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Loxias | 54 | I.

La querelle du romantisme vue par le prisme satirique (1820-1864)

En 1820, quand paraissent les Méditations poétiques, le succès est considérable. Depuis près de deux décennies, ceux qu’on nommait alors les réformateurs attendaient le chef-d’œuvre qui leur manquait pour légitimer le renouveau poétique qu’ils appelaient de leurs vœux : les Romantiques, avec Lamartine, avaient enfin trouvé leur champion. La résistance classique s’organisait cependant : depuis les premiers écrits de Mme de Staël et la popularisation en France des œuvres d’auteurs septentrionaux (anglais et allemands principalement), on n’avait cessé de dénoncer la détérioration des lettres, on n’avait cessé de porter des accusations douteuses sur le manque de patriotisme des thuriféraires de Staël et Schlegel, on n’avait cessé de fustiger la poétique de la nouvelle école. Mais après 1820, alors que les « régénérateurs » s’emparent progressivement du Pinde, la « querelle des classiques et des romantiques », ultime avatar de la querelle des Anciens et des Modernes inaugurée sous Louis XIV et promise à une longue postérité, s’intensifie. Le prisme satirique est un excellent biais pour en appréhender les enjeux.

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