Schönberg dans Loxias


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Loxias | 64. | I.

Le poème, « centre et absence de la musique ». Mises en musique des poèmes de Paul Celan

Le poète Paul Celan a été mis en musique par de très nombreux compositeurs depuis les années 1960. Sous quel régime la mise en musique d’un poème se donne-t-elle à écouter, si elle n’est pas simple illustration ? L’article commence par un rappel de trois jalons critiques dans l’analyse des tensions entre texte et musique : « Le mystère dans les lettres » (1896) de Mallarmé, « La relation avec le texte » (1912) de Schönberg et « Son et verbe » (1958) de Boulez. Les mises en musique de Paul Celan, par leur diversité, forment un corpus de choix pour comprendre ces enjeux, ainsi qu’une chance d’éclairer sous d’autres jours certains poèmes. L’article considère d’abord les mises en musique des poèmes de Celan au regard des questions posées par la traduction ; puis il les intègre à une réflexion sur le « reste chantable », qui traverse l’œuvre de Celan et qui résonne dans la poésie et les textes critiques d’Ingeborg Bachmann ; enfin, il présente la mise en musique de « Psalm » par Heinz Holliger, véritable « écartèlement du poème », pour reprendre une expression de Pierre Boulez.

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