analyse musicale dans Loxias


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Loxias | 58. | I.

L’écoute : une nouvelle heuristique en musicologie ?

L’écoute se présente tant pour le musicien que pour le musicologue comme une évidence. Parler de ce qui est écouté revient à parler de l’écoute, or, il est aujourd’hui possible de donner un corps à l’écoute ; une matérialité proche de celle que la biolinguistique attribue à la faculté de langage, et qui a comme effet d’en faire un objet d’étude autonome. Une compréhension scientifique de l’écoute donne au musicologue un outil nouveau qui engage une réflexion sur la place de la perception dans l’analyse musicale. Cet article interroge les enjeux d’une assimilation par la musicologie d’une définition scientifique de l’écoute. Listening is an evidence both for musicians and musicologists; to speak of what we listen to, is to speak of listening. But it is now possible to give listening an autonom; a materiality close to that given by biolinguistics to the faculty of language. Since listening is inherent to the aesthetic experience of music, a scientific understanding of it should engage musicology on a reflection about the role of perception in musical analysis. This article evaluates the stakes of a musicological assimilation of a scientific definition of listening.

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Loxias | 70. | I.

Vers une typologie des programmes dans le poème symphonique

Comment qualifier la présence de la littérature en musique ? Sans vouloir rendre compte de la question de manière exhaustive, l’article propose de l’aborder au prisme d’un genre musical revendiquant ses affinités avec l’objet littéraire : le poème symphonique. Forme orchestrale apparaissant au milieu du XIXe siècle, le poème symphonique se caractérise par l’association de sa structure sonore avec un élément extérieur d’ordre poétique, littéraire ou philosophique. Toute œuvre relevant du genre se compose alors d’une pièce musicale et d’un programme littéraire – texte placé en tête de la partition, et distribué aux auditeurs du concert. Par l’intermédiaire de l’étude pratique d’un corpus d’œuvres comprises entre 1848 et 1918, notre objectif premier consiste en la réalisation d’un panorama des manifestations du langage verbal dans le genre. Nous orienterons ensuite notre discours vers le programme, et tenterons d’établir une typologie de ces différents textes introductifs. Cette façon d’analyser le phénomène devrait permettre entre autres de mieux saisir les enjeux expressifs du recours à la littérature dans un genre non-vocal.

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