path and makes him follow the seducer’s desire. The seducer sacrifices the affected individual to his desire. In Kierkegaard’s The seducer’s diary, how far does the sacrifice go? Pleasure and physical sacrifice are linked to each other through the control excerterted by the one organizing the sacrifice and perhaps, if following Bataille’s hypothesis, because it re-establishes the human continuity. The sacrifice presented in seduction is not a physical but more of a symbolical one. It denies the existence of the seduced. Through the young girl, the seducer reaches the aesthetic. Consequently, seduction is murder, taking the young girl’s life and transforming her into the clay for a sculpture. The seducer enslaves her and presents himself as the master. The slave does not have an autonomous self-consciousness because the seducer is the one assuming the transformation of the object into poetry. Furthermore, the seducer is both master and slave of his own seduction. He can only define himself through it. Thus, it is a literary sacrifice that constitutes the basis of a very esthetical creation.

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Loxias | Loxias 26 | Doctoriales VI

Qu’est-ce que la perfection d’une œuvre d’art pour Pline l’Ancien ?

Dans les livres que Pline l’Ancien consacre, notamment, aux productions artistiques, l’auteur soulève la question de la perfection et de l’imperfection des œuvres peintes et sculptées. À ce compte, il convient d’en apprécier la formulation et la portée dans le projet d’ensemble de l’Histoire naturelle ; de fait, le propos ne saurait être réduit à une considération esthétique, pour significative qu’elle soit dans notre connaissance de la littérature critique des arts visuels dans l’antiquité gréco-romaine. In den Büchern, die Plinius der Ältere vor allem den Kunstwerken widmet, wird der Frage des Vollkommenen und Unvollkommenen der Werke in der Malerei und Bildhauerkunst eine bemerkenswerte Beachtung geschenkt. In dieser Hinsicht müssen die Formulierung und die Bedeutung dieser Stellen in Bezug auf das Gesamtprojekt der Naturalis Historia geschätzt werden. In der Tat sollte die Absicht des Plinius nicht auf eine ästhetische beschränkt werden, wie bedeutungsvoll für unsere Kenntnis der Kunstkritik der Antike sie auch sein mag.

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Loxias | 52. | I.

Rousseau, la romance et la nature : ou la culture de la sensibilité devant la civilisation des Muses

Auteur de la première histoire verte du monde (selon J. Bate), Rousseau apparaît comme patron de la réflexion écocritique actuelle. Dans cet ordre, un de ses mérites est de percevoir les rapports entre le travail conceptuel et ses retombées sensibles – et d’en tirer des conséquences artistiques. Partant de ce constat, cet article met en lumière les soubassements de la réflexion rousseauiste sur le genre de la romance. Porteuse d’une anthropologie autant que d’une esthétique, celle-ci s’avère détenir un pouvoir performatif qui la propulse en moyen de promouvoir un espace culturel soustrait à la préséance du rationalisme et des représentations qu’il nourrit.

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