Molière dans Loxias


Articles


Loxias | Loxias 8 (mars 2005)

L’émergence d’un genre : la comédie-ballet moliéresque

“La comédie-ballet fut créée par Molière, avec l’aide d’un chorégraphe qui composa également, pour l’essentiel, la musique, en 1661 ; mais, après sa mort en 1673, ce genre nouveau ne lui a guère survécu, du moins sous la forme qu’il lui avait donnée. Il s’agit d’un genre composite, hybride, qui veut mêler trois arts et leurs trois langages : le verbe du dialogue dans la comédie récitée, le langage des sons et celui de la chorégraphie ; le mélange était donc particulièrement instable. Nous appelons traditionnellement ce genre comédie-ballet, alors même que ni Molière ni ses immédiats contemporains ne se sont jamais servis de ce terme – sauf une...”

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Loxias | Loxias 15 | I. | 2.

Du vice à la vertu : analyse sémantique et énonciative de l’impertinence dans Le Malade imaginaire.

Les termes « impertinent » et « impertinence » reviennent fréquemment sous la plume de Molière dans Le Malade imaginaire, et superposent les deux isotopies, classique et moderne, de l’absence de raison et de l’insolence. La double énonciation théâtrale en général, et les emboîtements énonciatifs vecteurs de dialogisme en particulier, permettent d’analyser les mécanismes de conversion de l’impertinence, qui passe de vice à vertu, et que Molière revendique dans la célèbre mise en abyme de l’acte III scène 3.

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Loxias | Loxias 19 | Programme d'agrégation

Misanthropie et « misologie » : de l’analogie philosophique à la rencontre dramaturgique

Dans le Phédon, Platon définit la « misologie », haine du logos, sur le modèle de la misanthropie dont il propose ainsi la première description philosophique. Non seulement cette description fournit un modèle théorique pertinent pour aborder les pièces de Ménandre, Shakespeare, Molière et Hofmannsthal, mais surtout le lien instauré entre l’aversion pour les hommes et celle pour le langage souligne le paradoxe inhérent à toute tentative de mise en scène du misanthrope. En accueillant en son sein son  ennemi intime, le théâtre relève un défi dont il sort rarement indemne.

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Loxias | Loxias 23 | Autour du programme d'agrégation 2009

« Le vrai Misanthrope est un monstre » : misanthropie et tératogonie entre théorie et dramaturgie

Prenant pour point de départ la formule de Rousseau dans la Lettre à d’Alembert, « Le vrai Misanthrope est un monstre », cette étude tente un bref historique de la monstruosité du misanthrope, dans le discours philosophique et médical, qui éclaire certains aspects des pièces au programme et notamment le bestiaire qu’elles convoquent. Elle voudrait montrer combien il est nécessaire de prendre en compte les théories contemporaines de la mélancolie pour cerner la figure du misanthrope dans toute son ambivalence.

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Loxias | Loxias 43. | I. Questions de Littérature comparée à l'agrégation de Lettres modernes

Thalie au miroir : héroïsme féminin et métathéâtralité

Cet article fait l’hypothèse d’une métathéâtralité spécifique à la comédie dans laquelle la question du genre revêt une importance significative. Induite par les conditions concrètes de la représentation sur la scène antique et élisabéthaine où les rôles féminins sont joués par des hommes, la part de jeu inhérente à la comédie interfère avec le topos du théâtre du monde, dont les incidences sur la métathéâtralité ont été soulignées d’emblée par l’inventeur de la notion de métathéâtre. Lorsque des protagonistes féminins occupent le devant de la scène, l’interrogation sur le jeu de l’acteur semble l’emporter sur la lecture métaphysique de la métaphore qui privilégie les fonctions de l’auteur et du spectateur, confondues en Dieu dans la lecture chrétienne du topos. Sous le signe du féminin, la comédie semble plutôt interroger les rôles sociaux et remettre en question la naturalité du genre.

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