Lucrèce dans Loxias


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Loxias | 55 (déc. 2016). | I.

Déclinaisons du Suaue mari magno

S’inspirant de l’usage qu’Harold Bloom a fait du clinamen lucrétien comme modèle permettant de penser la déviation que chaque écrivain fait subir au modèle dont il s’inspire, cet article propose un rapide panorama des déclinaisons du Suaue mari magno dans la littérature européenne, de la Renaissance à la période contemporaine, en privilégiant les variations qui mettent l’accent sur les enjeux métapoétiques de l’image. Ce trajet met en lumière le pouvoir heuristique de la métaphore, tel qu’il a été théorisé notamment par Paul Ricœur et Hans Blumenberg.

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Du dulce mel aux carmina lucida : les différents degrés d’intégration de la poésie dans l’exposé philosophique du De rerum natura II

On a longtemps considéré que Lucrèce cessait d’être philosophe dès qu’il devenait poète. La poésie dans le De rerum natura est pourtant étroitement liée à l’exposé philosophique. Elle y trouve sa place selon trois modalités : elle permet au lecteur de vivre une expérience pré-philosophique, c’est-à-dire une expérience qui engage à entrer en philosophie ; elle a une fonction psychagogique, c’est-à-dire qu’elle rend l’exposé plus accessible et emporte l’adhésion du lecteur ; elle se substitue à l’argument philosophique lorsque celui-ci n’est pas explicité.

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Loxias | 59. | I.

Réminiscences lucrétiennes chez André Chénier

Souvent mentionnée, l’importance de Lucrèce pour Chénier n’a guère été étudiée alors qu’elle peut ouvrir sur l’œuvre du poète une perspective féconde et unifiante car elle est perceptible dans tous les registres de son activité littéraire et pas seulement dans sa poésie scientifique. Le dialogue que Chénier engage avec le De rerum natura est peut-être plus profond que celui de nombre de ses contemporains, en raison d’une relation privilégiée avec la littérature antique mais aussi de réelles affinités avec la philosophie épicurienne.

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