Loxias | Loxias 40. Panaït Istrati, « l’homme qui n’adhère à rien » |  Panaït Istrati, « l’homme qui n’adhère à rien » 

Catherine Rossi  : 

Les périodes suisses chez Panaït Istrati

Résumé

Les « passages » en Suisse de Panaït Istrati de 1916 à 1930 ouvrent des perspectives qui auront de profondes répercussions sur le cours de sa vie. Le canton de Vaud et du Valais forment un étonnant creuset d’où émerge une combinaison de chemins qui sont autant d’étapes fondatrices. Si les recherches abordent souvent les périodes suisses d’Istrati, elles ne les traitent jamais dans leur intégralité. Il est temps de faire une rapide synthèse de ce que nous connaissons.

Index

Mots-clés : amitié , Baud-Bovy (Marie-Louise), Bilili, Franzoni (François), Istrati(Panaït), Jéhouda (Josué), Parchet (Arthur), Romain Rolland, vagabondage

Géographique : France , Roumanie, Suisse

Chronologique : XXe siècle

Thématique : autobiographie , littérature francophone, musique, récit

Plan

Texte intégral

1Les « passages » en Suisse de Panaït Istrati de 1916 à 1930 ouvrent des perspectives qui auront de profondes répercussions sur le cours de sa vie. Le canton de Vaud et du Valais forment un étonnant creuset d’où émerge une combinaison de chemins qui sont autant d’étapes fondatrices. Si les recherches abordent souvent les périodes suisses d’Istrati, elles ne les traitent jamais dans leur intégralité. Il est temps de faire une rapide synthèse de ce que nous connaissons.

À la recherche d’un refuge

2Le monde, bouleversé par les soubresauts révolutionnaires et belliqueux dont la contagion ne cesse de progresser, voit de nombreux exilés prendre le chemin de la Suisse : Istrati est de ceux-là. Pourtant, il n’y a pas que la guerre qui le pousse à quitter la Roumanie en 1916, raison qu’il ne met d’ailleurs pas en avant – ce qui est étonnant pour un homme qui passera sa vie à dénoncer les injustices –, mais plutôt une situation matrimoniale et agricole en dérive. En réalité, son état de santé se détériore : une tuberculose récalcitrante l’oblige à se faire soigner en établissement.

3Admis au Sanatorium Populaire de Leysin (en fait, le Sanatorium des Alpes Vaudoises), il est contraint d’y séjourner pendant trois ou quatre mois. Il bénéficie autant de conditions de séjour appréciables dans un cadre magnifique, que des avancées médicales comme la technique de l’héliothérapie développée par le Dr Auguste Rollier dès 1903, qui donnait déjà d’excellents résultats1. Istrati profite alors de ses moments de repos forcés pour apprendre le français, lui qui était tout juste capable de « demander du pain et produire l’hilarité2 » : il procède en autodidacte, en lisant les grands classiques, sans autre outil qu’un dictionnaire qui ne le quittera plus. Luxe suprême, il apprend même à jouer du piano, « rêve éternel3 ».

4La fin du séjour au sanatorium rappelle Istrati à la dure réalité : « Quatre mois de claustration ! Quand je me réveillai à la réalité, autour de moi les murs étaient entièrement piqués, couverts de fiches, mon dictionnaire était en loques, et il ne me restait qu’un franc suisse4. » Il lui faut donc gagner sa vie pour survivre : « Je descendis pour chercher du travail… Le premier homme à qui je m’adressai – dans ma nouvelle langue – fut M. Creuze, Hollandais, entrepreneur de bâtiment et tuberculeux depuis de longues années. Je fus embauché d’emblée, mais il me dit en souriant : "Cher monsieur, vous parlez comme dans les livres."5 » Peintre en bâtiment, il loue ses services pour repeindre des chalets et même l’établissement de soin qui l’avait accueilli : « Une année de travail : je gravis la montagne entre Leysin-Village et Leysin-Feydey ; je repeins des portes et je colle du papier sur des murs parfois ensanglantés6. » Occasionnellement, il déblaie la neige sur la patinoire du sanatorium Mont-Blanc à Leysin pour 5 francs par jour7. Mais il ne s’agit que d’emplois temporaires : sa tâche terminée, il doit se remettre en route. Il espère trouver plus facilement du travail à la ville :

Au printemps de 1917, je descendais de Leysin à Lausanne pour chercher du travail. J’avais si peu d’argent qu’après deux jours de courses sans succès je fus obligé de supprimer la nuit à l’hôtel pour conserver mes économies destinées à la nourriture. Un agent de la ville, auquel je m’adressai pour demander un « tuyau » sur la possibilité de coucher sans payer, m’indiqua, assez dignement, un asile de nuit situé sous un haut pont, où, le soir venu, j’allai demander l’hospitalité8.

5En une nuit, il a le sentiment de perdre toute dignité humaine et pire encore lorsqu’il découvre avec horreur que son passeport porte les stigmates de son passage à l’« Asile de nuit de Lausanne »9 qui l’assimile désormais à la catégorie des vagabonds professionnels dont il n’a jamais fait partie. Son camarade d’infortune l’invite à aller à Cossonay :

Là-bas, il y a des usines. On y sera embauché, on embauche toujours là-bas, car le travail est dur, ce sont des laminoirs et les ouvriers n’y restent pas pour se tourner les pouces10.

6En effet, Istrati trouvera un emploi aux câbleries. La concurrence est rude entre deux entreprises rivales, Dornach et Aubert & Grenier : les Postes fédérales développent leurs réseaux de façon intensive11 ; les cadences de travail sont sans cesse accélérées. Istrati sent déjà les prémices du taylorisme, cette « organisation scientifique du travail », appliqué dès 1918 en Suisse Romande, et instauré entre 1924 et 1931 dans les entreprises de câbleries de Cossonay12. Nous ne disposons pas d’informations précises sur les tâches effectuées en usine ; en revanche, Istrati déclare avoir planté des poteaux télégraphiques dans la vallée de l’Orbe13.

7Istrati quitte rapidement cet enfer néfaste à sa santé pour respirer l’air pur de la campagne dont la beauté ne le laisse pas indifférent : « La Suisse entière est un grand jardin renfermant miraculeusement ses Alpes aux neiges éternelles, et ses belles routes seront dignes un jour de se voir remplies par cette multitude bruyante et joyeuse d’un Monde qui va venir.14 » Il erre dans le canton à la recherche d’un travail. Cette situation précaire n’améliore pas son état physique. Il tombe malade et se retrouve sans ressources. À cela s’ajoute un sentiment de profonde solitude : « […] Seul et trop malheureux dans le plus beau pays du monde, entre les années sombres de 1916 à 1918, je fus près d’être vaincu par l’isolement. C’est terrible quand on n’a plus d’ami à qui dire combien on est joyeux et combien on est triste ! […] Je décourageais le peu d’hommes qui m’adressaient la parole15. » On mesure à quel point la situation est tragique pour Istrati, quand on sait que l’amitié représente le pilier fondamental de ses idéaux, celui dont la transfiguration du monde dépend.

8Il reprend alors le chemin de l’usine et se fait embaucher à Genève chez Picard, Pictet & Cie, que l’on appelait familièrement « Pic-Pic » : cette ancienne fabrique d’automobiles s’était reconvertie dans la sous-traitance de pièces d’horlogerie pour une marque de montres connue puis, avec la guerre, dans la fabrication de pièces d’obus à destination de l’armée anglaise. Le passage de l’artisanat à l’industrie amorcé dès 1916 dans le cadre de cette reconversion d’activité, a d’immenses répercussions sur le travail d’une main d’œuvre essentiellement féminine : les cadences sont élevées et les salaires maigres. Peut-être Istrati a-t-il été associé de près ou de loin au mouvement de débrayage qui a eu lieu en mai 191716, lui qui avait été à l’origine des grandes grèves des dockers de Braïla en 1910 avec le célèbre révolutionnaire Stephan Gheorghiu. On peut supposer qu’il quitte assez rapidement l’usine, écœuré, une fois de plus, par des conditions de travail qu’il juge inhumaines ici comme ailleurs et qu’il évoque si souvent à travers ses récits. En revanche, on peut se questionner sur les raisons qui l’ont poussé à accepter de « contribuer à l’effort de guerre » : n’était-il pas en conflit avec ses convictions personnelles ?

9En 1918, un grand projet d’aménagement du territoire est lancé : l’assèchement de la plaine du Rhône a pour but d’assainir des surfaces au moyen de canaux, afin de les rendre cultivables17 : ces « améliorations foncières »18, comme on disait dans le Valais, constituent une aubaine pour de nombreux manœuvres. Istrati saisit, lui aussi, cette occasion. C’est une façon de renouer avec ses origines paysannes.

10On élargit le grand canal et on l’approfondit, on creuse des digues et des canaux. Cette entreprise gigantesque s’étend de Saint-Maurice au lac Léman. Elle sera couronnée de succès par le bon rendement agricole des terres asséchées19. À Vouvry, Istrati travaille pour le compte de M. Naville : « Chaque jour, on le voit partir sur son tracteur du côté de la porte de Sex, traverser le pont pour s’engager sur les chemins bourbeux sillonnant la vallée, entre Noville et Rennaz20. » On apprend par Émilien Pot21 qu’il est employé comme mécanicien.

11Sur les lieux, Istrati rencontre un personnage particulièrement marquant, le musicien suisse Arthur Parchet réduit à la misère par les circonstances de la vie. Très vite, les deux hommes se lient d’amitié : « Leurs tempéraments tumultueux se conviennent et Parchet admire avec l’enthousiasme qui lui était propre cet Oriental exubérant qui, tout en conduisant son tracteur, dévorait les classiques français [et] les romans de Zola […]22. » Jean Quinodoz, dans une émission télévisée, évoque Parchet qu’il a personnellement connu et qui lui raconte que, dans ces années-là, il était à la charrue alors qu’Istrati juché sur le tracteur lui lisait à haute voix des passages de La terre, et que, le soir venu, ils « fraternisaient » à l’auberge de Vouvry23. Ces deux hommes confrontés au « duel terrible et de chaque jour avec la terre » comme l’écrivait Zola, affrontent avant tout celui de la vie qui ne les épargne pas. Le destin de Parchet, comme celui d’Istrati, est fait de ruptures et de revirements ; chez l’un et l’autre, il y a cette liberté de pensée qui déterminera le cours de leur vie mais leur originalité dans le domaine de l’art ne connaîtra pas le même dénouement : Istrati sera projeté sur la scène littéraire alors que Parchet sombrera dans la déchéance. Pourtant, l’avenir était prometteur pour ce brillant chef d’orchestre qui avait aussi le talent d’un compositeur. Mais la guerre porte un coup d’arrêt à sa carrière : obligé de quitter l’Allemagne, il se réfugie dans sa région d’origine où il espère exercer son art. Mais Vouvry n’est pas Mannheim. Il est contraint d’accepter des emplois de fortune en attendant le retour de son épouse et de son fils restés en Allemagne. Seul et démoralisé, sa rencontre avec Istrati lui redonne certainement espoir à l’égard de lendemains plus enchanteurs. Leurs chemins se séparent à la fin de 1918 alors que l’état de santé de Panaït nécessite une hospitalisation au sanatorium de Sylvana-sur-Lausanne par l’entremise de la Croix Rouge américaine. Ce n’est qu’en 1926 qu’ils reprendront contact.

12À cette période, Istrati connaît une crise morale profonde :

Matériellement, mes besoins absolus ne vont pas loin. Je suis habitué à tout et ai connu la détresse du corps comme peu d’hommes l’ont connue sur cette terre. De cela je n’ai pas peur. C’est peu de chose. / Mais ma foi est complètement perdue. C’est là le danger. C’est elle qui m’a nourri et m’a soutenu. J’ai toujours cru que le monde n’est pas comme il est, et qu’il peut être autrement. / Cette foi je la perds à présent. Je m’accroche, mais elle va […]24.

13La maladie le condamne à trois mois de soins : Panaït rumine ses déceptions et fait le bilan de ses désillusions. Il est remarqué par un convalescent dont le rôle sera déterminant :

Dès les premiers jours de ce séjour de convalescence, il découvre et observe avec une sympathie particulière un curieux personnage dont l’allure est celle d’un vagabond au visage émacié, volontairement solitaire à l’écart des autres malades, parlant un français rudimentaire, d’origine roumaine : c’est Panaït Istrati. Un inconnu.25

14Cet observateur bienveillant n’est autre que Josué Jéhouda, journaliste genevois. Ils ne tardent pas à se lier d’amitié :

La sympathie et surtout la confiance sont réciproques ; immédiatement les deux hommes se rencontrent. Si l’un et l’autre sont différents par l’éducation reçue, ils ont, cependant, beaucoup de choses en commun : la passion de la justice, en particulier. Cette passion, ils devront l’un et l’autre, la payer cher26.

15Jéhouda écoute attentivement Istrati et lui conseille de lire Romain Rolland : « Lisez Jean-Christophe et les trois Vies27. Vous vous trouverez là-dedans28. »

16C’est une véritable révélation pour Istrati : « Seul, abandonné, déçu de l’amitié et de l’art, épuisé et incapable de tout effort nouveau, malade, je découvre soudain un ami chaud qui parle, dans une langue nouvelle, droit à mon cœur. Je le sens derrière chaque page et j’apprends qu’il est près de moi29. » Istrati dévore l’œuvre de Rolland : il en commence la lecture au sanatorium et la poursuit, « caché parmi les machines30 » alors qu’il travaille comme manœuvre au Grand garage Peugeot de Genève. Si son œuvre l’a « aidé à revenir à la vie, à regagner la force pour résister aux vicissitudes de l’existence », c’est parce qu’il a bénéficié de cette « assistance spirituelle » qui correspond à ses aspirations, alors même que sa propre mère vient de s’éteindre en Roumanie31.

17En juin, Istrati se rend à une conférence donnée par Paul Birukoff32 à Genève sur « la Russie actuelle ». Il écrit son premier article rédigé en français « Tolstoïsme ou bolchevisme ? » que le journal La Feuille publiera le 24 juin 191933. Panaït est alors engagé dans l’administration du journal par le directeur Jean Debrit. Deux autres articles écrits directement en français paraîtront dans La Feuille : « Lettre ouverte d’un ouvrier à Henri Barbusse » et « Daignerez-vous »34.

18En août 1919, quand la Tribune de Genève annonce le « long » séjour de Rolland à l’hôtel Victoria d’Interlaken, Istrati adresse aussitôt une lettre-confession de vingt pages à l’écrivain. Malheureusement, la lettre lui revient avec la mention « Parti sans laisser d’adresse »35. Istrati qui avait mis tant d’espoir dans la réponse à ses questions fondamentales, s’enfonce dans le désarroi. Son appel au secours n’a pas été entendu :

Vous croyez sincèrement qu’on peut changer quelque chose ? Croyez-vous intimement ? Sinon, ça ne vaut pas la peine de vivre, ça ne vaut pas la peine ! J’attends cette parole, chaude, ou rien, je serai servi dans les deux cas, et dans tous les sens36.

19Istrati quitte la Suisse37 pour s’installer à Nice comme photographe ambulant : il s’abîme dans le désespoir et écrit ses « dernières paroles » le 1er janvier 1921. Quelques jours plus tard, il tente de se trancher la gorge dans un jardin public. Le journal local relate les faits et annonce un pronostic peu optimiste38. La police retrouve à son domicile la fameuse lettre adressée à Rolland deux ans plus tôt ; elle est envoyée à la rédaction de L’Humanité où Fernand Desprès est journaliste. Il la transmettra à son ami Rolland le 14 mars 192139. Romain Rolland répond à Istrati le 15 mars. Une correspondance s’instaure entre les deux hommes. Istrati rencontre pour la première fois Romain Rolland à la Villa Olga, à Villeneuve le 25 octobre 1922 : à cette occasion Panaït lui remettra ses « Dernières paroles » écrites dans un accès de profond désespoir. Ainsi commence la vie littéraire d’Istrati !

La pêche miraculeuse

Le hasard a voulu que je sois pêché à la ligne, dans les eaux profondes de l’océan social, par le pêcheur d’hommes de Villeneuve. Je suis son œuvre. Pour que je puisse vivre ma seconde vie, j’avais besoin de son estime, et pour obtenir cette estime chaude, amicale, il me demandait d’écrire40.

20En quelques lignes, Istrati nous dit l’essentiel : un pacte est scellé entre les deux hommes ; Panaït a été « choisi » parmi d’autres. À charge pour lui d’écrire s’il veut une contrepartie vitale : l’estime de Rolland qui équivaut à une reconnaissance paternelle. Nous nous situons donc dans le champ d’une filiation spirituelle revendiquée par Istrati lui-même, à l’orée de cette « seconde vie ». Le pacte est d’une haute exigence : objectivement, le défi semble impossible à surmonter. En effet, comment est-il possible d’écrire des œuvres en français, à l’âge de quarante ans, quand on a appris la langue sur le tard et en autodidacte ? Pourtant, Istrati s’en empare à bras le corps, passionnément, fidèle en cela à sa façon d’être qui ne changera jamais. Le chemin est ardu : « C’est l’enfer ! J’avance comme une taupe obligée de monter un escalier brûlant. Et je souffre dans tous mes pores, ne sachant presque jamais quand j’améliore et quand j’abîme mon texte.41 » Istrati initie un parcours héroïque : l’écriture reste pour lui le plus inhumain des travaux forcés. Il est « condamné à écrire » s’il veut respecter le pacte dont sa survie dépend. D’ailleurs, Rolland le guide et l’encourage d’un ton qui n’admet pas la dérobade :

J’obéis donc, avec élan. Mais, dès le début, l’ignorance de la langue me fit payer chèrement la joie d’écrire, et d’écrire en français. Ma poitrine était un haut fourneau plein de métaux en fusion qui cherchaient à s’évader et ne trouvaient pas les moules prêts à les recevoir. […] Je ne sais pas comment je ne suis pas devenu fou à cette époque-là42.

21Mais Istrati est doué, il apprend vite : il assume son choix malgré les innombrables obstacles qui se dressent devant lui. En 1923, Kyra Kyralina paraît dans la revue Europe avec la préface de Romain Rolland « Un Gorki balkanique ». Aussitôt l’éditeur Rieder propose un contrat à Istrati : la sortie de son ouvrage en librairie en mai 1924 lui vaut un succès instantané. Du jour au lendemain, il devient un écrivain de renommée internationale : ses œuvres sont traduites dans le monde entier.

22Dès lors, il consacre sa vie à l’écriture, soutenu inlassablement par « la voix de Villeneuve ». Un grand écrivain est né !

Les amitiés suisses

23C’est à regret qu’Istrati a quitté la Suisse ; il en éprouve une immense nostalgie qu’il confie à Rolland :

Je voudrais me trouver de nouveau sur quelque sentier isolé de la Suisse, vers la tour d’Aï, vers le Suchet, la Vallée de Joux, ou Sainte Croix. Je voudrais surtout suivre de nouveau les gorges de l’Orbe, depuis Vallorbe jusqu’aux Clées, où la lumière arrive à peine, et où la rivière, solitaire et complètement perdue par endroits, parle avec les arbres qui la couvrent et avec elle-même. Orbe, Ballaygues, belles vérandas vers le Jura Bernois […]. Je donnerais beaucoup pour revivre l’été de Vallorbe […]43

24Mais il n’y a pas que le paysage magnifique qui lui manque. Certaines belles rencontres étaient restées en suspens du fait des aléas de la vie. Sa notoriété lui permet désormais de retrouver la trace d’amis qu’il n’avait jamais oubliés comme Jéhouda ou Parchet. Au fil du temps, d’autres amitiés fortes vont se nouer avec des personnages tout aussi hors du commun.

Josué Jehouda (1892-1966)

25Istrati évoquait souvent cette « connaissance »44 qui, à Sylvana en 1918-19, lui avait fait découvrir l’œuvre de Rolland, mais il en avait oublié malheureusement le nom. En 1926, cet « inconnu mystérieux45 » se manifeste de façon inattendue :

Ce n’est que plusieurs années après cette rencontre oubliée, en 1926, que j’ai retrouvé un Istrati métamorphosé en un écrivain célèbre, chez l’éditeur Rieder, où j’avais publié La Terre promise46.

26Istrati peut enfin mettre un nom sur ce visage : « Les ténèbres qui nous séparaient ont été déchirées par un petit mot de Jéhouda me rappelant Sylvana.47 » Un échange de lettres chaleureuses s’en suit. Panaït lui témoigne sa reconnaissance48 :

[…] Sache, mon ami, que j’ai parlé de toi – en dialogues – dans ma contribution49 au livre Liber amicorum Romain Rolland qu’on édite en ce moment pour le 60e anniversaire de notre ami […]. / J’ai rendu presque fidèlement notre conversation de Sylvana, quant à mon mécontentement de la littérature moderne, tu avais fini par me jeter le nom de Romain Rolland. Et ce nom sur lequel je me suis précipité comme un affamé, en dévorant son œuvre complète en moins de trois mois, avait créé ce que tu vois, mais c’est à toi de t’en gonfler, mon vieux, c’est toi qui as le droit de dire : « Istrati ? C’est mon œuvre »50.

27Istrati n’a qu’une hâte : se rendre à Genève pour renouer avec celui qui est à l’origine de son entrée dans la littérature mais plusieurs raisons retardent les retrouvailles :

Ah, si je n’étais pas accaparé par mon quatrième volume […], si le change suisse n’était pas si fou et ma bourse à peine en état de faire face aux nécessités, avec quel élan je roulerais vers toi et je te montrerais comment un cœur de vagabond sait payer ses dettes à un ami […].
Je te quitte car je suffoque. Considère-moi mort, pendant encore deux-trois mois, le temps de finir ce volume. Puis, sûrement, nous devons nous revoir, d’une façon ou d’une autre51.

28Lors de leur première rencontre, Jéhouda était journaliste. Quelques années plus tard, il est devenu directeur de La Revue juive et écrivain. Juif d’origine russe, touché dans sa chair par les injustices humaines en général et les ignominies perpétrées en Russie contre les juifs en particulier, il milite en faveur de la création d’Israël. Il n’a rien perdu de son âme et de son immense humanité qui avaient ébloui Istrati52. Cet homme de foi ne pouvait qu’être son ami.

29Jéhouda invite Istrati à la conférence sur le rôle des arts et des artistes qui se tient salle Athénée à Genève le 22 avril 1926 et lui propose même d’effectuer une communication sur « les sentiments » afin de couvrir les frais du voyage53. Vingt-cinq ans après la mort d’Istrati, Josué Jéhouda se souvient que son ami « exprima sa profonde reconnaissance à la Suisse54 »et n’a pas oublié ses paroles fortes : « Cette Suisse que j’aime, où je me sens à la maison55. »

30Une profonde amitié lie les deux hommes : ils se rassemblent autour d’un projet d’écriture. Istrati avait écrit une nouvelle, Isaac le tresseur de fil de fer56 mais Roberfrance lui demande de creuser « davantage le côté psychologique d’Isaac57 ». Istrati demande la collaboration de Jéhouda pour apporter « l’éclairage intérieur de ce héros juif58 ». En 1927 paraît La famille Perlmutter. C’est précisément à cette époque qu’Istrati prépare son départ pour URSS, lequel, on le sait, changera le cours de sa vie.

31Les deux amis ont échangé quelques lettres entre 1933 et 193559. Jéhouda évoque sa dernière rencontre à Nice en 1934, un an avant sa disparition : « […] Il n’était plus que l’ombre de lui-même. Il venait de passer un hiver bien pénible, luttant contre la mort avec le désespoir des passionnés. C’était clair pour nous tous et pour lui-même : il rentrait en Roumanie pour y mourir. Nous nous sommes séparés à la gare – où il fallut le porter, car il ne tenait plus debout – avec la conviction très nette que nous nous reverrions plus60. » Jéhouda regrette profondément qu’à la fin de sa vie, Istrati ait été manipulé par des antisémites roumains malgré ses mises en garde et ajoute, cependant, que « […] tout cela n’a plus une très grande importance en regard de son œuvre, d’une valeur certaine61. »

Arthur Parchet (1878-1946)

32Rolland est loin d’imaginer l’effet que sa question, si anodine à ses yeux, va produire sur Istrati : « Connaissez-vous un compositeur, Arthur Parchet, de Vouvry (Valais), qui se réclame de vous ? Il est en bien misérable situation62. » Istrati lui répond aussitôt : « Quelle énorme nouvelle m’apporte votre lettre ce matin ! Je retrouve, enfin, par vous, mon gros Arthur, mon bon, mon pauvre, mon misérable, mon grand Arthur Parchet !63 »

33Istrati avait quitté son ami Parchet fin 1918 : la situation précaire dans laquelle était tombé le compositeur était affligeante et ne laissait guère d’espoir. Panaït imagine la douleur de son ami, lui qui était passionné par son art.

34Rolland avait déjà échangé quelques billets avec Parchet64 avant sa lettre du 18 juillet 1926 à Istrati. Parchet savait que Rolland vivait à Villeneuve et quel avait été son rôle auprès d’Istrati : il lui écrit pour connaître l’adresse de son ami. Mais Istrati déménage souvent et l’on suppose que Parchet reprend contact avec Rolland pour venir aux nouvelles. On sait, en tout cas, qu’il lance un appel à l’aide à Rolland, grand mélomane. Rolland fait part à Istrati d’une démarche aboutie : « J’ai écrit pour lui au chef du Département des Beaux-Arts65, du canton de Valais (à propos d’un recueil de chants populaires, qu’il a envoyé il y a deux ans). Mais vous connaissez les « officiels » ! Il faudrait votre trique pour les arracher à leur sommeil66. »

35Istrati réagit aussitôt : « Mon ami tendre ! À genoux je vous prie de faire pour Parchet tout ce que vous pouvez. N’attendez rien des « officiels ». Je connais cette vieille histoire d’entre Parchet et son canton : un homme qui déteste les curés et le crie comme il le fait, ne peut rien attendre du canton le plus catholique de la Suisse. (N’est-il plus professeur de musique à l’école normale de Sion ? Sûrement, ces fossoyeurs lui ont retiré le dernier morceau de pain !)67. »

36En effet, Parchet a perdu son poste qui était d’ailleurs loin de correspondre à ses aspirations premières : « […] Mon art est tout pour moi et la vie ne m’est une valeur qu’autant qu’elle me permet de le cultiver. L’impossibilité de le faire pour un artiste est pire que la mort, et cet état de chose a fait de moi un révolté […]68. » Il désire exercer son art de compositeur mais ses œuvres ne correspondent pas aux attentes du clergé : ses créations ne trouvent pas de place dans un Valais trop conservateur pour lui.

37Dans sa lettre du 29 août 1926, Panaït rassure son grand ami : « Je suis resté l’ami que tu connais, en dépit de ce rapide succès que Romain Rolland appelle « unique » à sa connaissance et qui aurait tourné la tête à n’importe qui […]. Un sentiment de pudeur (explicable lorsqu’il s’agit de parler à un ami brisé comme toi) m’empêche de te mettre au courant comme je mettrais un journaliste quelconque. […] Il n’y a pas de quoi tirer vanité. Car toute ma vanité, toute ma chaude ambition, c’eût été de voir les hommes qui m’admirent (et qui sont puissants) s’intéresser un peu à la souffrance des êtres qui me ressemblent et qui hurlent dans les tenailles de la misère, de l’injustice, de l’ignorance. Or, de ces admirateurs-là, pas un n’est venu me demander s’il y aurait quelque chose à faire69. »

38Les deux amis se retrouvent à Vouvry, le 3 septembre 1926. Le voyage de seize mois en URSS d’Istrati sera un frein à leurs relations : à son retour, Istrati évoquera sa désillusion sans entrer dans les détails70 pour ne pas accabler Parchet. De 1930 à 1935, Parchet n’aura plus de nouvelles directes, d’autant plus que la brouille entre Rolland et Istrati le prive d’un intermédiaire précieux. Lorsque Rolland sortira de son silence, trois mois avant la mort de Panaït, Parchet reprend sa plume : il évoque son inquiétude sur Istrati (sa santé, son isolement, sa gêne matérielle) et lui fait part de sa douleur d’avoir perdu un fils aimant, de son isolement et de ses difficultés pour faire éditer ses compositions, mais aussi ses doutes quant à son talent : « Je vis dans la continuelle obsession que tout ce que j’écris n’a aucune valeur, et c’est terrible71. »

39Vouvry perpétue la mémoire de ces deux grands hommes : en 1975, la commune fête le 90e anniversaire de la naissance d’Istrati et appose sur le mur de l’Hôtel de Ville, une plaque commémorative dédiée à cet « écrivain roumain de taille universelle », à côté de celle de Parchet (posée en mai 1957) ; en 2010, une Place Panaït Istrati a été inaugurée et le 19 octobre de cette même année, le Maire de Bucarest a offert un buste d’Istrati portant la mention « L’écrivain roumain le mieux connu à l’étranger », en remerciement de l’accueil que Vouvry avait réservé à Panaït. Dans le Musée du Vieux-Vouvry, c’est avec émotion que l’on découvre le piano qu’Istrati avait offert à son grand ami Parchet.

Marie-Louise Baud-Bovy(Bilili, 1902-1990)

40Lorsqu’Istrati se rend à Genève en avril 1926, il ne sait pas qu’il fera une rencontre déterminante au plan sentimental et amical.

41En voici les circonstances : après sa conférence, Istrati, invité à une soirée, fait la connaissance de Marie-Louise Baud-Bovy, une jeune et jolie Genevoise, relieuse d’art – comme par hasard, celle qui avait relié l’Âme enchantée de Rolland – et fille du directeur du Musée des Beaux-arts de Genève72 : « [C’] est arrivé entier, complet, beau comme la foudre et a remis d’aplomb mon côté passionnel qui dépérissait : Marie-Louise est presque une Anna73 doublée de ce qui manque à Anna. / Je suis prêt de payer cela avec la vie74. » La situation est délicate car il est marié : Istrati révèle toute l’affaire à Anna et le père de Marie-Louise évoque ce qui s’est passé auprès de Rolland. Ne voulant pas compromettre la jeune fille, Istrati part pour Paris et se réfugie dans l’écriture75 : « Je suis dans la cave de Ionesco, enterré depuis le jour où je vous l’ai annoncé, et je vis en ermite76. »

42Impossible d’oublier Bilili et sa passion est réciproque. Panaït revoit Bilili et ne la quitte plus. C’est avec elle qu’il effectue une partie de son voyage en URSS. Associée à tous les tourments et les désillusions de Panaït, elle rencontre Nikos Kazantkaki et sa compagne Eleni Samios avec lesquels elle partage pendant un temps ce trépidant voyage à travers l’URSS. Tous les témoins qui ont approché Bilili sont unanimes pour souligner sa patience, sa délicatesse d’âme et sa passion pour les arts – notamment la musique et le chant. Dominique Foufelle a dressé un portrait complet auquel il est utile de se référer pour comprendre le contexte culturel et spirituel dans lequel Bilili a évolué, ainsi que sa personnalité77. Eleni Samios-Kazantzaki se souvient « de la très douce Bilili, Bilili la silencieuse, aux yeux sévères de madone byzantine, la compagne de ces jours fertiles en bonheur, en événements tristes, en nobles idées…78 » qu’Istrati jugeait être « une femme extraordinaire79 ». Elle est une des rares Suissesses à connaître l’URSS dans sa véritable réalité, comme le fera dans les années 30 la sportive et grande voyageuse Ella Maillart80. À sa manière, selon Eleni, Bilili aurait contribué à diffuser des informations sur la Russie en adressant des articles aux journaux de Genève : si l’on se réfère aux archives suisses, aucun article ne porte son nom mais elle aurait pu vouloir garder l’anonymat. Certains articles non signés de cette époque dans Le Journal de Genève s’apparentent à des informations que Serge relevait dans les journaux officiels russes et traduisait en français, et que l’on retrouve dans son volume de la trilogie, Vers l’autre flamme, sorti clandestinement d’URSS par l’entremise de Bilili. Ce voyage en URSS sera difficile à supporter pour Bilili : avec diplomatie, elle tente de maintenir des relations harmonieuses au sien du groupe mais les dissensions entre Istrati et Kazantzaki aboutissent à une rupture idéologique. Fort heureusement, Bilili trouve du réconfort dans le chant auquel elle se forme : Istrati la soutient moralement et financièrement avec une générosité qui dépasse souvent ses moyens. Fin 1928, la situation devient périlleuse en URSS ; la disparition de sa mère et la reprise de sa formation de chant précipitent son retour : Bilili regagne la Suisse puis se rend à Vienne ; Istrati va à Paris, mais sa santé précaire l’oblige en juin 1929 à gagner le sanatorium « Curhaus Victoria » à Montana-sur-Sierre.

43En 1930, Istrati organise le premier concert de Bilili en Égypte, mais il n’aura pas lieu : refoulé du pays pour des raisons diplomatiques, il est expulsé vers la France. Bilili retourne à Vienne. Le destin les sépare définitivement : elle choisit de devenir cantatrice et accepte la demande en mariage d’un médecin viennois.

François Franzoni (1887-1956)

44Dans sa lettre du 27 juillet 1927 à Rolland, Istrati évoque sa stupéfaction après avoir reçu le compte rendu graphologique d’un document envoyé sous couvert d’anonymat : « C’est extraordinaire de vérité. J’en suis bouleversé ! »

45Début septembre 1930, de passage à Genève avant de rentrer en Roumanie, il rencontre François Franzoni, le graphologue qui avait si bien su déceler sa personnalité, poète de surcroît. Franzoni, quant à lui, « […] s’étonne de voir coexister dans ses yeux des ombres impénétrables et de brusques éclairs81. » Naît une grande et durable amitié. Il apportera non seulement un réconfort moral à Panaït, mais aussi une aide matérielle à laquelle son épouse Renée et son beau-père Edmond Boissier contribueront généreusement82. Franzoni rend visite à son ami à Braïla fin septembre : il en gardera un souvenir très ému d’autant que Panaït, très malade, traverse une crise morale et affective profonde : à la rupture brutale avec Bilili s’ajoute l’effondrement de ses « marottes » : l’amitié, la justice parmi les hommes, la vérité et la liberté. Leur correspondance comporte cinquante-six lettres dont toutes ne sont pas encore éditées. Franzoni apportera son soutien indéfectible jusqu’à la mort de son ami : il apprend la triste nouvelle à Paris, le soir du 16 avril 1935, entre deux levers de rideau, alors qu’il assistait à une représentation à l’Opéra comique83.

46La Suisse a indéniablement contribué à la réalisation de Panaït Istrati : terre d’accueil, elle lui a permis de travailler, de se soigner, d’apprendre le français et d’écrire mais aussi de faire de fabuleuses rencontres. Le hasard a voulu que certaines d’entre elles se transforment en amitié passionnée et passionnante : avec Istrati, il ne pouvait en être autrement.

Notes de bas de page numériques

1  Liliane Desponds, Leysin : histoire et reconversion d’une ville à la montagne, Yens s/ Morges (Suisse), Éd. Cabedita, 1993, pp. 27-29. L’héliothérapie avait été découverte vers 1899 par le Dr Oscar Bernhard, médecin des Grisons en observant les effets du soleil sur le séchage de la viande tel qu’il était pratiqué chez les paysans.

2  Lettre de Panaït Istrati à Romain Rolland, Genève, le 20 août 1919, Correspondance intégrale Panaït Istrati/Romain Rolland/1919-1935, Saint-Imier (Suisse), Canevas éditeur, 1989.

3  Lettre de Panaït Istrati à Romain Rolland, Genève, le 20 août 1919, op. cit., p. 28.

4  Interview de Frédéric Lefèvre, « Une heure avec Panaït Istrati », Les Nouvelles littéraires, 1er octobre 1927. Réédité dans Le Vagabond du monde par Panaït Istrati, Plein Chant, 1989, op. cit., p. 28.

5  Interview de Frédéric Lefèvre, « Une heure avec Panaït Istrati », op. cit., p. 108.

6  Interview de Frédéric Lefèvre, « Une heure avec Panaït Istrati », op. cit., pp. 108-109.

7  Lettre d’Istrati à Rolland, 20 août 1919, op. cit., p. 28..

8  Panaït Istrati, « Une rencontre », Le Pèlerin du cœur, Paris, Gallimard, NRF, 1984, p. 77.

9  Selon Istrati, ce document se trouve dans les archives de la légation roumaine de Berne. « Une rencontre », op. cit., p. 81.

10  Panaït Istrati, « Une rencontre », Le Pèlerin du cœur, op. cit., p. 83.

11  Archives cantonales vaudoises, « Société anonyme des câbleries et tréfileries de Cossonay », Inventaire, cote PP 632, www.davel.vd.ch

12  Jacques Guyaz, Domaine public, n° 1489, 12 octobre 2001, au sujet de la sortie du livre de Matthieu Leimgruber, Taylorisme et management en Suisse romande (1917-1950), Antipodes, collection dirigée par Hans Ulrich Jost, « Histoire et société contemporaine » 21/2001. www.anipodes.ch/histoire-et-societe-contemporaines/35-taylorisme-et-management-en-suisse-romande

13  Lettre d’Istrati à Rolland, 20 août 1919 et interview de Frédéric Lefèvre, « Une heure avec Panaït Istrati », op. cit.

14  Panaït Istrati, « Une rencontre », Le Pèlerin du cœur, op. cit., p. 84.

15  Panaït Istrati, « Les trois phases de mon Romain Rolland », Le Pèlerin du cœur, Gallimard, NRF, 1984, pp. 151-152.

16  Benedict Frommel, L’usine Tavaro/Étude patrimoniale d’un ancien site industriel, t. 1 « Historique », Département de l’aménagement, de l’équipement et du logement, Direction du patrimoine et des sites, Service des monuments et des sites, septembre 2002, p. 10, et note 9 qui évoque Istrati dans Le Courrier du 20/10/2001, p. 10, www.home.ch/spaw1265.

17  Article du « Nouvelliste », Le Confédéré (Organe des libéraux valaisans paraissant à Martigny), 24 juillet 1918, n° 58.

18  Les Améliorations foncières en Valais/Cent ans d’activité 1904-2004. Brochure bilingue français-allemand réalisée par le Service de l’agriculture, office des améliorations foncières, canton du Valais, www.vs.ch/Press/DS

19  Le Confédéré, 6 juillet 1918, n° 54.

20  Pierre Meylan, « Lettres et billets de Romain Rolland à Arthur Parchet (1926-1934) », Vallesia, t. XVIII (1963), pp. 267-273. Disponible sur doc.rero.ch, 8 février 2011. La citation a été volontairement amputée : Meylan ajoutait à la liste des ouvrages lus par Istrati, celui de Jean-Christophe. Or, à cette époque, Istrati n’avait pas encore connaissance de l’œuvre de Romain Rolland que Jehouda lui fera découvrir en 1919 au sanatorium de Sylvana-sur-Lausanne.

21  Émilien Pot, Feuille d’Avis de Monthey, 3 mai 1957. Cité par Jean Quinodoz dans son introduction biographique au « Catalogue des œuvres musicales d’Arthur Parchet 1878-1946 », Vallesia, t. XXXVI, Sion, 1981.

22  Pierre Meylan, « Lettres et billets de Romain Rolland à Arthur Parchet (1926-1934) », op. cit., p. 267.

23  Archives de la Radio Télévision Suisse, « Chappaz et le Valais », « Découverte de la Suisse », émission télévisée de 43’04’’. Une partie de l’émission est consacrée à Arthur Parchet revenu à Vouvry, sa région d’origine, dans les années 1918. Participation de Jean Quinodoz et de Maurice Chappaz avec le journaliste Guy Ackermann. Réalisation, Pierre Barde. Images de Roger Bimpage. www.rts.ch/archives/tv/culture/.../3442393-chappaz-et-le-valais.html. Voir aussi l’article paru dans La Gazette de Lausanne, « Un inconnu : Arthur Parchet », 15 avril 1961. Jean Quinodoz évoque Parchet et Istrati.

24  Lettre d’Istrati à Rolland, 20 août 1919, op. cit., p. 29.

25  Charles Chautems, « Josué Jéhouda entre Panaït Istrati et Romain Rolland », Cahiers Panaït Istrati n° 8, 199, p. 171.

26  Charles Chautems, « Josué Jéhouda entre Panaït Istrati et Romain Rolland », op. cit., p. 171.

27  Il s’agit de La Vie de Beethoven (1903), La Vie de Michel Ange (1906) et La Vie de Tolstoy (1911).

28  Lettre d’Istrati à Rolland, 22 mars 1921, op. cit., p. 51.

29  Lettre d’Istrati à Rolland, 23 mars 1923, op. cit., p. 140.

30  Lettre d’Istrati à Rolland, 22 mars 1921, op. cit., p. 51.

31  Le 21 avril 1919.

32  Suzanne Kathari, « Ma maison de famille : la Villa Russe  à Onex », Bulletin de la Société Genevoise de Généalogie, n° 1, 2002-2003. L’histoire de Paul Birukoff mérite d’être lue : elle permet de mieux comprendre la phrase de l’article d’Istrati : « C’est rarement qu’on peut avoir l’occasion d’entendre un conférencier impartial, et nous avons eu ce plaisir jeudi soir en entendant M. Paul Birukof parlant sur la « la Russie actuelle ». Nous connaissons ses convictions, sa foi profonde, et nous savions d’avance qu’il se serait plutôt laissé brûler vif que de dire un mensonge. » L’article de S. Kathari confirme le tolstoïsme de Birukof.

33  Réédité dans les Cahiers Panaït Istrati n° 6, 1989 & n° 10, 1993. Cet article est considéré comme le premier écrit en français de Panaït, comme l’atteste l’interview de Lefèvre « Une heure avec Panaït Istrati », Les Nouvelles littéraires, 1er octobre 1927, p. 109. En fait, il avait adressé à La Feuille, presque un mois avant, une lettre suite à la conférence sur le « peuple martyr » de Roumanie, donnée en mai 1919 au Plainpalais, pour « éclairer les quelques ouvriers genevois » venus à l’assemblée. Il signe sa lettre « P. Istrati, ouvrier de la rédaction de Lupta ». Debrit publiera le document sous la rubrique « Parole à tous », le 27 mai 1919. Réédité dans les Cahiers Panaït Istrati n° 10, 1993. C’est probablement cette publication qui incitera Istrati à envoyer ensuite son article « Tolstoïsme ou bolchevisme ? » à la rédaction de La Feuille sous la signature « Panaït Istr., journaliste roumain ».

34  Respectivement publiés le 16 septembre et portant la signature « Panaït Istrati, ouvrier du bâtiment, de la rédaction de l’Organisation socialiste roumaine Lupta » et le 11 octobre 1919 avec la signature « Le cannibale ».

35  En fait, le séjour de Rolland n’a duré que quelques jours. L’annonce d’un « long » séjour par la presse est infondée. Rolland s’en explique dans sa lettre du « Vendredi Saint 1921 », p. 54 : « Il est parfaitement vrai que je suis descendu à l’hôtel Victoria d’Interlaken. J’y suis descendu, un soir, à six heures et j’en suis reparti, le lendemain, à six heures du matin. Là-dessus on m’a fait figurer toute la saison sur la liste des étrangers. Ce n’est pas la seule fois que ce tour a été joué. »

36  Lettre d’Istrati à Rolland, 20 août 1919, op. cit., p. 29.

37  Istrati quitte la Suisse fin mars 1920 pour se rendre d’abord à Paris. Il s’installe à Nice à l’automne de cette même année.

38  Le Petit Niçois, « Les désespérés / Un sujet roumain se tranche la gorge devant le monument du centenaire. Son état est très grave », 4 janvier 1921.

39  Rolland réagira au délai de transmission si tardif et s’étonne que Debrit, qui le connaît aussi, ne le lui ai pas transmis la lettre retournée avec la mention « Parti sans laisser d’adresse ». Pourtant il juge Debrit « bon et accueillant ». Il assure à Istrati qu’il aurait répondu aussitôt (Lettre de Rolland à Istrati, 15 mars 1921, p. 46). Istrati répond à Rolland au sujet de Debrit : « Debrit est "bon et accueillant", comme vous le dites, mais ce n’est pas assez. Il était trop enveloppé dans sa "Feuille", qui voulait envelopper le monde entier, peut-être, mais était trop petite. » (Lettre du 22 mars 1921, p. 51).

40  Panaït Istrati, Complément à la préface de Romain Rolland, Kyra Kyralina, Gallimard, Folio, 1999, p. 13.

41  Panaït Istrati, « Préface à Adrien Zograffi ou les aveux d’un écrivain de notre temps », Vie d’Adrien Zograffi, Gallimard, NRF, 1984, p. 9.

42  Panaït Istrati, « Préface à Adrien Zograffi ou les aveux d’un écrivain de notre temps », op. cit., p. 10.

43  Lettre d’Istrati à Rolland, 9 mai 1921, op. cit., p. 81.

44  Lettre d’Istrati à Rolland, 22 mars 1921, op. cit., p. 51.

45  Lettre d’Istrati à Rolland, 18 avril 1926, op. cit., p. 210.

46  Josué Jéhouda, « Panaït Istrati en Suisse », Journal de Genève, 16 avril 1960. www.letempsarchives.ch.

47  Lettre d’Istrati à Rolland, 18 avril 1926, op. cit., p. 210.

48  Lettre d’Istrati à Jéhouda, 14 janvier 1926, Cahiers Panaït Istrati /Correspondances entre Panaït Istrati et Josué Jéhouda, n° 8, 1991, p. 164.

49  Panaït Istrati, « Les trois phases de Romain Rolland », Liber amicorum Romain Rolland, Zurich-Leipzig, Editions Roniger, 1926. Cette contribution figure dans Le Pèlerin du cœur, pp. 150-156.

50  Lettre d’Istrati à Jéhouda, 20 janvier 1926, op. cit., p. 165.

51  Lettre d’Istrati à Jéhouda, Nice, le 20 janvier 1926, op. cit., p. 165.

52  Charles Chautems, « Josué Jéhouda entre Panaït Istrati et Romain Rolland », op. cit.

53  Lettre d’Istrati à Rolland, 18 avril 1926.

54 Josué Jéhouda, « Panaït Istrati en Suisse », op. cit..

55  Josué Jéhouda, « Panaït Istrati en Suisse », op. cit..

56  Cet ouvrage a paru chez Joseph Heissler, libraire à Strasbourg, dans une édition de luxe en 1927. Réédité chez Canevas en 1993.

57  Lettre d’Istrati à Rolland, 10 novembre 1926, op. cit., p. 223.

58  Lettre d’Istrati à Rolland, 10 novembre 1926, op. cit., p. 224.

59  Lettres de Jéhouda à Istrati, 25 juillet 1933, 2 janvier 1934, 6 mars 1935 et 11 mars 1935, Cahiers Panaït Istrati n° 13, 1996, pp. 334-336.

60  Josué Jéhouda, « Panaït Istrati en Suisse », op. cit.

61  Josué Jéhouda, « Panaït Istrati en Suisse », op. cit.

62  Lettre de Rolland à Istrati, 18 juillet 1926, op. cit., p. 219.

63  Lettre d’Istrati à Rolland, 20 juillet 1926, op. cit., p. 219.

64  Pierre Meylan, « Lettres et billets de Romain Rolland à Arthur Parchet (1926-1934) », op. cit., pp. 267-274.

65  Rolland évoque le chef du Département des Beaux-Arts dans cette lettre alors que dans son billet à Parchet il évoque un « recueil de chant pour les écoles » (4 juillet 1926) et une démarche effectuée à la demande de Parchet auprès du Département à l’Instruction, à Sion » (Billet du 9 juillet 1926).

66  Lettre de Rolland à Istrati, 18 juillet 1926, op. cit., p. 219.

67  Lettre d’Istrati à Rolland, 20 juillet 1926, op. cit., p. 220.

68  Lettre d’Arthur Parchet à René-Pierre Bille, 1er novembre 1944. Citation tirée de l’introduction biographique établie par Jean Quinodoz, « Catalogue des œuvres musicales d’Arthur Parchet 1878-1946 », Vallesia, tome XXXVI, Sion, 1981.

69  Lettre d’Istrati à Parchet, 29 août 1926, Pierre Meylan, Lettres et billets de Romain Rolland à Arthur Parchet (1926-1934), op. cit., p. 268.

70  Lettre d’Istrati à Parchet, 29 août 1926, Pierre Meylan, Lettres et billets de Romain Rolland à Arthur Parchet (1926-1934), op. cit., p. 269.

71  Lettre de Parchet à Istrati, 6 janvier 1935. Cahiers des Amis de Panaït Istrati, n° 1, 15 janvier 1976, Alexandre Talex, « Une amitié ignorée : Panaït Istrati et Arthur Parchet », p. 31.

72  Daniel Baud-Bovy est issu d’une grande famille d’artistes. Il a été, entre autre, directeur du musée des beaux-arts et de l’école des beaux-arts ; c’est aussi un historien et un critique de talent qui a fortement influencé son pays (source Bibliothèque de Genève, archives privées, fonds Baud-Bovy).

73  Istrati était marié à Anna Munsch, une Alsacienne.

74  Lettre d’Istrati à Rolland, 27 mai 1926, op. cit., p. 214.

75  Istrati écrit Domnitza de Snagov.

76  Lettre d’Istrati à Rolland, le 29 juin 1926, op. cit., p. 218.

77  Dominique Foufelle, « Plaidoyer pour Bilili », Cahiers Panaït Istrati / Femmes de sa vie, Femmes dans son œuvre, n° 12, 1995, pp. 91-121.

78  Eleni Samios-Kazantzaki, La véritable tragédie de Panaït Istrati, Ed. Lignes/IMEC, 2012, p. 19.

79  Eleni Samios-Kazantzaki, La véritable tragédie de Panaït Istrati, Ed. Lignes/IMEC, 2012, p. 32.

80  Ella Maillart, Parmi la jeunesse russe, Petite Bibliothèque Payot, Collection « Voyageurs », 2003 [Paru initialement en 1932 chez Fasquelle].

81  Renée Franzoni, François Franzoni, poète et graphologue, Genève, Alexandre Julien, 1972.

82  Lettre d’Istrati à Franzoni, Cahiers Panaït Istrati/Correspondance entre Panaït Istrati et François Franzoni, p. 146.

83  Alexandre Talex, « Le poète François Franzoni », Cahiers des Amis de Panaït Istrati, n° 18, 1980, pp. 21-23.

Bibliographie

 Textes d’Istrati

ISTRATI Panaït, « Sur la conférence Un peuple martyr », La Feuille, 27 mai 1919 [réédité dans les Cahiers Panaït Istrati, n° 10, 1993].

ISTRATI Panaït, « Tolstoïsme ou bolchevisme ? », La Feuille, 24 juin 1919 [réédité dans les Cahiers Panaït Istrati, n° 10, 1993].

ISTRATI Panaït, « Lettre ouverte à Henri Barbusse », La Feuille, 16 septembre 1919 [réédité dans les Cahiers Panaït Istrati, n° 10, 1993].

ISTRATI Panaït, « Daignerez-vous… », La Feuille, 11 octobre 1919 [réédité dans les Cahiers Panaït Istrati, n° 13, 1996].

ISTRATI Panaït, « Une rencontre », Le Pèlerin du cœur, Paris, Gallimard, NRF, 1984.

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ISTRATI Panaït, Complément à la préface de Romain Rolland, Kyra Kyralina, Gallimard, Folio, 1999.

ISTRATI Panaït, « Préface à Adrien Zograffi ou les aveux d’un écrivain de notre temps », Vie d’Adrien Zograffi, Gallimard, NRF, 1984.

ISTRATI Panaït, Isaac le tresseur de fil de fer, Joseph Heissler, libraire à Strasbourg, 1927, réédité chez Canevas, 1993.

LEFEVRE Frédéric, Interview, « Une heure avec Panaït Istrati », Les Nouvelles littéraires, 1er octobre 1927. Réédité dans Le Vagabond du monde par Panaït Istrati, édition présentée par Daniel Lérault, Plein Chant, 1989.

 Correspondance

Correspondance intégrale Panaït Istrati/Romain Rolland/1919-1935, Saint-Imier (Suisse), Canevas éditeur, 1989.

MEYLAN Pierre, « Lettres et billets de Romain Rolland à Arthur Parchet (1926-1934) », Vallesia, t. XVIII (1963), pp. 267-273. Disponible sur doc.rero.ch, 8 février 2011.

Cahiers Panaït Istrati /Correspondances entre Panaït Istrati et … Josué Jéhouda, François Franzoni…, n° 8, 1991.

« Lettres de Jéhouda à Istrati », Cahiers Panaït Istrati n° 13, 1996.

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 Les amis suisses d’Istrati

- Marie-Louise Baud-Bovy

FOUFELLE Dominique, « Plaidoyer pour Bilili », Cahiers Panaït Istrati / Femmes de sa vie, Femmes dans son œuvre, n° 12, 1995.

SAMIOS-KAZANTZAKI Eleni, La véritable tragédie de Panaït Istrati, suivi des Correspondances de Panaït Istrati avec Victor Serge & Nikos Kazantzaki, texte présenté par Anselm Jappe, note bibliographique par Daniel Lérault, Éd. Lignes/IMEC, 2012.

- François Franzoni

FRANZONI Renée, François Franzoni, poète et graphologue, Genève, Alexandre Julien, 1972.

TALEX Alexandre, « Le poète François Franzoni », Cahiers des Amis de Panaït Istrati, n° 18, 1980.

- Josué Jehouda

CHAUTEMS Charles, « Josué Jéhouda entre Panaït Istrati et Romain Rolland », Cahiers Panaït Istrati n° 8, 1991.

JEHOUDA Josué, « Panaït Istrati en Suisse », Journal de Genève, 16 avril 1960. www.letempsarchives.ch

- Arthur Parchet

QUINODOZ Jean, « Un inconnu : Arthur Parchet », La Gazette de Lausanne, 15 avril 1961.

QUINODOZ Jean, Introduction biographique au « Catalogue des œuvres musicales d’Arthur Parchet 1878-1946 », Vallesia, tome XXXVI, Sion, 1981.

Lettre d’Arthur Parchet à René-Pierre Bille, 1er novembre 1944, in Jean QUINODOZ, Introduction biographique au « Catalogue des œuvres musicales d’Arthur Parchet 1878-1946 », Vallesia, tome XXXVI, Sion, 1981.

TALEX Alexandre, « Une amitié ignorée : Panaït Istrati et Arthur Parchet », Cahiers des Amis de Panaït Istrati, n° 1, 15 janvier 1976.

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 Documents sur la Suisse

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GUYAZ Jacques, Domaine public, n° 1489, 12 octobre 2001, au sujet de la sortie du livre de Matthieu Leimgruber, Taylorisme et management en Suisse romande (1917-1950), Antipodes, collection dirigée par Hans Ulrich Jost, « Histoire et société contemporaine » 21/2001. www.anipodes.ch/histoire-et-societe-contemporaines/35-taylorisme-et-management-en-suisse-romande

KATHARI Suzanne, « Ma maison de famille : la Villa Russe à Onex », Bulletin de la Société Genevoise de Généalogie, n° 1, 2002-2003.

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 Presse suisse

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Le Confédéré, 6 juillet 1918, n° 54.

Feuille d’Avis de Monthey, article d’Émilien Pot, 3 mai 1957.

Pour citer cet article

Catherine Rossi, « Les périodes suisses chez Panaït Istrati », paru dans Loxias, Loxias 40., mis en ligne le 04 mars 2013, URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html/index.html?id=7364.


Auteurs

Catherine Rossi

Docteur en philosophie, Université de Dijon. Sa thèse Les voies initiatiques chez Panaït Istrati et Harry Martinson/Rêverie, vagabondage, écriture, publiée en 2010 (Lille, ANRT), vient d’être traduite en roumain (publication en 2013). Elle a écrit divers articles comme « L’identité légendaire d’Adrien-Panaït : la filiation haïdouque » (Les haïdoucs dans l’œuvre de Panaït Istrati, L’Harmattan, 2002), « Panaït Istrati : une âme roumaine en langue française » (Francophonie roumaine et intégration européenne, Colloque international de Dijon, 2004, Actes parus en 2006), « Vers l’autre flamme (Istrati, Serge, Souvarine) : À l’heure du bilan dix ans après la Révolution russe » (Le Courrier international de la Francophilie, n° 23, 1er trimestre 2011, Galati) et « Le français comme langue du libre-échange chez Panaït Istrati » (Paris-Bucharest, Bucharest-Paris/Francophone writers from Romania, Rodopi, 2012). Elle est aussi membre du bureau de l’association Les Amis de Panaït Istrati.