1Classiques Garnier, 2013, coll. « Études sur le théâtre et les arts de la scène », n° 1, 257 p., ISBN 978-2-8124-2114-3, 32 €

2Cet ouvrage porte un éclairage sur le sens et les différentes expressions d’un art de la mise en scène dont l’historiographie actuelle situe la « naissance » avec l’ouverture du Théâtre-Libre d’André Antoine en 1887. Le terme « mise en scène » intègre pourtant le vocabulaire dramatique aux lendemains de la Révolution de 1789. Le « metteur en scène », occurrence déjà repérable dans le discours critique sous le Premier Empire, pénètre le personnel dramatique des théâtres dans les années 1820. En s’appuyant sur des sources à la fois littéraires, politiques et juridiques, l’auteur identifie les enjeux qui se greffent autour d’une notion qui, régulièrement convoquée, permet d’interroger la place du théâtre dans la société en le gratifiant d’un rôle social, politique et pédagogique.

Table des matières

3Introduction

De « Mis En Scène » à « Mise En Scène : histoire d’une substantivation (1789-1807)

4- La représentation théâtrale au prisme du politique
L’écrasement de l’illusion théâtrale par le référent politique
La représentation comme outil d’actualisation du drame
- La scène au cœur de l’écriture
La liberté des théâtres et le droit d’auteur
L’auteur : maître du spectacle ?
Les politiques s’approprient la scène
Le théâtre de l’urgence, ou la création d’un langage scénique innovant
- Où la « mise en scène » apparaît nommée
Le rôle des censeurs
Construire, par la scène, un autre monde
L’écriture du spectacle : une directive ministérielle

La mise en scène comme agent de l’écriture (1808-1829)

5- Le mélodrame : une grammaire scénique codifiée
Une écriture du mouvement
Les éléments scéniques, partie prenante de la dramaturgie
Une « cure » à accomplir
- Quand mettre en scène devient un métier
Le metteur en scène : un collaborateur
L’auteur-metteur en scène
La mise en scène : une « écriture » soumise au droit d’auteur ?
L’exception Pixerécourt
Deux types de mélodrames pour la reconnaissance du droit du metteur en scène
L’auteur, le régisseur et la mise en scène
- Le directeur de la scène : un personnage-clé de la réforme « romantique »
Des corps et des images
Le réalisme : nouveau principe de l’esthétique mélodramatique
Le Panorama-Dramatique, ou la peinture (comme) mise en scène
Le décor : support de la réforme « romantique »
Le régisseur de la scène : du Boulevard aux théâtres subventionnés

La mise en scène, ou le brouillage des catégories génériques (1830-1864)

6- La mise en scène selon les « romantiques », ou l’instrument du désordre
Un réseau de directeurs et de régisseurs favorables au romantisme
Les mouvances d’une dramaturgie comme stratégie de conquête
La Société des auteurs dramatiques : un moyen de pression
Le romantisme comme esthétique scénique
La mise en scène appliquée aux « classiques »
- Lorsque le discours critique s’empare de la question de la mise en scène
La mise en scène romantique, ou la tragédie grecque restaurée
La mise en scène comme outil historiographique
L’idée et la matière : l’art du poète et celui du metteur en scène 158

Le matériel et l’immatériel (1865-1914)

7- La reconnaissance du metteur en scène comme métier
Le metteur en scène : premières tentatives de définition
Les coulisses de la création théâtrale
Les fonctions du metteur en scène
Le metteur en scène : sujet de vifs débats au sein de la critique
- L’autonomie de la mise en scène, ou l’émergence d’une esthétique plurielle
Le législateur face à la question de la mise en scène
Le rôle de la SACD
Le combat pour la reconnaissance juridique du metteur en scène
Les voies possibles d’une réforme théâtrale : l’imbroglio de la critique à propos du naturalisme, du romantisme et du mélodrame
Le Théâtre-Libre comme modèle
conclusion
bibliographie
index des noms
table des illustrations