Loxias | 49. Charlot, ce poète ? | II. Travaux et publications 

Marie Joqueviel-Bourjea  : 

Vient de paraître

Jacques Réda : À pied d’œuvre

Plan

Texte intégral

1Paris, Champion, 2015, collection « Poétiques et Esthétiques, XXe-XXIe siècle ».

2Jacques Réda : à pied d’œuvre interroge ce qui se sera éprouvé pendant près d’un demi-siècle d’écriture : les mots, la marche, la musique – avec le rythme pour dénominateur commun. C’est lui qu’interroge inlassablement l’œuvre rédienne, dans ses poèmes comme dans ses proses critiques. Ce faisant, la poésie de Jacques Réda met discrètement en place une pensée de la danse à quoi, dès longtemps, elle préparait son lecteur.

3La réflexion se prête ici à une composition tripartite (« Métamorphoses » ; « Correspondances » ; « Topoïétiques »), qui permet de lire, au plus près des textes, l’évolution d’une œuvre contemporaine majeure.

4No 21. 2015.1 vol. , 464 p., broché, 15,5 × 23,5 cm.

5ISBN 978-2-7453-2784-0. 80 €

6Jacques Réda’s poetry never ceases to explore the notion of rhythm – in words, in walks and in music – thus discreetly setting up a philosophy of dancing. This three-part essay, which constantly keeps abreast of the texts, offers insight into the evolution of this major contemporary oeuvre.

Table des matières

7Avant-dire

81. Les mots, la marche, la musique
2. Un parcours critique

Première partie : Métamorphoses

91. Poésie

101.1. « Salut, talus, Thébaïde pour une urbaine / Extase » : un lyrisme ironique ?
1.1.1. « La rage froide de l’expression »
1.1.2. « Le grand maboul »
1.1.3. « Salut, talus, Thébaïde pour une urbaine / Extase »
1.1.4. « Sur les supermarchés »
1.1.5. Une ironie lyrique ?

111.2. Monsieur Réda écrit donc en prose…
1.2.1. Un art de l’équilibre
1.2.2. Les Ruines de Paris, un tournant
1.2.3. Du Spleen de Paris aux Ruines de Paris
1.2.4. Tentative de définition d’un périmètre : le poème en prose

121.3. « Nous ne vieillirons pas ensemble » :
Réda, Deguy, Roubaud, Esteban
1.3.1. Veiller le deuil
1.3.2. Prêter forme au deuil
1.3.3. Inscrire l’événement de la mort
1.3.4. Maintenir l’adresse
1.3.5. Porter le deuil
1.3.6. Pour vivre

132. Roman

142.1. Le roman ou le temps de l’œuvre
2.1.1. Les romans du poète
2.1.2. Épiphanies
2.1.3. Scène, scénario
2.1.4. Le mode narratif
2.1.5. Poétiques de l’événement

152.2. Former le roman
2.2.1. Apprentissages
2.2.2. Fictionnalisation du biographique
2.2.3. Représentations
2.2.4. L’envie de dessiner
2.2.5. Le langage de la couleur
2.2.6. La capture photographique
2.2.7. Substitutions
2.2.8. Galatée(s)
2.2.9. Devenir-écrivain

162.3. Réda en Amérique
2.3.1. Une Amérique illustrée
2.3.2. « Ma portion d’Amérique »
2.3.3. « Un peu moins qu’une image »
2.3.4. « Comme si »

Deuxième partie : Correspondances

171. Ascendances

181.1. « Tout en chantant sur le mode mineur »… Poésie, musique, (une) philosophie ? Verlaine, Perros, Réda
1.1.1. Le choix du mineur
1.1.2. Sans postérité ?
1.1.3. Une « volée de vers chanteurs »
1.1.4. Étonnements d’être
1.1.5. Rien dire

191.2. « Pétrir l’insurrection des formes » : Claudel, Réda
1.2.1. S’insurger
1.2.2. Ressaisir
1.2.3. Marcher, mâcher

201.3. Rencontres au sommet : le Mont Ventoux ou le dé-mont de l’analogie
1.3.1. Affinités électives
1.3.2. Une expérience métaphysique
1.3.3. Une transposition symbolique
1.3.4. Une expérience littéraire
1.3.5. Dépossessions
1.3.6. Nom d’auteur
1.3.7. La « déambulation par le rythme »

212. Conversations

222.1. « La musique, comme le monde »
2.1.1. « De la musique avant toute chose »
2.1.2. « La mélodie enfante la poésie »
2.1.3. « La vérité foncièrement blessée de ce qui est »
2.1.4. « Cette imminence d’une révélation »
2.1.5. « Habiter quand même »
2.1.6. « Cette valeur rythmique en somme irrationnelle »
2.1.7. « L’idéal serait cette élasticité »
2.1.8. « Le savoir accompli et dansant »

232.2. Steamin’ with Jacques Réda
2.2.1. « L’événement énorme du jazz »
2.2.2. « Il faut y aller à pas de loup »
2.2.3. « L’e muet fait le swing de la poésie française »
2.2.4. « L’hypothèse d’une équivalence »
2.2.5. « Un instant fugace qui est la transcendance concrète du swing »
2.2.6. « Les créateurs sont les passeurs de l’anonyme »
2.2.7. « Comme par inadvertance »

242.3. Entre poésie et peinture, le [mur] comme surface subjectile : Réda, Staël
2.3.1. Une rencontre
2.3.2. « ‘’Vivre’’ le mur nu »
2.3.3. « Le reflet de la forteresse »
2.3.4. « Le métier de maçon »
2.3.5. « Des surfaces profondes »
2.3.6. « Des incitations à sauter »
2.3.7. « Une autre insistance perdue en eux »
2.3.8. « Se frayer un passage »
2.3.9. Le [mur] subjectile
2.3.10. Une « opération magnifique »

Troisième partie : Topoïétiques

251. Monde

261.1. « Au hasard des ondes…/ce prodigieux soulèvement de tout un monde sonore/qui m’a rendu à celui-ci ». Expérience radiophonique et habitation poétique : Cendrars, Réda, Bonnefoy
1.1.1. « … Au hasard des ondes… »
1.1.2. « … Ce prodigieux soulèvement de tout un monde sonore… »
1.1.3. « Ici, dans cette promesse, est donc le lieu. »
1.1.4. « Enfin de la musique propre, inédite et anonyme ! »
1.1.5. « ... On allait arriver là-bas, jadis, au-delà déjà / de tous ces voyages »
Annexes

271.2. « Mes Europes », « En lui tout parle sans frontières »
1.2.1. Un imaginaire européen
La connexion
L’Europe
L’imaginaire
1.2.2. Un imaginaire urbain
Les villes
Les réseaux
Le centre
1.2.3. Un imaginaire littéraire
Les poètes
Les réseaux
1.2.4. Un imaginaire transgressif
La langue
La frontière
1.2.5. Un imaginaire édénique
Annexes

282. Ville

292.1. Une capitale aux champs
2.1.1. Écrire depuis la province
2.1.2. Lire la province
2.1.3. Spiraler
2.1.4. Délocaliser

302.2. La mesure d’une ville : Claudel, Réda
2.2.1. Ville, livre
2.2.2. Prose, ville
2.2.3. Pour une poétique de la ville

312.3. « Qui m’aime aime ma ville et me suivre au travers » : Périer, Réda
2.3.1. Passions belges
2.3.2. Des traversées
2.3.3. Bruxelles, Paris / Périer, Réda
2.3.4. « Je vous aime, Cité(s) »

32Strette

331. Donc, depuis, parmi, pourtant
Depuis
Parmi
Pourtant

342. Un lyrisme mat ?
1. Le vers de 14 syllabes « mâché »
2. Le vers libre
3. La prose
4. Le prosimètre
5. La prose/verset

35Notice bibliographique

36Bibliographie

37Index Nominum

38www.honorechampion.com

Pour citer cet article

Marie Joqueviel-Bourjea, « Jacques Réda : À pied d’œuvre  », paru dans Loxias, 49., mis en ligne le 17 juin 2015, URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html/index.html?id=8028.


Auteurs

Marie Joqueviel-Bourjea

Marie Joqueviel-Bourjea est Maître de Conférences Habilité en Littérature française du XXe siècle à l’Université Montpellier 3. Spécialiste de poésie moderne et contemporaine, elle a soutenu en 2002 une thèse sur l’oeuvre de Jacques Réda. Elle consacre par ailleurs des études à Paul Valéry, Odilon-Jean Périer, Georges Perros, Nicolas Bouvier, Louis-René des Forêts, Jean Grosjean, Lorand Gaspar, Marie Étienne, Marie-Claire Bancquart, Frédéric Jacques Temple, Pierre Dhainaut, René Depestre, Dany Laferrière... Elle s’intéresse également à la peinture, et aux rapports qu’entretiennent poésie et peinture à la Modernité. Membre associé du CTEL.