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Rebecca Legrand  : 

« Des choses aussi bigerres et prodigieuses » : usages et fonctions des binômes dans l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil de Jean de Léry (1580)

Résumé

À la Renaissance encore, les binômes synonymiques - attelages de deux mots de sens proche – sont l’une des « tendances stylistiques » de la prose narrative. L’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil de Jean de Léry en contient un nombre important, que le présent article s’attachera à relever et analyser aux plans syntaxique (quelles sont les catégories grammaticales les plus utilisées ?) et sémantique (quelle relation les termes coordonnés entretiennent-ils l’un envers l’autre ?), avant d’en étudier certains usages stylistiques, rhétoriques ou narratifs.

Abstract

Synonymic binomials - coordinating two words with similar meanings - are one of the "stylistic trends" of Renaissance’s narrative prose. Jean de Léry’s Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil contains a large number of them. This paper aims at identifying and analysing them from a syntactic (what are the most used grammatical categories?) and semantical point of view (what are the relations between the coordinated terms?). Then it will study certain stylistic, rhetorical and narrative uses.

Index

Mots-clés : binôme synonymique , Jean de Léry, Renaissance, rhétorique, sémantique lexicale

Géographique : France

Chronologique : XVIe siècle

Plan

Texte intégral

Mon intention et mon sujet sera en ceste histoire, de seulement declarer ce que j’ay pratiqué, veu, ouy et observé tant sur mer, allant et retournant, que parmi les sauvages Ameriquains, entre lesquels j’ay frequenté et demeuré environ un an. Et à fin que le tout soit mieux cogneu et entendu d’un chacun, commençant par le motif qui nous fit entreprendre un si fascheux et lointain voyage, je diray briefvement quelle en fut l’occasion1.

Ainsi se termine le premier paragraphe ouvrant l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil dans la deuxième édition (1580). Le lecteur peut être frappé par le nombre de constructions coordonnées, et si Jean de Léry est connu pour être l’un des « deux plus grands digressionistes du XVIe siècle2 », les traits particuliers de sa langue sont encore peu étudiés même si sa présence à deux reprises aux agrégations de Lettres a encouragé cette étude.

L’un de ces traits stylistiques peu envisagé est celui des binômes, ou doublets, synonymiques, une pratique pourtant largement répandue dans l’Europe du Moyen Âge et de la Renaissance3. Claude Buridant, qui a bien montré le « grand rôle [des doublets] dans la pratique scripturaire de toute la littérature européenne4 », définit le binôme comme une « séquence de deux synonymes appartenant en principe à la même catégorie grammaticale, placés sur un même plan de hiérarchie syntaxique5 ». Il souligne quatre emplois de ces doublets :

– notamment pour les épithètes, la pratique atténue la valeur sémantique pour conférer aux termes une valeur superlative ;

– le deuxième membre du couple peut permettre d’introduire un mot savant, technique, peu usité ou rare ;

– chez certains auteurs, comme Montaigne6, l’aspect esthétique (rythmique, phonétique) joue un rôle important ;

– des doublets figés, stéréotypés « efface[nt] l’effet explicatif », notamment dans l’expression de l’émotion7.

On considère aujourd’hui la pratique du redoublement synonymique comme une question de langue, impliquant principalement l’étude du lexique. Il s’agit de l’angle que nous choisirons d’étudier, mais il ne faut pas oublier que la pratique a d’abord relevé de l’étude du discours, et notamment dans l’enchaînement des syntagmes8. Cette conception rhétorique de la synonymie – héritée du succès des Arts Poétiques depuis l’Antiquité – est primordiale au Moyen Âge et à la Renaissance. Elle en est même l’une des tendances stylistiques de la prose narrative du XVIe siècle9. On peut la relier à l’amplification, mais Gilles Siouffi a également relevé d’autres paramètres entrant en compte dans cet usage de l’itération lexicale, parmi lesquels :

– un latinisme rhétorique latent dans l’écriture dite « savante » ;

– l’importance des traductions ;

– la pratique du doublet savant et populaire ;

– la relatinisation du lexique ;

– le transfert entre univers discursifs différents (technique et non technique par exemple)10.

Dans le cas de la prose de Jean de Léry, les quatre premiers paramètres ne semblent pas être une explication convaincante dans la mesure où le cordonnier devenu pasteur ne pratiquait pas le latin, et ne l’aurait même pas lu. Dans ce cas, il semble difficile qu’il ait eu conscience de cette pratique volontaire de l’itération lexicale dans son texte qui revendique « une prose nue11 », sans « fleurs de rhétorique12 », même si cette revendication relève probablement d’une posture de modestie usuelle à l’époque puisque Léry fait régulièrement preuve de sa maîtrise de la prose très travaillée.

Jusqu’au début du XVIIe siècle, le doublet synonymique peut être considéré comme un « “métissage” en actes des usages, comme la trace et la preuve des multiples interférences qui s’y réalisent13 ». Gilles Siouffi retient trois facteurs : le poids de la tradition rhétorique, l’importance du rythme et des périodes, et « le souci de faire image, autrement dit de compléter l’expression14 ». Ces éléments associés à la pratique de l’amplification et au transfert entre univers discursifs différents semblent plus convaincants. En effet, on sait combien Léry pratiquait l’amplification, la copia, et la digression, en raison de la portée polémique de son discours, et en raison surtout du genre viatique dans lequel il s’inscrit15.

De plus, il essaie à de nombreuses reprises de faire dialoguer des univers différents, celui des voyageurs et celui des lecteurs européens. Par exemple, il utilise dans son texte des mots techniques relevant du vocabulaire des marins normands16, des mots tupis17 qu’il fait même passer dans la langue. Ainsi, l’Histoire d’un voyage présente moins des phénomènes de traduction du latin vers le français – phénomènes de traduction féconds en itérations lexicales18 –, que la traduction de l’expérience brésilienne en descriptions signifiantes pour les lecteurs. Rappelons enfin avec Alexandre Lorian que, lorsque « le sujet, sérieux ou facétieux, postule un vocabulaire riche et technique, le polynôme reprend ses droits et s’installe en maître19 ».

On peut alors se questionner sur l’usage léryen des binômes synonymiques. Ne pratiquant pas la traduction, conserve-t-il une pratique convenue et héritée des traités de rhétorique ? Utilise-t-il le doublet à des fins stylistiques et rythmiques ? L’emploie-t-il pour introduire dans la langue les « mots nouveaux20 » du « nouveau monde » ?

Une première précaution à prendre est que la synonymie exacte n’existe pas sur le plan du discours21. Une deuxième précaution, corollaire à la première, est que nous avons élargi la stricte définition de Claude Buridant à celle de Melkersson :

Par itération lexicale nous désignons un groupe de mots qui sont coordonnés les uns aux autres non pas en vue d’apporter à l’énoncé toute l’information dont chaque terme est porteur mais pour des fins stylistiques ou afin de former une unité binaire établie dont un membre, pour ainsi dire, appelle l’emploi de l’autre22.

Dans l’intégralité de l’Histoire d’un voyage, nous avons relevé deux cent quarante-cinq doublets, sans prétendre à l’exhaustivité du relevé. Parmi ceux-ci, soixante-dix-huit binômes mettent en regard des noms, soixante-dix des verbes, soixante-trois des adjectifs, trente-deux des participes (passés ou présents), et deux des adverbes. Si l’on compare ces relevés avec les analyses plus larges d’Alexandre Lorian, qui affirme que les substantifs et adjectifs représentent 75 à 85 % des termes utilisés dans les doublets23, et les verbes et participes 20 %, on s’aperçoit que Léry a une pratique différente puisque que les substantifs et adjectifs représentent 55 % et les verbes et participes 42 %.

Soulignons enfin que nous avons consulté les dictionnaires des XVIe et XVIIe siècles, et le corpus « Français préclassique » de la base de données Frantext afin de comparer l’usage de la langue dans l’Histoire d’un voyage avec les usages du XVIe siècle.

Analyse du relevé : remarques sémantiques et statistiques

Sur les occurrences relevées, la première constatation à faire est que les termes redoublés sont majoritairement des noms. Parmi ceux-ci, les doublets « beauté et fertilité » et « bonté et fertilité » reviennent trois fois24 ; le « maistre et capitaine » trois fois également (avec une inversion des termes), « gouffres et abysmes » deux fois (avec une inversion des termes). On relève trois doublets dont les membres sont proches sans toujours être d’exacts synonymes : « bruit et estonnement » et « effroy et estonnement25 » ; « honneur et obéissance » et « honneur et gloire26 » ; et enfin « tormentes et destourbiers » et « branslements et tourmentes27 ». Si nous considérons l’exemple du binôme « honneur et obéissance », il est indéniable qu’il n’est pas synonymique. Toutefois, deux éléments nous permettent de l’étudier ici en envisageant la synonymie sur le plan de la pragmatique du discours et non pas de la sémantique lexicale. Le premier est que les deux termes, quoique non synonymes si nous les envisageons indépendamment l’un de l’autre, sont associés dans la même structure sans répétition du pronom. Le second est que l’usage de la langue a fixé l’ordre des termes en Français préclassique. Au XVIIe siècle, le Dictionnaire de Furetière témoigne encore de cet usage du binôme puisque le premier exemple proposé à l’entrée « obéissance » est celle des « enfans [qui] doivent honneur et obeïssance à leur pere28 ». Dans une époque d’Ancien Régime qui exalte l’honneur comme un attachement de l’individu à la collectivité et au bon ordre de cette dernière, obéir au père, au mari, au Roi, à Dieu, relève de l’honneur. C’est l’usage qu’en fait Léry lorsqu’il commente le comportement des femmes mariées à un même homme :

[elles] rendent l’honneur et obéissance que de tout droit elles doivent à leurs maris : qu’au contraire, faisant ainsi leur devoir, s’honorans elles mesmes les premieres, je les estime dignes d’autant de louanges, que je repute les autres justement meriter tous blasmes29.

Pour la quasi-majorité de ces binômes, une brève recherche dans la base de données Frantext révèle que Léry est le premier à les introduire dans la langue. Nous pouvons prendre l’exemple de « bonté et fertilité » et « beauté et fertilité ». Frantext recense quinze résultats, dont les quatre susmentionnés chez Léry, des exemples dans lesquels « fertilité » est associé à un second membre autre que « bonté » ou « beauté ». On peut parler ici d’un doublet aux plans syntaxique et contextuel même si, au plan sémantique, la synonymie ne peut pas être établie. En effet, si l’itération est présente afin de décrire la terre du Brésil, et souligne donc, de manière tout à fait topique, que la terre « découverte » est non seulement belle, mais aussi bonne et fertile, l’emploi de Léry est celui d’ajout, le binôme redoublant la bonté, beauté et fertilité de la terre du Brésil. Toutefois, la bonté est toujours le deuxième terme, une remarque corroborant peut-être le fait que certains binômes ont une « capacité de fixation30 » lorsqu’ils deviennent irréversibles. À partir de ce moment, lorsque la fixation est avérée dans la langue, nous pouvons envisager les deux termes non synonymes sur le plan sémantique, comme des synonymes au plan pragmatique dans la mesure où l’un ne peut plus fonctionner sans l’autre dans ces binômes.

Pour les verbes, sur soixante-dix, quarante-quatre concernent des verbes à l’infinitif soit plus de la moitié. On relève quatre fois le doublet « boire et caouiner31 », et une fois « boire et trousser32 » ; deux doublets qui reposent sur une variation préfixale « faire et refaire33 », et « penser et repenser34 » ; deux fondés sur un polyptote « j’ay jà dit et diray35 », et « j’ay jà fait et feray encore36 »). On s’aperçoit que, dans ce cas, les doublets ont deux fonctions ; soit ils expliquent un néologisme, en l’occurrence le mot tupi « caouiner » ; soit ils marquent fortement la temporalité, à l’aide des préfixes ou des polyptotes. On verra que les verbes sont en effet ceux qui portent la valeur circonstancielle temporelle la plus forte car ils expriment une action en train de se faire.

Pour les adjectifs, les variations sont encore moins nombreuses. On relève trois fois le doublet « haute et esmeuë37 » ; sept binômes sont des variations autour des mots « bigerre », « prodigieux » et « monstrueux » – qui sont donc les plus nombreux parmi les binômes synonymiques38 – ; cinq doublets utilisent les termes « bon » et « savoureux39 » ; enfin, le texte contient deux fois « venimeux et dangereux40 », et trois binômes proches de sens sans être exactement synonymiques (« effeminez et lasches de cœur », « effiminez et gens de neant », et « lasches et foibles de cœur41 » ).

Ici encore nous envisageons la synonymie sur le plan pragmatique et non sémantique. Par exemple, « effeminez » est défini dans le Dictionnaire d’Estienne comme « [quelqu’un] n’ayant aucune virilité42 ». Quelques années plus tard, Randle Cotgrave en fait un synonyme de « weak43 », « faible ». Or, il semble que l’usage de Léry soit plus vindicatif quand il est pris en binôme avec « gens de neant », expression que l’on retrouve sous la plume de Calvin pour qualifier « des gens de nul esprit, nul sçavoir, nulle authorité44 ». La misogynie de Léry – traditionnelle pour le XVIe siècle –, permet d’associer la féminité et l’ignorance lorsqu’il évoque les âmes « des effeminez et gens de neant, qui n’ont tenu conte de defendre la patrie, [qui] vont avec Aygnan45 ». Dans ce doublet, la vision que Léry a des femmes permet de renforcer l’ignorance générale des Tupinamba ne connaissant pas le Dieu chrétien. Les deux membres du binôme sont proches par le sens d’une condamnation de l’ignorance religieuse.

Ces adjectifs ont tous une dimension axiologique très marquée et témoignent bien de la « subjectivité [du] langage46 » dont est marquée l’Histoire d’un voyage. À l’exception de « haute et esmeuë », tous les autres portent un jugement négatif de la part du narrateur. Qualifier la mer « d’esmeuë » n’a rien de nouveau. En 1553, Claude de Taillemond le fait déjà dans son Discours des Champs faëz47, même si le doublet exact « haute et esmeuë » semble être présent uniquement sous la plume de Léry, permettant ainsi de filer dans le texte la métaphore des « gouffres et abysmes », et le discours théologique associé, donnant ainsi une image concrète de la hauteur des vagues, ce que ne permettait pas l’adjectif moins visuel « esmeuë ».

Pour les participes, la plupart des binômes qui sont des participes présents relèvent tous d’un moment de célébration, comme dans « acolant et embrassant48 », « bagnenaudans et dansant la Morisque49 », « sautans et dansans50 », « chantans et faisant resonner leurs voix51 ». L’emploi de ces participes présents souligne peut-être la « présence intacte52 » de la chorégraphie des autochtones dans le texte de Léry, qui déroule l’ekphrasis de ces Américains festoyant joyeusement, et confère au texte un rythme associé à celui de la scène décrite.

Quelles remarques tirer de ces quelques éléments statistiques ? Tout d’abord, les doublets sont utilisés par Léry à des moments précis du texte, et semblent être pensés en fonction du contexte dans lequel ils s’inscrivent. Plus qu’une pratique convenue héritée de la tradition, ce qui est sans doute le cas également, l’itération lexicale léryenne semble être signifiante, aux plans sémantique et stylistique. Nous avons introduit ailleurs53 une classification des doublets synonymiques, appuyés sur les études déjà faites, que nous reprenons comme point de départ. Les doublets peuvent d’abord être explicatifs, quand le deuxième terme vient compléter le sens du premier, d’un usage plus rare. Les itérations lexicales peuvent également être ornementales quand le second terme revêt un usage purement stylistique, soit parce qu’il renforce la tonalité polémique du texte, soit parce qu’il apporte une fonction circonstancielle créant un effet de sens sur le cotexte immédiat. Pour chacune de ces catégories, nous relèverons des usages particulièrement signifiants pour le texte.

Les binômes explicatifs

L’explication d’un mot technique ou étranger introduit dans le texte

En plus de « bagnenaudans et dansant la Morisque54 » et « boire et Caouiner55 », on relève vingt-quatre doublets explicatifs dans le texte. Ils sont explicatifs en ceci que le premier terme donne l’équivalent français ou usuel permettant d’expliquer le second. Quatre d’entre eux nous intéressent parce qu’ils précisent le sens d’un mot technique. C’est le cas de « arrondissent et accoustrent56 » lorsque Léry décrit la manière de couper en rondins les bûches du bois Brésil, le pau brasil. Le deuxième terme renforce la présence de la main humaine essentielle dans la description de ces pages car il souligne l’importance de cette intervention humaine – et toute « sauvage » – dans la culture du bois. Dans le dictionnaire d’Edmond Huguet, « accoustrer » a ce sens de « bien disposer, arranger, préparer57 ». De même, un binôme est présent deux fois sous les formes nominale « mascheure et tortilleure58 » et adjectivale « maschees et tortillees59 ». Même si « tortiller » n’est pas un néologisme de Léry car il date du XIIe siècle60, Frantext en signale peu d’occurrences dans la langue française préclassique, signe d’un emploi spécifique, désignant le geste d’enrouler (souvent un ruban), comme dans ces vers de Ronsard :

Marie, vous avez la jouë aussi vermeille
qu’une rose de may, vous avez les cheveux
entre bruns et chastains, frisez de mille noeuds,
gentement tortillez tout-au-tour de l’oreille61

Le sens de « mâcher » est trop imprécis pour que Léry puisse donner à son lecteur cette image de la racine de Manioc qui s’enroule dans la bouche des Tupinamba. Le second terme nourrit alors la description visuelle.

Enfin, le doublet « forcenez et hors du sens62 » est intéressant car, étymologiquement, les deux termes sont de strict synonymes, « forcenez » étant composé de la préposition fors, et de l’ancien substantif sen « raison, intelligence, sagesse63 ». Avant 1580, nous pouvons lire « forcenez » en binôme avec « furieux » chez François Rabelais64 et Blaise de Vigenère65, et avec « barbares66 » dans le Théatre du Monde de Pierre Boiastuau67. Plus intéressant encore, nous retrouvons dans L’Heptaméron la description d’un homme « se levant de dessus le corps, comme ung homme forcené et hors du sens68 ». De plus, la première occurrence présente dans les dictionnaires est celle de Furetière en 1690, témoignage, peut-être d’un usage confidentiel du terme69. Est-ce à dire que le binôme peut permettre de trahir une lecture de ces auteurs évangéliques ou protestants par Léry ? Il faudrait appréhender d’autres sources pour étayer cette hypothèse, mais il nous semble que l’usage précis et plutôt rare du binôme peut questionner les sources de Léry.

L’usage polémique

Certains binômes sont orientés sur le plan axiologiques négatifs, parce qu’ils soulignent la cruauté, la lâcheté, le déshonneur. Nous pouvons en relever seize associant des noms (dont quatre ayant une valeur positive), seize des verbes, trente-trois des adjectifs (dont cinq positifs), huit pour des participes, un avec des adverbes.

Les adjectifs sont traditionnellement bien plus marqués sur le plan axiologique70. C’est le cas de « crier et mener leurs sabbats71 », « felons et malins72 », « le diable ou l’esprit malin73 », « honte et confusion74 », « oeillades et regards furibonds » (deux fois), « paillardises et vilenies75 », « un tel carnage et une telle boucherie76 », « enragez et acharnez77 », « putains et bastards78 », « grassement et oysivement79 », « menteurs et trompeurs80 » ou encore « turpitude et vilenie81 ». Le relevé, même s’il n’est pas exhaustif, souligne une forte présence des occurrences concentrées dans les chapitres XIV à XVIII, et les deux premières pages du chapitre XIX. Ces chapitres traitent de la société tupinamba, mais on s’étonne de retrouver une concentration de doublets marqués axiologiquement, alors que les chapitres VI ou la fin du chapitre XXII sont tout aussi polémiques. Est-ce à dire que les doublets synonymiques ont une valeur axiologique particulièrement propice au discours contre les Tupinamba ?

L’analyse de quelques-uns de ces doublets révèle qu’ils sont plutôt employés dans les œuvres de la plume d’auteurs protestants, à qui Léry les reprend sans doute. Ainsi, on peut déjà lire en 1558 « honte et confusion82 » dans le Théâtre du Monde de Boiastuau, « paillardises et immodicitez83 » chez Calvin, et « paillardises et adulteres84 » et « paillardise et meschansetez85 » sous la plume de Blaise de Vigenère. On note aussi la présence du doublet « enragez et hors du sens86 » dans l’Histoire des Plantes de Rembert Dodoens, traduite par le protestant Charles de l’Escluse, et enfin, « turpitude et honnesteté » et « turpitude et deshonneteté87 » sous la plume de Calvin dans l’Institution de 1560. Que Léry, prédicateur protestant, lise ces auteurs protestants, n’a rien de surprenant. Mais on peut remarquer que les doublets synonymiques qu’il emploie sont, pour certains, directement inspirés et repris de textes précis.

Comme le note Martine Willems, « l’itération lexicale joue un rôle non négligeable dans les topoi et l’expression stéréotypée de conceptions religieuses, esthétiques et politiques88 ». Il semble que Léry, dans son usage des binômes, s’engouffre dans cette voie de « l’abstraction conventionnelle89 », et trahisse, volontairement ou non, des doublets empruntés aux auteurs-modèles. L’écriture des binômes dans l’Histoire d’un voyage est moins celle d’une pratique scripturale que celle d’une pratique intertextuelle. Utilisant ces associations de sens, l’auteur protestant inscrit son œuvre dans un registre polémique et religieux qui se remarque aussi dans l’usage d’un style, celui de certaines redondances synonymiques.

Les binômes à fonction ornementale

Au croisement entre les fonctions explicative et ornementale, on peut relever sept doublets explicatifs en ceci qu’ils précisent la relation entretenue entre les deux termes.

Notons qu’un certain nombre de ces binômes à fonction ornementale ne sont pas synonymiques. Les termes peuvent être compris comme proches par un œil du XXIe siècle, mais ne sont pas synonymes, ni au plan sémantique, ni au plan pragmatique, dans l’Histoire d’un voyage. C’est le cas de « voisine et alliée90 » (car la nation pourrait être voisine sans être alliée), de « à l’extrémité et au cul du sac91 », « cul de sac » existant dans la langue depuis le XIIIe siècle mais très rarement attesté, des « œillades et regards furibonds », les « œillades » étant des coups d’œil furtifs, et les regards plus longs, renforçant la dramatisation de l’action, et enfin les « faribole et conte92 », les « fariboles » étant des éléments sans valeur, pouvant être autre chose que des récits93. Avec ce dernier exemple, on touche également à la relation d’hyperonymie qu’il peut y avoir entre deux termes.

Les usages dans la phrase : rythme et sons

Les relations d’hyperonymie et le style curial

Les doublets témoignant d’une relation d’hyperonymie sont au nombre de trente-huit, avec une majorité de noms (seulement douze verbes et adjectifs). Celle-ci est toujours signifiante. Il convient de mentionner ici le style curial94, très peu étudié mais présent sous la plume de Léry95. Le style curial, élaboré par les clercs de la curie romaine, et dont les caractéristiques sont passées dans les langues vernaculaires, n’est pas un « style » à proprement parler. L’expression désigne plutôt une série de caractéristiques formelles telles que l’emploi de certaines expressions formulaires, des binômes ou trinômes synonymiques, ou encore des marqueurs référentiels. Ces caractéristiques sont d’abord employées dans les documents juridiques et diplomatiques afin de conférer une certaine solennité à ces derniers. Elles sont ensuite reprises par des auteurs de la fin du XVe siècle souhaitant placer leurs textes sous le sceau de l’authenticité. C’est ainsi que les éléments issus de la langue administrative et juridique « perdent toute leur valeur significative de balisage de discours et sont réduits à des marques purement formelles96 ». Pour le XVe siècle, Jens Rasmussen a établi le lien entre le style curial et les séries synonymiques dans la mesure où l’emploi des synonymes serait le trait commun entre le style curial et le style narratif97. Le procédé du doublet synonymique aurait alors valeur de précision et d’emphase, un effet d’amplification que l’on retrouve dans le genre de la chronique. Si le texte de Jean de Léry se situe bien après les chroniques du XVe siècle, le style curial présente un certain nombre de caractéristique que l’on retrouve dans l’Histoire d’un voyage, telles que la présence de termes de références, stéréotypés, une rédaction présentant un plan méthodique, la forte proportion de compléments prépositionnels et surtout des propositions subordonnées motivées par « le caractère juridique du message98 ».

Dans le style curial, le premier terme, souvent général, des séries synonymiques, prépare le second, plus précis99. Dans l’Histoire d’un voyage, et pour les verbes, la relation précise le sens du second terme, et devient même une relation circonstancielle comme dans « regarday et contemplay100 », « cuisoyent et rostissoyent101 », « mourir et brusler102 », ou encore « couvrir et parer103 ». Pour les noms, on retrouve par exemple « son corps et son visage104 », « ses enfants et sa famille105 », les « perils et dangers106 », les « barbets et petits chiens107 » ou encore les « plats et vaisselles108 ». Il est surprenant que, dans ces derniers cas, l’hyperonyme se situe après le terme plus précis (les barbets sont des petits chiens, les enfants sont de la famille, les plats sont de la vaisselle). Quel est l’intérêt de mentionner cette relation ? S’agit-il peut-être d’une manière toute rythmique de développer les phrases, ces termes étant alors sujets des descriptions et/ou supports d’une certaine dramatisation de l’action ?

Étudiant l’Histoire d’un voyage, Mathieu Goux souligne que le caractère sériel des énumérations se termine souvent par un hyperonyme et revêt deux fonctions. La première est encyclopédique, car le terme donne les précisions nécessaires, et la seconde poétique, « en proposant une mélopée qui vient aérer la période109 ». Dans l’Histoire d’un voyage, il semble que le doublet marqué par cette relation d’hyperonymie amènerait dans le texte un troisième élément : un effet phonique. Très souvent, ces binômes soulignant l’hyperonymie s’intègrent en effet dans des passages marqués par des effets de sons, et se situent à la fin des phrases :

si est-ce que pour la bonne affection qu’il avoit de s’employer à un si bon œuvre, postposant, et mettant en arrière tous ses autres affaires, mesmes laissant ses enfants et sa famille de si loin, il accorda de faire ce qu’on requeroit de lui110.

J’en auray à jamais l’idée et l’image en mon entendement : si est-ce neantmoins, qu’à cause de leurs gestes et contenances du tout dissemblables des notres, je confesse qu’il est malaisé de les bien representer111.

mais parce qu’ils n’ont tables, bancs, ny scabelles, le service se fera à belle terre112.

Ces exemples ont un point commun : le deuxième terme du binôme permet d’introduire ou de renforcer une allitération, en [f], [d], [t], [c], [m], ou [s] et [b], figures qui confèrent une cohérence phonique au texte. Ces doublets servent peut-être de point d’ancrage phonique et rythmique dans le récit. L’hyperonymie semble donc relever d’un usage plutôt ornemental.

Ces exemples peuvent trouver des contre-exemples car Léry utilise le doublet également en début de proposition, comme dans la phrase « Voila en somme quant au naturel, accoustremens et paremens dont nos Toüoupinambaoults ont accoustumé de s’equipper113 » ou encore « et toutes autres merceries et marchandises que nous avions dont elles avoyent envie114 ». Un relevé bien plus précis et quantifiable reste à faire, mais il nous semble que, dans ce cas, les doublets en début de propositions ou de phrase relèvent de la copia, et non d’un effet de rythme.

Les effets phoniques : la signature d’un prédicateur ?

En sus des doublets vus précédemment, onze ont une proximité phonique assez forte : « fiers et forts », « pressez et poursuivis », « clair et net », « courbées et cavelées », « blafarde ou blanchastre », « s’enroller et s’embarquer », « souffler et ronfler », « cherir et caresser », « raclons et ratissions », « voir et visiter115 », une proximité phonique reposant sur des assonances, des allitérations ou des homéotéleutes.

Le binôme « signal et monstre116 » est un exemple illustrant la pratique. Les deux termes sont synonymes à la Renaissance, puisque le monstre est un prodige, un miracle. Or, le doublet apparaît dans la fameuse scène de la peur de Léry, livré à lui-même dans le village nommé Euramini, lorsqu’il pense que les Tupinamba vont le manger car l’un d’eux lui présente « un pied cuict et boucanné » :

Et de faict, pensant veritablement par tel signal et monstre de ceste chair humaine qu’il mangeoit, qu’en me menaçant il me dist et voulust faire entendre que je serois tantost ainsi accoustré […]117.

Ce signal, ce « monstre », est donc aussi un « monstre », une horreur montrée aux yeux du narrateur qui semble ainsi jouer avec la proximité entre les deux sens du terme à la Renaissance, le « monstre » (le prodige) et la nominalisation du verbe. De plus, ce deuxième membre du binôme est souligné par l’allitération en [m], lui donnant ainsi plus d’importance dans la chaîne phonique monstre / humaine / manger / menacer. Léry étant prédicateur quand il édite son Histoire – et même probablement quand il l’écrit, quoi qu’il en dise –, il accorde une grande importance à l’oralité qui semble renforcée par certains enchaînements synonymiques. De même, au début du chapitre XVI, Léry écrit « qu’il n’a peuple si brutal, ny nation si barbare et sauvage, qui n’ait sentiment qu’il n’y a quelque Divinité ». Le binôme permet alors de souligner la double allitération de la consonne fricative alvéolaire sourde [s] et de l’occlusive bilabiale sonore [b] associant « brutal » et « barbare », d’une part, et « nation, sauvage et sentiment », d’autre part. Cet usage des binômes est probablement à envisager dans le caractère oral de l’Histoire, écrite par un pasteur, un homme de sermons et de paroles.

Les relations circonstancielles : temporelle, causale et consécutive

Enfin, il reste une série de binômes à examiner, et ils relèvent surtout de la catégorie des verbes. Il s’agit des doublets qui expriment une relation circonstancielle temporelle – et c’est la catégorie la plus nombreuse –, causale ou consécutive. Dans ce cas précis, les termes sont rarement synonymiques.

La relation temporelle montre un processus en cours, le premier terme exprimant alors la première étape de l’action. Ces doublets sont surtout verbaux, ce qui n’est guère étonnant dans la mesure où les verbes portent le sémantisme de l’action. Le binôme « appareiller ni lever les voiles118 » en est un exemple. Le verbe « appareiller » est d’un emploi très générique au XVIe siècle. Il apparaît pour la première fois dans les dictionnaires, par exemple celui de Randle Cotgrave, au sens de « To prepare, provide, or trimme up for ; to fashion, or make readie », alors que « lever les voiles », dans le sens littéral de mettre les voiles au vent pour partir, décrit les étapes du processus, certes de manière elliptique. On retrouve le même phénomène dans les doublets « accolant et embrassant119 », « disposez et arrangez120 » ou encore « singloyent et fuyoyent121 », qui révèlent bien cette relation temporelle122 permettant de donner l’idée d’une accélération de ce qu’il se passe, les deux actions s’enchaînant syntaxiquement pour la fluidité des phrases. On peut prendre comme dernier exemple « jetté et ensepulturé123 ». Dans la mesure où le résultat de la deuxième action permet de dérouler la suite de la narration, au moment où des membres de l’équipage meurent littéralement de faim.

À deux reprises, les termes sont inversés dans ces doublets, dans « demeuré et fréquenté » et « fréquenté et demeuré124 » et dans « écrasé et enfoncé » et « enfonça et ecrasa125 ». Dans le deuxième cas, les nouveau-nés, français ou tupis, ont le nez « écrasé et enfoncé » avec le pouce à la naissance. Le doublet est réutilisé quelques chapitres plus loin dans une structure similaire – mais les deux termes sont alors inversés sans qu’il ne semble y avoir de raison particulière, aux plans sémantique ou phonique.

Quarante-deux binômes semblent exprimer une relation causale et consécutive, l’un des termes précisant alors la cause ou la conséquence de l’action marquée par le premier. Nous pouvons par exemple relever les occurrences « cogneu et entendu126 », « fascheux et lointain127 », « pressez et poursuivis128 » ou encore « serrez et emmaillotez129 ». Dans tous les cas, c’est bien parce qu’il a entendu que le narrateur peut connaître, que le voyage est « fascheux » parce qu’il est lointain, que les Tupinamba sont « pressez » car ils sont poursuivis, et enfin, les nouveau-nés sont « serrez » car « emmaillotez ». Dans ces cas, il ne semble pas y avoir de raison rythmique, phonique ou sémantique particulières. On peut simplement constater qu’il s’agit d’adjectifs ou de participes, et que beaucoup relèvent d’un vocabulaire axiologique fortement marqué. Léry souhaite peut-être alors insister, à l’aide de l’itération lexicale, sur des actions qu’il voit de ses propres yeux et juge à l’aide de son expérience.

Conclusion

La pratique des binômes (synonymiques ou non) ne révèle en rien l’originalité d’un auteur tant elle est répandue et convenue à la fin de la Renaissance. Il semble cependant que l’Histoire d’un voyage de Jean de Léry témoigne d’une pratique qui n’est plus comprise dans son usage traditionnel associé aux pratiques de traduction, mais que le procédé « de fonctionnel qu’il était, [est devenu] formel et ornemental130 ». Jean de Léry utilise moins l’itération lexicale pour définir et préciser des termes techniques ou étrangers – préférant alors plutôt la périphrase –, que pour conférer un ton et un style oral à son Histoire d’un voyage. Le genre du récit de voyage dans laquelle cette dernière s’inscrit rend nécessaire la présence de termes conventionnels, de formules stéréotypées et d’épithètes attendus du lecteur tels que « bigerre et prodigieuse ». La particularité de Léry est alors d’utiliser ces binômes conventionnels dans une perspective stylistique et narrative.

Notes de bas de page numériques

1 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, édition de Frank Lestringant, précédé d’un entretien avec Claude Lévi-Strauss, Paris, Librairie Générale Française / Le Livre de Poche, [1994] 2000, « Bibliothèque classique », p. 105-106. Je souligne.

2 Gérard Milhe Poutingon, Poétique du digressif, la digression dans la littérature de la Renaissance, Paris, Classiques Garnier, 2012, « Études et essais sur la Renaissance », p. 22.

3 Alexandre Lorian, Tendances stylistiques dans la prose narrative française au XVIe siècle, Paris, Éditions Klincksieck, 1973, « Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques », pp. 67-68.

4 Claude Buridant, « Les binômes synonymiques. Esquisse d’une histoire des couples de synonymes du Moyen Âge au XVIIIe siècle », Bulletin du Centre d’Analyse du discours, n° 4, 1980, pp. 5-79, p. 5.

5 Claude Buridant, « Les binômes synonymiques. Esquisse d’une histoire des couples de synonymes du Moyen Âge au XVIIIe siècle », p. 5.

6 Olivier Guerrier, « Retour sur la question du binôme synonymique », in La Langue de Jacques Amyot, sous la direction de Françoise Frazier et Olivier Guerrier, Paris, Classiques Garnier, « Rencontres », 2018, pp. 117-127.

7 Claude Buridant, « Les binômes synonymiques. Esquisse d’une histoire des couples de synonymes du Moyen Âge au XVIIIe siècle », pp. 5-79.

8 Gilles Siouffi, « Les binômes synonymiques propre/figuré au XVIIe siècle : essai de confrontation entre l’usage et les remarques », in La Synonymie, Actes du colloque du GEHLF de décembre 2007, sous la direction de Françoise Berlan et Gérard Berthomieu, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2012, pp. 367-379, p. 368.

9 Alexandre Lorian, Tendances stylistiques dans la prose narrative française au XVIe siècle, Paris, Éditions Klincksieck, 1973, « Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques ».

10 Gilles Siouffi, « Les binômes synonymiques propre/figuré au XVIIe siècle : essai de confrontation entre l’usage et les remarques », in La Synonymie, Actes du colloque du GEHLF de décembre 2007, sous la direction de Françoise Berlan et Gérard Berthomieu, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2012, pp. 367-379, pp. 368-369.

11 Grégoire Holtz, Mathieu Goux, Rebecca Legrand, Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, Neuilly, Atlande, 2022, « Clefs concours XVIe siècle », pp. 370-375.

12 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 96.

13 Gilles Siouffi, « Les binômes synonymiques propre/figuré au XVIIe siècle : essai de confrontation entre l’usage et les remarques », in La Synonymie, Actes du colloque du GEHLF de décembre 2007, sous la direction de Françoise Berlan et Gérard Berthomieu, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, 2012, pp. 367-379, p. 372.

14 Gilles Siouffi, « Les binômes synonymiques propre/figuré au XVIIe siècle : essai de confrontation entre l’usage et les remarques », p. 372.

15 Grégoire Holtz, Mathieu Goux, Rebecca Legrand, Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, Neuilly, Atlande, 2022, « Clefs concours XVIe siècle », pp. 307-308.

16 Isabelle Turcan, « Les définitions du vocabulaire technique dans les relations de voyage : l’exemple de l’Histoire d’un voyage en terre du Brésil de Jean de Léry », conférence prononcée dans le cadre du séminaire « La littérature des voyages maritimes » le 21 février 2000, en Sorbonne, et disponible en ligne.

17 Marie-Christine Gomez-Géraud, Écrire le voyage au XVIe siècle en France, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, « Études littéraires. Recto-verso », pp. 95-99.

18 Mathilde Thorel, « Synonymie lexicale et niveaux de style à la Renaissance : la traduction française du Libro del Peregrino », Synergies Italie, n° 6, 2010, pp. 25-33.

19 Alexandre Lorian, Tendances stylistiques dans la prose narrative française au XVIe siècle, Paris : Éditions Klincksieck, 1973, « Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques », p. 77.

20 « Les mots nouveaux du Nouveau Monde » est un chapitre de l’ouvrage de Marie-Christine Gomez-Géraud, Écrire le voyage au XVIe siècle en France, Paris, Presses Universitaires de France, 2000, « Études littéraires. Recto-verso », pp. 92-117. L’expression a été reprise par Fannie Dionne dans son article « Nouveaux mots, nouveaux mondes : l’histoire de la Nouvelle-France à partir des documents en langue autochtone », Études canadiennes / Canadian Studies, vol. 82, 2017, pp. 67-85.

21 Gaëlle Doualan. « Introduction à une approche instrumentée de la synonymie : l’exemple du Dictionnaire Électronique des Synonymes du CRISCO », Cahiers du CRISCO, n° 32, 2011, pp. [1]-95, p. 12-13.

22 Anders Melkersson, Litération lexicale. Étude sur l’usage d’une figure stylistique dans onze romans français des XIIe et XIIIe siècles, Göteborg, Acta Universitatis Gothoburgensis, « Romanica Gothoburgensia », 1992, p 26.

23 Alexandre Lorian, Tendances stylistiques dans la prose narrative française au XVIe siècle, Paris, Éditions Klincksieck, 1973, « Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques », p. 60 et suivantes.

24 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 107, p. 244, p. 507.

25 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 208, p. 157.

26 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 428 et p. 552.

27 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 107 et p. 139.

28 Antoine Furetière, Dictionnaire universel, contenant généralement tous les mots françois tant vieux que modernes, et les termes de toutes les sciences et des arts, La Haye, A. et R. Leers, 1690.

29 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 428.

30 Alexandre Lorian, Tendances stylistiques dans la prose narrative française au XVIe siècle, Paris, Éditions Klincksieck, 1973, « Bibliothèque française et romane. Série A, Manuels et études linguistiques », p. 66.

31 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 233, p. 355, p. 406, p. 452.

32 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 249.

33 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 441.

34 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 528.

35 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 153.

36 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 521.

37 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 115, p. 445, p. 527.

38 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 134, p. 159, p. 211, p. 274, p. 284, p. 377, p. 518.

39 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 130, p. 263, p. 267, p. 320, p. 324.

40 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 268 et p. 298.

41 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 338, p. 385 et p. 460.

42 Robert Estienne, Dictionaire Francoislatin, autrement dict les mots Francois, avec les manieres duser diceulx, tournez en Latin. Corrigé et augmenté, Paris, Robert Estienne, 1549.

43 Randle Cotgrave, A Dictionarie of the french and english tongues, Londres, Adam Islip, 1611.

44 Jean Calvin, Des Scandales, édition critique par Olivier Fatio, Genève, Droz, 1984, p. 154.

45 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 385.

46 Catherine Kerbrat-Orecchioni, L’énonciation : de la subjectivité dans le langage, Paris, Armand Colin, [1980] 1999, « U. Linguistique », p. 94 et suivantes.

47 Claude de Taillemont, Discours des Champs faëz. A l’honneur, et exaltation de l’Amour et des Dames [1553], édition de Jean-Claude Arnould, Genève, Droz, 1991, « Textes littéraires français », p. 248.

48 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 161.

49 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 253.

50 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 253.

51 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 399.

52 Frank Lestringant, Jean de Léry ou l’invention du sauvage : essai sur l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, Paris, Classiques Garnier, [1999] 2006, « Études et essais sur la Renaissance », p. 159-161.

53 Grégoire Holtz, Mathieu Goux, Rebecca Legrand, Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, Neuilly, Atlande, 2022, « Clefs concours XVIe siècle », pp. 255-257.

54 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 253.

55 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 223, p. 355, p. 406, p. 452. Le verbe « caouiner » est en italique dans les occurrences relevées, marquant ainsi l’usage de souligner l’emploi de mots étrangers.

56 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 309.

57 Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Édouard Champion, 1925-1967.

58 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 255.

59 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 246.

60 D’après l’article « tortiller » du Trésor de la Langue Française informatisé, consulté via le site internet du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.

61 Pierre de Ronsard, Le Second livre des amours [1556], Genève, Droz, 1951, p. 14.

62 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 347.

63 Selon l’article « forcené » du Trésor de la Langue Française informatisé, consulté via le site internet du Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.

64 François Rabelais, Le Quart Livre, in Les Cinq Livres, Paris, Librairie Générale Française, 2011, « La Pochothèque », p. 1187.

65 Blaise de Vigenère, L’Histoire de la décadence de l’Empire grec, et establissement de celuy des Turcs, comprise en dix livres par Nicolas Chalcondyle, Paris, chez Nicolas Chesneau, 1577, p. 487.

66 Jean Calvin, Institution de la religion chrestienne : livre quatrième [1536], Paris, J. Vrin, 1961, p. 505.

67 Pierre Boaistuau, Le Théâtre du monde [1558], Genève, Droz, 1981, « Textes littéraires français », p. 213.

68 Marguerite de Navarre, L’Heptaméron [1559], in Conteurs français du 16e siècle, Paris, Gallimard, 1965, Septième journée, 70e nouvelle, p. 1104.

69 Antoine Furetière, Dictionnaire universel, 1690 : « FORSENÉ, ÉE. Adj. Qui est emporté d’amour, de colere, ou d’une autre passion, jusqu’à en perdre le sens et la raison ».

70 Catherine Kerbrat-Orecchioni, L’énonciation : de la subjectivité dans le langage, Paris, Armand Colin, [1980] 1999, « U. Linguistique », p. 84.

71 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 217.

72 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 337.

73 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 388.

74 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 338.

75 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 370.

76 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 371.

77 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 371.

78 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 409.

79 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 409.

80 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 412.

81 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 469.

82 Pierre Boaistuau, Le Théâtre du monde [1558], Genève, Droz, 1981, « Textes littéraires français », p. 158 : « Parquoy ceulx qui les jugent, ilz sont subjects comme en un jeu ou en une farse à estre sifflez et chassez avec honte et confusion ».

83 Jean Calvin, Institution de la religion chrestienne : livre troisième [1536], Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1960, p. 86.

84 Pierre de L’Estoile, Registre-journal du regne de Henri III : tome 2 (1576-1578), Genève, Droz, 1996, « Textes littéraires français », p. 116.

85 Blaise de Vigenère, L’Histoire de la décadence de l’Empire grec, et establissement de celuy des Turcs, comprise en dix livres par Nicolas Chalcondyle, Paris, chez Nicolas Chesneau, 1577, p. 89.

86 Rembert Dodoens, Histoire des plantes : en laquelle est contenue la description entière des herbes, c’est-à-dire leurs espèces, forme, noms, tempérament, vertus & opérations, non seulement de celles qui croissent en ce païs, mais aussi des autres estrangères qui viennent en usage de médecine, Anvers, Jean Loë, 1557, p. 237.

87 Jean Calvin, Institution de la religion chrestienne : livre second [1536], Paris, J. Vrin, 1957, p. 171 pour « turpitude et deshonneteté » et Institution de la religion chrestienne : livre troisième [1536], Paris, Librairie philosophique J. Vrin, 1960, p. 79 pour « turpitude et honneteté ».

88 Martine Willems, « Les binômes synonymiques au XIVe et au XVIe s. Étude comparée d’un procédé traductif et stylistique dans deux états d’un même texte », in Fernando Sánchez Miret, Actas del XXIII Congreso Internacional de Lingu͏̈ística y Filología Románica : Salamanca, 24-30 septiembre 2001, Tübingen, Max Niemeyer Verlag, 2003, pp. 415-429, p. 420.

89 Jens Rasmussen, La prose narrative française du XVe siècle, étude esthétique et stylistique, Copenhague, Munksgaard, 1958, p. 102.

90 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 418.

91 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 208.

92 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 283.

93 Edmond Huguet, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Édouard Champion, 1925-1967, article « faribole ».

94 Pour une définition, Dominique Lagorgette, « Le style curial dans les Cent Nouvelles Nouvelles : la construction de la référence et des personnages », Le Moyen Âge, 2002, n° 3-4 (Tome CVIII), pp. 507-526, p. 508.

95 Grégoire Holtz, Mathieu Goux, Rebecca Legrand, Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, Neuilly, Atlande, 2022, « Clefs concours XVIe siècle », p. 213.

96 Jesse Mortelmans, « Grammaticalisation analogue de marqueurs de focalisation en latin tardif et en moyen français », dans Congrès Mondial de Linguistique française [en ligne], Jacques Durand, Benoît Habert et Bernard Laks (éds), Paris, Institut de Linguistique française, 2008, pp. 295-306, p. 302.

97 Jens Rasmussen, La prose narrative française du XVe siècle, étude esthétique et stylistique, Copenhague, Munksgaard, 1958, pp. 32-36.

98 Jens Rasmussen, La prose narrative française du XVe siècle, étude esthétique et stylistique, p. 32.

99 Jens Rasmussen, La prose narrative française du XVe siècle, étude esthétique et stylistique, pp. 47-48.

100 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 148.

101 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 293.

102 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 546.

103 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 283.

104 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 469.

105 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 110.

106 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 161.

107 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 217.

108 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 240.

109 Grégoire Holtz, Mathieu Goux, Rebecca Legrand, Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, Neuilly, Atlande, 2022, « Clefs concours XVIe siècle », p. 213.

110 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 110. Je souligne.

111 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 234. Je souligne.

112 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 456. Je souligne.

113 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 224.

114 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 231.

115 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, respectivement p. 115, p. 152, p. 286, p. 325, p. 523, p. 111, p. 131, p. 145, p. 238, p. 368.

116 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 452.

117 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 452.

118 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 530.

119 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 161.

120 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 145.

121 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 126.

122 Au total, nous en avons relevé vingt-quatre.

123 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 530.

124 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 106 et p. 211.

125 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 217 et p. 431.

126 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 106.

127 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 106.

128 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 152.

129 Jean de Léry, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, p. 434.

130 Jens Rasmussen, La Prose narrative française du XVe siècle, étude esthétique et stylistique, p. 36.

Bibliographie

Œuvre au programme de l’agrégation

Léry Jean de, Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil, édition de Frank Lestringant, précédé d’un entretien avec Claude Lévi-Strauss, Paris, Librairie Générale Française / Le Livre de Poche, [1994] 2000, « Bibliothèque classique »

Autres textes

Boaistuau Pierre, Le Théâtre du monde [1558], Genève, Droz, 1981, « Textes littéraires français »

Calvin Jean, Quart volume contenant 57 sermons faictz depuis le 42e chapitre du livre des revelations du prophete Isaye [1558], édition de Ruth Stawarz-Luginbuehl et Michel Grandjean, édition en ligne du Ms. fr. 19 de la Bibliothèque de Genève, 2021

Calvin Jean, Institution de la religion chrestienne : livre second [1536], Paris, Vrin, 1957, « Bibliothèque des textes philosophiques »

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Pour citer cet article

Rebecca Legrand, « « Des choses aussi bigerres et prodigieuses » : usages et fonctions des binômes dans l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil de Jean de Léry (1580) », paru dans Loxias, 79., mis en ligne le 14 décembre 2022, URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=10113.

Auteurs

Rebecca Legrand

Rebecca Legrand est ATER en langue et littérature françaises du Moyen Âge et de la Renaissance à l’université de Lille depuis septembre 2021. Elle termine actuellement la rédaction d’une thèse sur le lexique des perceptions sensorielles dans les récits de voyage français vers l’Amérique (1545-1618) en cotutelle entre les universités de Lille et de Toronto, sous la direction des professeurs Marie-Claire Thomine (Lille) et Grégoire Holtz (Toronto/Université Versailles Saint-Quentin).