mimèsis dans Loxias


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Loxias | Loxias 13 | I.

Céline dramaturge, ou comment narrer le théâtre

Le but de cette contribution est d’analyser la fonction et les « stratégies » du récit dans la production dramaturgique célinienne afin de mettre en évidence sa portée innovante dans la construction d’un ‘roman dans le théâtre’. Sa prose, ses dialogues, ses personnages partagent la complexité de ses romans, ainsi que le récit contribue à la définition du ‘moi’ et à l’expression des idées. Son souci est la vérité. La vérité est, pour lui, représentation. Le théâtre doit donc servir à la représentation du réel (= de la vérité). De plus, ses pièces théâtrales relèvent de la diègèsis en tant qu’objets de la mimèsis, tandis que le récit est diègèsis en tant que défini par la mimèsis. Pour en conclure que le récit n’est pas dans le théâtre, c’est le théâtre.

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Loxias | Loxias 18 | Doctoriales

Athènes dans les Suppliantes d’Euripide : de la cité historique aux cités dramatiques

Il n’y a pas de représentation du présent dans les tragédies grecques, et le poète ne récupère pas les problèmes de la politique contemporaine. Dans les Suppliantes, Euripide invente une Athènes de fiction qui peut ou non avoir été inspirée par les événements contemporains, et qui lui permet d’interroger une situation problématique également fictionnelle, que ne prend pas en compte le discours politique de la cité du Ve siècle : que faire du deuil des femmes lorsqu’il envahit la cité ? In Greek tragedy, the dramatic city is not a copy of the historical one. Tragedies are not concerned with contemporaneous political issues. In the Suppliant Women, Euripides produces a fiction of Athens which may or not be inspired by the actuality. This allows him to question a fictitious issue which the political discourse of the historical city does not cover: what to do when women’s mourning invades the city?

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Loxias | Loxias 19 | Programme d'agrégation

Le monologue dans le théâtre sérieux de Rotrou. L'exemple d'Antigone, Le Véritable Saint Genest et Venceslas

Affirmer que Rotrou n’aime pas le monologue dans le théâtre sérieux serait inexact car la forme monologuée y acquiert la valeur irremplaçable d’une trace ou d’un rêve. Trace d’un temps d’avant la faute, où la raison humaine était le lumineux reflet du divin ; et rêve nostalgique, à la fois d’un possible dialogue avec soi-même et d’une volonté conduisant l’impulsion héroïque, mais rêve que le dramaturge sait transformer en espoir. Le monologue dans le théâtre de Rotrou inscrit, grâce à l’ironie subtile qui l’habite, en même temps que les vains efforts de la raison corrompue, la clarté et la plénitude que lui apporte la transcendance.

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