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Arlette Chemain-Degrange et Roger Chemain  : 

Vient de paraître

De Gérald Félix Tchikaya à Tchicaya U Tamsi. Hommage

Texte intégral

1Préface de Jean-Baptiste Tati-Loutard

2L’Harmattan, 2009, 502 pages

3ISBN : 978-2-296-07555-9

443 €

5Gérald Félix-Tchicaya en poste à l’UNESCO de 1961 à sa mort en 1988, resta viscéralement attaché à son pays natal, et fut progressivement sensible aux événements qui marquent la fin d’un Empire.

6Notre mise en contact avec l’œuvre écrite s’inscrit dans une perspective diachronique et saisit le moment initial d’une réception qui se développera par la suite : disque et livret repris par les éditions Hatier, articles et communications, hommages rendus à « la petite feuille qui parle pour son pays ».

7La répartition par genres : Entrée en U Tam’si(e) – Poésie - Entrée en scène - Prose narrative - Retour sur le parcours U Tam’sien, correspond à l’évolution chronologique des publications et aux reconversions littéraires successives. Les premiers poèmes du Mauvais sang furent publiés au milieu de la décennie précédant l’accès aux indépendances nationales des pays subsahariens (éd. P.J. Oswald, 1955). La première pièce de théâtre publiée le fut en 1976 (Le Zoulou, éd. Nubia). Le premier roman rédigé durant la dernière décennie de la colonisation, ne parut qu’en 1980 : Les Cancrelats (éd. Albin Michel). L’écrivain de Loango aimait retrouver d’anciens manuscrits qu’il publia lorsque leur réception fut devenue plus favorable : Les Méduses ou Les orties de mer, Les Phalènes précédant l’œuvre ultime Ces Fruits si doux de l’arbre à pain.

8Ce classement peut faciliter la lecture par les moins avertis, concession à la pédagogie.

9Les compléments insérés après chaque section sous le titre de « Lectures » : « Cannibalisme symbolique », « Hétérogène corps de femme », « La figure de l’exclu », « Oralité traditionnelle et tension lyrique », par exemple, « L’œil, symbolique et rituel », ont leur intérêt dans une mise en perspective globale. Un phénomène de réception progressive se trouve ainsi mis en place.

10La mise en résonance avec des passages de Shakespeare, Césaire, L. S. Senghor, S. Labou Tansi, H. Lopes, J. B. Tati Loutard, intègre Tchicaya U Tam’si à un paysage littéraire, aide à le situer dans le temps, à mieux comprendre son originalité.

11Le travail proposé est a-typique, comme le parcours de ses auteurs. L’expérience et la maturité acquises, il est stimulant de revenir aux textes « Premiers ». Le livre ainsi constitué a pu être perçu comme une audacieuse tentative de saisie globale sans être nécessairement exhaustive de l’œuvre congolaise et francophone.

12Notons que Settlinn : « Je suis la porte que sept clés ouvrent […] », et Patrice Tchicaya, sont présents en filigrane.

13TABLE DES MATIERES
PREFACE
PRELUDE
I – SEUILS. ENTREE EN « U TAM’SI (E) »
Portrait
Genèse de l’imaginaire u tam’sien - contre le prétendu hermétisme de Tchicaya U Tam’si
II - LES METAMORPHOSES DU TEXTE. ŒUVRE PLURIELLE ET PLURIGENERIQUE
A. - ŒUVRE LYRIQUE : AU DEBUT ETAIT LE POEME
UNE VOIX NOUVELLE
Le mauvais sang
Feu de brousse
A Triche-cœur
LA « PASSION » D’ETRE CONGOLAIS
Epitomé
Le Ventre

Arc musical
MORT ET RENAISSANCE
La Veste d’Intérieur
LECTURES
Cannibalisme symbolique et écritures francophones : Christophe Colomb, Shakespeare, Tchicaya U Tam’si
L’hétérogène corps de femme : corps élu, démembré, régénéré.
B. - ENTREE EN SCENE : L’ŒUVRE DRAMATIQUE
Le Zulu, réflexion sur le pouvoir, la responsabilité personnelle et le destin
Wvene le fondateur ou l’anti-Zulu
De la tragédie à la farce sinistre : Le destin glorieux du maréchal Nnikon Nniku prince qu’on sort ou le châtiment du Zulu
Le bal de Ndinga – adaptation et représentation posthume
Sekhele – Recréation à partir du Fou rire
LECTURES
Paroles traditionnelles et tension lyrique dans Le Zulu
Le mythe d’Œdipe re-composé
C. - ECRITURES NARRATIVES. RESURGENCES DU FOND TRADITIONNEL OU DES MANUSCRITS PERSONNELS
RECITS COURTS
Les Légendes africaines ou l’ordre de la création du monde
Nouvelles : La main sèche ou les vertus de la parabole
Lazare
LECTURES
L’œil : rites, images, symboles – des Yeux de ma chèvre à Sekhele l’œil sec. Littérature et substrat culturel
Evolution de la figure de l’exclu : Les trois ombres
LE CYCLE ROMANESQUE, LA TETRALOGIE
Les cancrelats – un récit fondateur
D’un roman l’autre
Les Méduses ou Les orties de mer – vers la fin de l’indigénat
Les Phalènes – vers un métissage
L’écriture symbolique de Ces Fruits si doux de l'arbre à pain, oeuvre ultime
LECTURES
Entre oralité et écriture : contacts de langues et création littéraire écrite - De la traduction
Solitude biographique, historique, messianique
Arrêt sur images – L’œuvre inachevée
III - RETOUR SUR LE PARCOURS U TAMS’IEN. DU SILENCE AU RAYONNEMENT
Le tombeau d’U. Du travail de deuil au travail d’écriture
In memoriam. Présence de Tchicaya U Tam’si
Pour mémoire. Le texte en son arborescence
L’héritage de Tchicaya U Tam’si
La pluralité des « dire »
Une esthétique en gestation
Henri Lopes : Lettre à Gérald Félix Tchicaya alias Tchicaya U Tam’si
BIBLIOGRAPHIE
1. Corpus u tam’sien
Poésie
Romans
Théâtre
Nouvelles, récits courts
2. Ouvrages en résonance
3. Etudes spécifiques
4. Etudes universitaires
5. Etudes en référence à l’œuvre u tam’sienne
6. Critique littéraire générale
7. Sciences humaines
TABLE DES MATIERES

Pour citer cet article

Arlette Chemain-Degrange et Roger Chemain , « De Gérald Félix Tchikaya à Tchicaya U Tamsi. Hommage », paru dans Loxias, Loxias 24, mis en ligne le 03 avril 2009, URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html/index.html?id=2814.


Auteurs

Arlette Chemain-Degrange

Roger Chemain